PORTIRAGNES - Salle comble pour la cérémonie des voeux d’Elie ABOUD
C’est à Portiragnes qu'Elie ABOUD, député de la 6ème circonscription de l’Hérault, a procédé cette…
C’est à Portiragnes qu'Elie ABOUD, député de la 6ème circonscription de l’Hérault, a procédé cette année à sa traditionnelle cérémonie de voeux, ce vendredi 22 janvier 2016.
Pour cette tradition républicaine, de nombreux maires de la 6ème circonscription ont répondu présents à l’invitation de leur député. Parmi eux, Alain BIOLA, maire de BASSAN, Gérard ABELLA, maire de BOUJAN-SUR-LIBRON, Alain CARALP, maire de COLOMBIERS et président de la Communauté de commune la DOMITIENNE, Jean-Claude RENAU, maire de LIGNAN-SUR-ORB, Guy COMBES, maire de VALRAS, Michel SUERE, maire de CORNEILHAN, Robert GELY, maire de LIEURAN-LES-BEZIERS , Bernard AURIOL, maire de SAUVIAN, mais pas que, Jean-Pierre GRAND, sénateur maire de CASTELNAU-LE-LEZ, Georges FONTES, ancien ministre et maire de Béziers, Marie-Christine FABRE DE ROUSSAC, Conseillère départementale, Daniel GALY, Président de la CCI BEZIERS –SAINT-PONS et le sous-préfet , Christian POUGET ont également honoré cette soirée de leur présence.
Pour débuter cette soirée, Rosine TREMEAU, violoniste Biterroise de grand talent a fait vibrer le cœur des hommes et des femmes présents.
Gwendoline CHAUDOIR, maire de Portiragnes a prononcé un discours de bienvenue avant de laisser la parole au sous-préfet, Christian POUGET, nouvellement installé dans la circonscription, qui assura de son engagement total en cette période d'état d’urgence auprès des forces de sécurité publique de l’état avant de laisser place au député Elie ABOUD.
Dans son allocution, l’élu insista sur un sujet d’actualité qui lui tient très à coeur « la déchéance de nationalité ». Lui, libanais de naissance a fait le choix de la nationalité française sans jamais oublier ses origines. ” Ces valeurs, celles de la République, nous rappellent chaque jour qu’il n’est pas de plus grande fierté que celle d’être citoyen français et de plus grande mission que d’être ses serviteurs. ”
Elie ABOUD présenta le bilan de ses actions à l’Assemblée Nationale : ses amendements, ses projets. Un discours qui fut chaleureusement et très longuement applaudi par toute la salle avant que la cérémonie de soit conclue par un moment d'échange et de convivialité avec ses invités autour du verre de l’amitié.
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DISCOURS du Docteur Elie ABOUD Député de l'Hérault
Cérémonie des vœux
Portiragnes – vendredi 22 janvier 2016
Madame le Maire, permettez-moi de vous remercier chaleureusement, de remercier votre conseil municipal qui a permis le bon déroulement de cette cérémonie dans votre belle commune de Portiragnes, symbolisant tous les atouts de notre circonscription : le littoral, le canal du Midi, les écluses, les vignes, les arènes et son tissu associatif extrêmement riche.
Merci Monsieur le Sous-préfet de votre présence. Elle est tellement précieuse pour le parlementaire que je suis. Votre réponse spontanée, sans aucune hésitation, m'a honoré.
Et je suis convaincu qu'elle honore aussi tous mes amis présents avec moi dans cette salle.
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Monsieur le Ministre,
Monsieur le Sous-préfet,
Monsieur le Sénateur,
Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux et départementaux,
Mesdames et Messieurs les Maires, Adjoints et Conseillers municipaux,
Monsieur le Commandant,
Monsieur le Commissaire,
Messieurs les Présidents des autorités consulaires,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
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Je suis très touché par cette présence massive autour de moi et de ma suppléante, Christine VILLENEUVE. Et pourtant, j'avais un concurrent extrêmement sérieux, je dois le reconnaître.
