Pétition pour la Ligne à Grande Vitesse : La LGV entre Montpellier et Perpignan : économiquement indispensable.
Pétition pour la Ligne à Grande Vitesse : La LGV entre Montpellier et Perpignan…
Pétition pour la Ligne à Grande Vitesse :
La LGV entre Montpellier et Perpignan : économiquement indispensable.
Le choix du gouvernement est certes difficile. Difficile pour 5 raisons au moins :
· Difficile parce que plusieurs lignes à grande vitesse ont pris du retard depuis plusieurs années ;
· Difficile parce que le gouvernement précédent avait multiplié les promesses de lignes à grande vitesse sans plan de financement ;
· Difficile parce que l’entretien du réseau ferré classique a été négligé depuis de très longues années ;
· Difficile parce que beaucoup d’investissements structurant pour relancer l’économie sont nécessaires et urgents
· Difficile parce que sa décision se situe dans un environnement budgétaire très contraint.
Il n’en reste pas moins que le report implicite du chaînon manquant entre Montpellier et Perpignan ne tiendrait pas… la ligne. Repousser la construction du chaînon manquant serait néfaste pour 7 raisons au moins.
1.La construction de la ligne à grande vitesse entre Nîmes et la frontière espagnole avait déjà pris tellement de retard à l’arrivée de Georges Frêche à la Région du fait des palinodies de la région sous les mandatures de Jacques Blanc. Depuis 2005, la LGV entre Nîmes et la frontière espagnole a été relancée, tandis que nos voisins espagnols ont rattrapé leur retard.
La Région Languedoc Roussillon et les Collectivités locales de la région se sont impliquées, notamment en engageant de gros efforts financiers. Le contournement de Nîmes est acquis et financé, ainsi que le tronçon Nîmes – Montpellier ; la gare de Montpellier TGV est un projet très avancé, induisant un nouveau quartier d’affaires. Les sommes considérables qui ont été consacrées par les contribuables languedociens et catalans ne pèsent-elles rien ? D’autant que toutes les études préalables indispensables seraient caduques si l’on remettait ce tronçon aux calendes grecques ( et «grecques» n’est aujourd’hui pas signe d’espoir ). Tant d’argent investit ne doit pas être gaspillé, même si le pire n’est pas là.
2.A quoi rimerait durant quelques dizaines d’années encore une LGV européenne – de Londres, des Pays Bas, du nord de l’Allemagne… au sud de l’Espagne -, avec une interruption au coeur de notre région ? Le double cul de sac à Perpignan et à Nîmes va contre l’objet européen de cette ligne stratégique. Un report ne pourrait être compris par nos amis espagnols qui ont investis pour être reliés au reste de l’Europe. L’Europe n’est-elle pas notre avenir ? De plus, ne pas la réaliser au plus tôt serait peser négativement sur la rentabilité financière de l’ensemble de la ligne.
Imagine-t-on une autoroute interrompue durant plusieurs dizaines d’années en son milieu par une départementale ? Alors, pourquoi une ligne à grande vitesse ?
3.De plus, le choix qui a été fait d’une ligne mixte voyageurs-fret renforce l’utilité de l’ensemble de la ligne à condition qu’il n’y ait pas de chaînon manquant. Pour réduire le trafic des camions sur l’A9, cette ligne, avec l’indispensable partie Nîmes-Perpignan, est nécessaire. Ne veut-on pas réduire les émission de CO2, tout en améliorant la sécurité ?
4.D’ailleurs, l’Europe a prévu des financements européens pour le chaînon manquant encore. Cet argent européen est tout sauf garanti si la réalisation intervenait dans 20 ans ou plus. Ne pas réaliser maintenant le dernier tronçon de l’axe TGV nord-sud serait en charger la génération suivante pour un coût national et régional supérieurs,… en devant refaire plus tard la plupart des études préalables… et sans la manne européenne. Repousser la réalisation du chaînon manquant serait donc budgétairement incohérent.
5.Pour repousser la construction de ce tronçon, certains avancent la nécessité de mieux entretenir les lignes classiques et de développer les liaisons express régionales. Faut-il opposer les lignes classiques aux LGV, opposer les liaisons express régionales aux TGV ? Certes, il faut malheureusement rattraper le retard d’entretien des lignes classiques depuis de nombreuses années ; certes, il faut aussi d’urgence remplacer les trains Corail ; certes, cela représente un effort financier très important du fait du désengagement de l’Etat ces dernières années. Mais opposer les déplacements longues distances aux déplacements inter-régionaux n’a pas plus de sens que d’opposer ces déplacements à la mobilité de proximité. Toutes ces mobilités sont complémentaires : leur bon fonctionnement et leur complémentarité sont sources de bien être pour nos populations parce qu’elles sont l’un des facteurs déterminants de développement économique.
6.L’évolution démographique de notre région, l’utile tarification à 1 euro combinée à la volonté de réduire les déplacements automobiles individuels par une offre améliorée pour les déplacements intra-régionaux conduit la ligne classique entre Perpignan et Montpellier à la saturation. Ne pas construire la LGV conduirait à nuire à la constance et à la sécurité des déplacements intra et inter-régionaux. Cela obligerait rapidement à réduire aussi le transit du fret : un comble. La LGV est donc utile en elle même, mais aussi pour dégager une marge de progression à la ligne actuelle, aux passagers et au fret.
7. Pour les bassins d’emplois situés entre Nîmes et Perpignan, la LGV représente un investissement productif durable. En effet, il permet de cristalliser autour des gares des activités tournées vers l’export, constitutives d’emplois qualifiés qui manquent cruellement à notre Région. Or, notre Région a besoin de cette LGV, en complément de ses ports et aéroports, pour attirer des entreprises nouvelles, notamment sur les nouveaux créneaux technologiques.
Le Parti Radical de Gauche soutient le gouvernement dans ses efforts de réduction des déficits et de rationalisation des politiques d’investissements durables. Notre motivation n’est donc faite que de l’intérêt de nos concitoyens et de l’avenir de notre Région.
La LGV non discontinue vers Lyon, Paris, l’Allemagne d’un côté…, Barcelone, Madrid et Lisbonne de l’autre… est attendue depuis 1989… bientôt 25 ans. Les emplois directs et induits attendent aussi…
Le premier Ministre a indiqué – comme l’a souligné le Président Bourquin – que les études se poursuivent. C’est bien. La LGV entre Nîmes et Perpignan doit cependant être confirmée et réalisée dans les meilleurs délais. Il en va :
· de l’intérêt européen de l’ensemble de la ligne stratégique Europe nord – Europe du sud ;
· de l’intérêt des habitants de notre région dont les déplacements ne sont pas que de courtes distances et qui ont besoin de cette infrastructure, facteur de développement économique pour combattre le chômage ;
· de l’intérêt des territoires régionaux qui ont besoin d’être irrigués et reliés aux autres territoires européens pour améliorer certains de leurs approvisionnements et leurs débouchés commerciaux ;
· de l’intérêt des collectivités locales de notre Région qui ont déjà tant investi pour cette ligne et qui se battent pour l’emploi, et – autant qu’il est possible – les emplois les plus qualifiés.
Groupe Radical de Gauche du Conseil Régional Languedoc Roussillon
· Frédéric LOPEZ, Questeur du Conseil Régional Languedoc Roussillon et Président du Groupe Radical de Gauche du Conseil Régional Languedoc Roussillon ;
· Jocelyne PEZET – ROMIEUX, Conseillère régionale Languedoc Roussillon ;
· Florence BRUTUS, Conseillère régionale Languedoc Roussillon.