PEZENAS - Un D.O.B sans projet, ni marges, ni volonté par les élus du groupe "Osons Pézenas !"
Le mercredi 2 mars, le Conseil municipal de Pézenas avait à débattre des orientations…
Le mercredi 2 mars, le Conseil municipal de Pézenas avait à débattre des orientations budgétaires de l’année 2016 et, de l’aveu même du Maire de Pézenas, celles-ci ne seraient pas dominées par des investissements significatifs et structurants portés par la Commune. Pour étayer son explication, il précisait que 2016 serait une année de transition, et qu’elle serait mise à profit pour passer au scanner les dépenses communales.
Un moment, les élus du groupe « Osons Pézenas ! » ont pu penser avoir fait un saut dans le temps et être revenu en 1997 soit deux années après la première élection de la majorité municipale qui est aux responsabilités depuis 4 mandats ; soit plus de 20 ans. Mais non, la réalité était plus cruelle : ce débat d’orientations budgétaires se déroulait bien en 2016 et était l’occasion d’apprendre, suite à la demande des élus du groupe « Osons Pézenas ! », qu’effectivement il était nécessaire de mettre en œuvre un plan pluriannuel d’investissements ainsi que de phaser l’entretien et la rénovation du patrimoine communal. Voilà qui finissait d’achever l’image d’Epinal construite durant la campagne municipale : celle d’une équipe sortante qu’il fallait reconduire puisqu’elle avait l’expérience et la compétence, qu’elle était prête à agir avec des dossiers « bouclés » et des projets prêts à être réalisés.
La réalité est donc celle d’une ville dont les marges de manœuvre ont été affaiblies par une gestion au fil de l’eau, sans cap précis. La sur-fiscalisation (Pézenas se situe dans le Top 20 des communes les plus imposées de l’Hérault pour la Taxe d’Habitation et dans le Top 15 de ces mêmes communes pour la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties) et le surendettement de notre commune (une dette de 1 544 euros par habitant lorsqu’elle est de 870 euros pour la moyenne de la strate) viennent obérer sa capacité à agir. Mais dans une situation locale délicate et dans un contexte national difficile, parfois, c’est la volonté qui permet de trouver le chemin. Ce n’était pas le cas dans ce débat d’orientations budgétaires 2016.