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PEZENAS : OSONS PEZENAS : « Nous appelons à davantage de concertation avec les acteurs locaux de l’éducation »

 «  Nous appelons à davantage de concertation avec les acteurs locaux de l’éducation  »A la…

 «  Nous appelons à davantage de concertation avec les acteurs locaux de l’éducation  »

A la veille des vacances scolaires estivales, la majorité municipale a choisi de revoir les tarifs scolaires et de les annoncer tardivement, espérant, certainement, cacher le plus longtemps possible ses intentions, ne pas avoir à se justifier et endiguer la contestation prévisible des parents d’élèves.

Ainsi, c’est à 257% d’augmentation des tarifs scolaires que les familles piscénoises devront faire face à la rentrée prochaine. Pour alourdir la note des parents, l’équipe municipale choisit de rendre payants les accueils de loisirs périscolaires (A.L.P) proposés entre midi et deux et en fin d’après-midi de 17h15 à 18h15, ainsi que les temps d’activités périscolaires (T.A.P).

Une nouvelle fois, cette décision est prise de manière obscure sans aucune concertation avec les parents d’élèves et en posant comme principe qu’il n’y a pas d’alternatives possibles.

Pourtant, réunir les parents et travailler avec eux aurait pu être une méthode bien plus positive que celle de vouloir faire diversion en critiquant cette réforme des rythmes scolaires de manière exclusivement idéologique. C'est une opinion de principe qui est avancée par les élus majoritaires, sans qu’aucune évaluation n’ait été engagée afin de lui apporter quelque crédit.

De plus, se réfugier derrière la diminution des dotations étatiques n’est qu’un grossier subterfuge visant à cacher les décisions purement financières qu’a prises la majorité municipale dans le cadre du budget communal. Budget qui, comme dans toutes les collectivités, constitue un acte politique où se justifient les choix et s’affirment les priorités. 

Plus largement, c’est l’ensemble de la politique scolaire conduite par la Ville de Pézenas qui interroge.

Paisiblement, les élus majoritaires regardent une classe fermer chaque année sans s’interroger davantage. Passivement, ils ont traîné les pieds pour mettre en œuvre une réforme qu’ils ont a priori et sans appel immédiatement jugée mauvaise, sans imaginer comment les élèves pouvaient en tirer profit, et en quoi des activités «  ludiques  » éducatives pouvaient affronter certains déterminismes sociaux, participer à la lutte contre l’échec scolaire et contribuer à la construction des citoyens de demain. De surcroît, ces nouveaux tarifs sont imposés autoritairement, sans la moindre recherche de solutions pour les rendre plus justes et moins onéreux.

Une nouvelle fois, comme sur d’autres sujets municipaux, nous appelons à davantage de concertation pour impulser et coordonner un projet éducatif territorial partagé associant tous les acteurs locaux de l’éducation et faire des nouveaux rythmes scolaires une chance pour tous les enfants.

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