Plus court et actuellement sans danger.
Durant des siècles, la route départementale 28, conduisant de Marseillan à Béziers, traversa Bessan…
Durant des siècles, la route départementale 28, conduisant de Marseillan à Béziers, traversa Bessan en ligne droite.
En 1862, la compagnie de chemin de fer imposa, contre l’avis du conseil municipal et de la population, la gare à l’emplacement actuel, obligeant la route départementale à faire un détour d’un kilomètre.
Un des arguments de la compagnie fut alors que les piétons pouraient traverser la voie, près de la gare, pour se rendre dans leurs vignes ou leurs jardins.
Vers la fin des années 1980, un employé de la SNCF interdit le passage des piétons, argumentant du danger représenté par le passage d’un train par jour. Même les élèves des écoles voisines, pourtant encadrés par des enseignants, furent obligés de faire un long détour.
L’employé, particulièrement pointilleux, obligea même la mairie à mettre une pierre à l’angle du chemin de la croix de Redon et du chemin de la Monadière, sous le prétexte que les voitures, en tournant, mordaient sur le terrain de la compagnie.
Depuis quelques années, le bruit court que la municipalité envisage une passerelle permettant de traverser la voie ferrée. Cette passerelle est l’une des solutions possibles. Pour des raisons d’hygiène et de sécurité, elle est à préférer au souterrain. Cependant elle n’est pas sans défauts : coût élevé, utilisation très difficile pour les poussettes, handicapés, etc.
Une passerelle consiste à passer au dessus du danger. La ligne étant actuellement désaffectée, il n’ y a plus de passage de trains. Le plus simple, pour l’instant, semble donc être le passage au niveau du sol.
Vingt ans sont passés. L’employé en question a probablement pris une retraite bien méritée. La SNCF/RFF fera, j’en suis certain, preuve d’intelligence et de mansuétude, en autorisant le passage des piétons qui, pendant plus de 120 ans, ont traversé quotidiennement les voies, sans le moindre accident.
Pour cela, il est indispensable que la municipalité en fasse la demande, et si cela est déjà fait, qu’elle insiste et insiste encore ; et si nécessaire qu’elle demande l’appui de la population.
C’est maintenant que nous devons négocier. Ne ratons pas le train.
Michel Sabatéry
Maire-adjoint honoraire