Droit

Pays Agathois - Lettre ouverte au Maire d'Agde - Président de la communauté d'agglomération
Hérault Méditerranée

Sans attendre les conclusions du cabinet INERIS (Institut National de l'Environnement Industriel et des…

Sans attendre les conclusions du cabinet INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des RISques) chargé d’interviewer les promoteurs du projet d’usine de traitement de déchets multiples initié par le Syndicat Mixte Ouest Héraultais, vous avez souhaité voir notre communauté entrer « dans le vingt et unième siècle » grâce à la torche à plasma.

Vous avez jusqu’à ce jour été avare d’informations sur ce projet : tout ce que nous pouvons en savoir l’a été par le truchement de comités de défense locaux qui se sont élevés contre l’implantation d’un centre de traitement dans leur commune.

Certes, ce projet est présenté par ses concepteurs comme étant LA solution au problème d’élimination des déchets ménagers : pas de tri en amont, pas de rejet d’effluents ou de gaz toxiques, pas de problème de stockage de déchets ultimes et, cerise sur le gâteau pour le contribuable, coût de traitement de la tonne de déchets divisé par quatre, taxe diminuée de 30 % et investissement autofinancé par le concepteur… De quoi abandonner toutes les solutions « à la petite semaine » telles que réduction à la source, tri sélectif et autres compostages.

Nous ne pouvons que nous féliciter que vous ayez ainsi pris le sujet à bras le corps.
Il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre d’inquiétudes se font jour et qu’un certain nombre de questions restent sans réponse :
– Comment peut-on affirmer que le centre de traitement qui est envisagé ne présente aucun risque (émanations dangereuses, pollution des sites…) alors qu’il n’existe, aucune part au monde, une telle structure ? En effet, les seules utilisations connues de la torche à plasma le sont dans un cadre industriel, jamais pour le traitement d’ordures ménagères.
– Comment se fait-il que la société américaine, Solena Group, porteuse du projet, n’ait pas été à même de présenter une unité pilote expérimentale et veuille immédiatement mettre en œuvre un projet grandeur nature ?
– La production de déchets de la zone ouest héraultais (140 000 tonnes) n’est pas suffisante pour alimenter l’usine prévue, si bien qu’il devrait être importé 100 000 tonnes de déchets industriels dits banaux depuis la région PACA. Comment se fait-il donc que notre secteur ait été choisi par la Solena plutôt qu’une région plus « porteuse » ( la seule ville de Marseille par exemple produit 600 000 tonnes de déchets ménagers) ?
– Avons-nous une prédisposition naturelle à servir de cobayes ? Ou bien, nos élus sont-ils plus naïfs ou plus faciles à convaincre que leurs homologues d’autres régions ?
– Comment se fait-il que, depuis au moins trois ans déjà, en contradiction avec le plan départemental des déchets, tous les efforts du Syndicat Ouest Héraultais, du SICTOM et de votre Communauté portent sur le seul traitement par la torche à plasma et que les autres solutions (construction d’une plateforme de compostage par exemple) aient été ou mises en veilleuse ou purement et simplement abandonnées ?

Aux nuisances éventuelles directes de l’usine de traitement peuvent s’ajouter des nuisances « collatérales » telles qu’impact en terme d’image sur l’activité touristique de la région ou nuisances en terme de circulation (une noria journalière d’une cinquantaine de camions est prévue depuis la gare d’arrivée des déchets extérieurs et depuis les communes productrices de déchets ménagers jusqu’à l’usine de traitement).
Ainsi, de l’information contradictoire de l’ensemble des populations des communes concernées (et pas uniquement de celle sur laquelle l’unité de traitement pourrait être implantée) dépend l’acceptation ou non d’un tel projet.

Aussi nous vous demandons d’organiser, à travers des débats publics, l’information objective des populations, à commencer par celle des habitants de la ville d’Agde.

C’est seulement à l’issue de ces débats et après l’organisation d’un référendum local que vous pourrez vous prononcer pour ou contre un projet qui engage irrémédiablement l’avenir des habitants de la communauté et pour lequel vous n’avez pas été mandaté lors de votre élection.

La loi organique 2003-705 du 1er août 2003 vous autorise à faire la proposition de ce référendum d’initiative locale.
Vu la proximité de l’ouverture des campagnes des élections présidentielle et législatives, la consultation locale ne peut être envisagée qu’après le vote législatif et six mois avant les élections municipales, soit sur une période de temps relativement réduite.
Aussi, si vous êtes respectueux de l’avis de vos électeurs, est-il urgent de prendre une décision et d’organiser l’ information préalable qui s’impose.

Dans l’attente d’une réponse que nous espérons favorable, nous vous prions d’agréer, monsieur le Maire, président de la Communauté d’Agglomération, l’expression de nos sentiments distingués.

Pour le Parti Agathois
Antoine Allemand et Didier Denestebe

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