Faits divers

PEZENAS - Linky, Gazpar et « eau » : Réunion publique d’information le vendredi 13 avril

Un Point sur le combat contre l’imposition des compteurs communicants Linky, Gazpar et «…

Un Point sur le combat contre l’imposition des compteurs communicants Linky, Gazpar et « eau » ( Aquarius ).
Alors que la liste des communes, grandes* et petites, qui ont interdit la pose des compteurs communicants sur leur territoire, s’allonge sans cesse, les autorités, que ce soit au niveau national ou au niveau régional, tardent à prendre leurs responsabilités envers la population en arrêtant le déploiement de ces compteurs sources de problèmes de plusieurs types :

La Cour des Comptes a récemment déclaré que le déploiement des compteurs Linky n’était pas de l’intérêt des consommateurs français, mais était , par contre, source d’énormes bénéfices pour Enedis ( 500 millions d’euros ). Enedis est une filiale à 100% d’EDF, dont les problèmes financiers sont connus de tous. Et qui ne s’arrangent pas en ce qui concerne les EPR de Flamanville, de Finlande et la centrale de Hinkley Point au Royaume Uni, où le chantier a déjà pris du retard à cause de béton coulé de qualité inférieure….

L’Allemagne avait fondé son refus du déploiement (sauf pour les très gros consommateurs ) sur un audit effectué par le cabinet EY en 2013, audit dont la conclusion avait été que le déploiement n’était pas de l’intérêt du consommateur allemand. (1).

Par ailleurs, lors de la convention annuelle de l’association européenne d’électricité Eurelectric à Vilnius en juin, 2016, les industriels ont jugé que ‘La transition européenne vers un réseau électrique intelligent pourra se passer des compteurs intelligents. » (2)

On nous dit que la Commission européenne fait obligation aux Etats membres de déployer ces compteurs, que nos gouvernants n’ont pas le choix en la matière, mais, interrogée par un courrier de M Marcelin Daniel, Président de l’ACEOP, Mme Anna Colucci, chef d’unité à la Direction générale de l’énergie à la Commission européenne, a précisé , en ce qui concerne l’aspect économique du déploiement, que « Les Etats membres ont toute latitude pour statuer sur ces questions. Il s’agit , par exemple, des scénarios envisageables, à savoir le caractère obligatoire ou facultatif du déploiement sur leur territoire, le remplacement éventuel des compteurs existants, ou la possibilité pour les consommateurs de ne pas adhérer au système, ou de le faire plus tard…… » (3)

Au Royaume Uni, le consommateur peut adhérer au système ou pas. Le gouvernement a dépensé beaucoup d’argent en publicité à la télévision, mais sans grand succès pour l’instant. Benjamin Sovacool, Professeur de politique énergétique à l’Université du Sussex, déclare dans le Sunday Times du 17 septembre, 2017: « Les coûts sont élevés – 200 à 300 livres par foyer et les économies d’énergie sont minuscules. »

La technologie choisie par Enedis – à savoir- le CPL – n’a pas non plus été imposée par La Commission européenne. Alors, pourquoi ce choix ? La réponse est simple : le CPL transforme l’installation électrique des consommateurs en installation informatique (4), ce qui permet aux données récoltées de circuler dans le système, non seulement les données concernant un consommateur en particulier, mais toutes les données des consommateurs connectés dans la même grappe. Quel trafic donc dans nos vieilles installations qui n’ont pas été conçues pour cet usage ! Et nos données personnelles valent leur pesant d’or ! Nous venons de voir ce qui peut arriver, à l’insu du consommateur, dans ce domaine, avec les affaires Facebook et Directe Energie où des données personnelles ont été transmises à des tiers sans le consentement du consommateur. On frémit à l’idée des usages qui pourraient en être faits, par l’Etat, mais aussi par n’importe quel malfrat. L’ère de Big Brother est-il maintenant arrivé ?
Et ce n’et pas tout.
Dans la thèse de doctorat, intitulée « Etudes des émissions électromagnétiques du CPL » (4), l’auteur précise que : « les fils de cuivre utilisés pour la transmission du signal utile réagissent comme une antenne, et une partie de la puissance transmise est rayonnée. » A l’Assemblée Nationale en janvier, 2016, le PDG du Directoire de l’EDF a avoué qu’il y avait un peu de radiation, affirmation que semblaient confirmer les résultats de l’étude de l’ANSES, publiés en juin 2016,.

Cette agence avait confié au CSTB ( Centre scientifique et technique du bâtiment) la tâche de prendre des mesures des émissions du CPL du Linky. Ces mesures, effectuées à l’insu d’Enédis, ont « démontré sans ambiguïté que, d’une part, le CPL du Linky se propage dans les installations électriques et génère une exposition y compris dans les logements ne disposant pas du compteur, mais situés dans un quartier où ceux-ci ont été déployés…. Les trames de CPL du Linky sont observables à tout moment, générant une exposition qualifiée par les auteurs du rapport de quasi-permanente. »(5)
Par ailleurs, le CNAFAL, ( Conseil National des Familles Laïques ), le 22 septembre, 2017, s’est prononcé sur le sujet après qu’une commission mise en place visant à aider l’association à définir, en toute connaissance de cause, sa position sur le sujet, a auditionné Enédis et Priartem Les propositions du CNAFAL ont été validées par l’Assemblée Générale en septembre, 2017. Le CNAFAL condamne le fait d’imposer, d’une part, un appareil qui impacte obligatoirement sa liberté de choix, et d’autre part, un fonctionnement quotidien pouvant engendrer des risques sur sa santé. (6)

Puis, l’EU 5G Appeal. Le 13 septembre, 2017, « 180 scientifiques et médecins de 37 pays demandent un moratoire sur le déploiement de la 5G, la cinquième génération de téléphonie mobile – jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales indépendantes aient été réalisées préalablement à toute mise sur le marché ». L’appel mentionne de « nombreuses études scientifiques récentes qui ont démontré que les champs électromagnétiques affectent les organismes vivants à des niveaux d’exposition bien en dessous des valeurs limites internationales. » Les effets :accroissent « les risques de cancer, le stress cellulaire, augmentent l’apparition de radicaux libres nocifs, de dommages génétiques, de changements structurels et fonctionnels du système reproductif, de défauts d’apprentissage et de mémoire, de désordres neurologiques et d’impacts sérieux sur le bien-être. Ces dommages n’affectent pas seulement l’homme, mais aussi la faune et la flore selon un nombre croissant d’études. » Imaginons que ces émissions endommagent aussi le vignoble, les exploitations maraichères et céréalières. Comment subsisteront nos vignerons, nos paysans ? Sera-t-on obligés d’importer de quoi manger ?

« Depuis l’appel des scientifiques de 2015, de nouvelles recherches ont confirmé de manière convaincante les graves risques sanitaires liés aux champs électromagnétiques de radiofréquence. (RF-CEM) »
« Il est établi, de façon indiscutable, qu’une part croissante de la population européenne est affectée par des symptômes de mal-être associés depuis des années à l’exposition croissante aux ondes des technologies sans fil… » (7)
Il faut se rappeler également que, si ces déploiements de compteurs – Linky, Gazpar et eau ( Aquarius ) se font effectivement, dans chaque foyer français, il y aura 3 sources d’émissions d’ondes, et que dans les habitations collectives, ce chiffre sera multiplié par X, le nombre de foyers.

Parlons aussi du mépris d’Enédis pour les consommateurs, mépris clairement démontré par le document interne destiné aux installateurs leur demandant d’aller délibérément à l’encontre de la volonté expresse des consommateurs. (8). UFC Que Choisir a publié en octobre 2017 ( N°562) un « dossier noir » du Linky : dans un article intitulé « La scandaleuse impunité d’Enédis »,les auteurs dénoncent le fait que le gestionnaire du réseau électrique avance « à marche forcée sans aucun respect pour les usagers et quasiment sans jamais reconnaître ses responsabilités….( Enédis) « déploie son compteur Linky sans se soucier le moins du monde des particuliers……Il n’y a ni fantasmes ni peurs irraisonnées dans les réponses des usagers équipés, seulement des ennuis bien réels….26% des ménages ( participant à l’appel aux témoignages QC n°558 ) soit 1 sur 4, subissent de vrais dysfonctionnements ce qui est énorme…..69% des participants estiment que le compteur Linky est inutile. «

Cet article a été utile, certes, mais ensuite, Que Choisir a lancé une pétition en ligne, non pour réclamer l’arrêt du déploiement pur et simple, mais pour réclamer une
« amélioration » sous la forme de dispositif qui permet de voir sa consommation en temps réel, un « écran déporté » fonctionnant au zigbee , un protocole équivalent au wi- fi , dispositif qui ajouterait une pollution supplémentaire ! Nous ne voulons absolument pas de l’ERL, l’émetteur radio Linky , chez nous !

Il existe d’innombrables témoignages concernant les menaces, les tentatives d’intimidation etc utilisées par les installateurs du Linky, ! dont les sous-traitants sont payés au compteur posé.) Souvent les compteurs sont posés en l’absence de l’usager, ce qui donne lieu à bien des inconvénients – congélateurs dont le contenu est à jeter, appareils qui ne « repartent » pas du tout, etc. N’y a-t-il pas une loi « casseurs-
payeurs » ? Si le français moyen se permettait de dégrader la propriété d’autrui, il y aurait une sanction. Enédis se croit-elle au-dessus des lois de la République ? Cette société se permet de faire entrer chez nous, contre notre gré, dans des installations électriques nous appartenant et qui ne sont pas faites pour cet usage, le courant porteur en ligne dont on peut lire dans la revue de l’armée des transmissions de novembre, 2007, » La conclusion de cette étude est de souligner qu’en dépit de l’attractivité de la technologie CPL due en particulier à son déploiement simple et rapide, des risques de perturbations induites ne doivent pas être négligés. Des équipements radioélectriques au sein même du bâtiment et utilisant la même bande de fréquence peuvent voir leur fonctionnement altéré. Seules des études de compatibilité spécifiques permettront de lever ces doutes. De ce fait, on est en droit de s’interroger sur les conséquences pour le système PRAG des futures versions du CPL qui, elles, utiliseront le bas de la bande de fréquence VHF. » ( 8 )
Terminons ce brève aperçu des inconvénients des compteurs communicants ( et autres objets connectés), en citant le nouveau rapport de l’ANSES ( Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ) publié le 27 mars 2018 traitant de l’EHS ( hypersensibilité aux ondes électromagnétiques) consultable en ligne :
« Les radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires, environnementales et sociétales important depuis plusieurs années, en France comme à l’étranger. Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques, la littérature scientifique rapportent depuis plusieurs décennies et de façon continue des cas de personnes souffrant de troubles divers attribués à des expositions aux champs émis par les appareils électroménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants. »

Si l’agence affirme que le lien entre l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques ne peut encore être prouvé, elle recommande de poursuivre les travaux de recherche

« En renforçant les interactions entre scientifiques et associations de personnes se déclarant EHS ;
En soutenant la mise en place d’infrastructures de recherche adaptées à l’EHS, pour réaliser notamment des études de suivi à long terme, et en veillant à ce que les conditions expérimentales soient contrôlées et prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS ;

En pérennisant le financement de l’effort de recherche sur les effets sanitaires des radiofréquences. »

En dehors des élus municipaux qui font leur devoir en protégeant la santé et l’intimité de leurs administrés, il y a quelques élus au niveau national qui prennent leurs obligations sérieusement :
Nous saluons ici la tentative faite par une députée de l’Hérault, Mme Muriel Ressiguier , pour faire remonter les justes préoccupations de la population jusqu’aux sphères gouvernementales, et la tentative faite par la Sénatrice Florence Lassarade, avec le soutien de 24 autres sénateurs, pour proposer des amendements visant à protéger notre vie privée, tentative abandonnée suite à de fortes pressions qui auraient été exercées par le rapporteur de la loi et le sommet de l’état.

S’agissant de la loi sur la protection des données personnelles, on aurait pu s’attendre à ce que ces amendements touchant justement à ce problème soient jugés tout à fait pertinents, mais on les a qualifiés de « cavaliers législatifs », c’est-à-dire n’ayant aucun rapport avec le projet de loi ! On dit bien que « Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. »

Nous avons l’impression de regarder un jeu de marionnettes, mais qui en tirent les ficelles ?
Dans les recommandations de l’appel EU 5G, nous avons des éléments de réponse ; Point n°3 :

« De mettre en place sans attendre des comités scientifiques dont l’indépendance sera garantie par l’absence de lien avec l’industrie pour réévaluer le niveau de risque et

a) de mettre en place de nouveaux seuils d’exposition vraiment protecteurs pour l’exposition aux ondes des technologies sans fil au sein de l’Union

b) d’étudier les effets cumulatifs de l’exposition affectant la population européenne ;

c) de mettre en place des règles légales au sein de l’Union sur les façons d’éviter une exposition supérieure aux nouvelles valeurs limites afin de protéger

la population, particulièrement les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes.

4 D’empêcher l’industrie des télécommunications sans fil via ses lobbies d’influencer les décideurs de l’Union à autoriser de nouvelles technologies propageant des champs électromagnétiques de radiofréquence ceci incluant la 5G «

Nous, coordonnateurs du collectif citoyen de Pézenas, Castelnau de Guers, sommes actuellement privés de contacts avec le public via le marché du samedi .

Nous vous invitons donc à assister à une réunion publique d’information qui aura lieu à la salle Bonnafous à Pézenas, le vendredi, 13 avril à 18h30 . Vous pourrez poser vos questions et recevoir des réponses justes et honnêtes de personnes compétentes.

Le 5 mai, aura lieu la journée nationale anti-Linky sur tout le territoire français.

Si nous ne nous défendons pas, qui le fera ?

 

parmi lesquelles :Valence, Carpentras, Aubenas, Apt, Prades, Auxerre, Castres, Bayonne, Marmande, Tulle, Dieppe, Aix en Provence ( bâtiments publics), Caen, Bondy, Fontenay-sous-Bois, Biarritz, Melun, Bagnolet ….

Notes :

(1) « L’Allemagne renonce à la généralisation des compteurs intelligents », Elodie

Vallerey, Le MoniteurFr, du 13/02/2015

(2) « Les compteurs intelligents seraient superflus », Elza Holmstedt,

EuroActiv.com, le 16/06/2016

(3) Responsable du dossier : C. Filiou

constantina.filiou@ac.europa.eu

(4) Thèse de doctorat. Université européenne Télécom, Bretagne, Amilcar

Mescco, « Etude des émissions électromagnétiques du CPL »

https://tel.archives.ouvertes.frtel/-00983 504/document

(5( Newsletter, Priartem, du 20 octobre, 2017

(6) Site du CNAFAL, le 22/09/2017

(7) http://www.priartem.fr/IMG/pdf/170913_scientist_5g_appeal_final.fr.pdf

(8) Transmission. Magazine n° 53, novembre, 2007 Revue de l’armée des

Transmissions 

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