En effet, on ne joue pas dans la même division : le match ASBH contre Aix-en-Provence et notre équipe de foot contre Colmar.
Merci donc à toutes celles et tous ceux, amateurs et amoureux de nos clubs sportifs, de faire l'effort en acceptant mon invitation. Cette invitation qui a une ambiance particulière cette année, où notre pays a traversé une crise majeure. Une crise touchant même à son identité.
Oui, nous sommes rassemblés dans un contexte plutôt dramatique : plus de 150 personnes décédées sous les balles des terroristes.
Mais pour chaque victime, nous sommes là pour défendre la vie qu'elle aimait.
Cette vie où l'on déambule dans Paris, cette vie où l'on se retrouve au concert, à la table d'un bistrot, entre amis.
Cette vie à la française où le débat et l'humour sont permis. Cette vie où l'on peut croire en Dieu, ou ne pas y croire.
Cette vie où l'on s'exprime par son vote, et non par les armes. Oui, cette vie-là qui a été volée à des innocents.
Nous allons lutter ensemble, tous ensemble Monsieur le Sous-préfet, contre celles et ceux qui, hier, ont voulu tester les valeurs de la République et qui, au présent, déclarent la guerre à cette même République.
Je me suis déplacé en mission à l'étranger, au Proche et Moyen-Orient à plusieurs reprises.
J'ai entendu les témoignages de celles et ceux qui fuient la barbarie du drapeau noir, au nom duquel on égorge, on réduit en esclave les femmes et les enfants, on pourchasse les musulmans récalcitrants, on exécute les chrétiens d'Orient.
Depuis deux ans, je dis que nous sommes en guerre.
Depuis deux ans je ne cesse de répéter : « Arrêtons d'excuser l'inexcusable ».
Les Français, quels que soient leur couleur de peau, n'acceptent plus l’inacceptable.
Sans angélisme et sans attendre, il faut créer les conditions d'une coalition, d'un front uni, d'une bannière unique, contre le drapeau noir avec des objectifs militaires et politiques partagés.
Nous ne vaincrons pas l’Etat islamique sans cela.
Churchill, De Gaulle, Roosevelt, Staline, qui avaient bien peu de choses en commun, n'en n'ont pas fait l'économie pour en finir avec le nazisme.
Il faut faire taire ces attardés qui expliquent que les violons et les guitares sont impies, que chanter et danser peuvent nous transformer en singe ou en porc.
Ce n'est pas moi qui le dit mais, d'une façon très courageuse, l’imam d'Alfortville que je salue particulièrement, disant : « L’État, la République, doit nettoyer les mosquées salafistes ».
Notre Nation connaît le prix sanglant des guerres de religion, et le combat pour la laïcité ne date pas d'aujourd'hui.
Ces jours-ci, on parle beaucoup de la République. C'est abstrait pour moi. Je préfère dire la République française.
Face à la barbarie, le mot « nous » a plus d'importance que le mot « moi ».
Car quelques soient nos origines, nos religions, dans la République française personne n'a le droit de penser que sa foi est supérieure à la loi.
Et personne ne doit croire que ses coutumes sont supérieures à 2 000 ans d'histoire nationale.
Moi, je refuse de donner des excuses sociales aux terroristes, et je refuse de dire que la France est coupable !
Coupable de quoi ? Coupable d'être un pays libre ?
Coupable d'être un pays qui dépense 30 % de ses richesses pour la solidarité nationale ?
Nous devons être unis et fraternels, mais la fraternité se construit aussi au quotidien.
Et j'ai la conviction qu'une Nation résiste d'autant mieux qu'elle sent sa force d'avenir en elle.
Il est urgent de donner aux Français cet espoir et cette chance de vivre ensemble dans un pays qui avance, qui crée des emplois, des richesses, qui offre aux plus modestes et aux plus travailleurs, le pouvoir de monter les échelons de la réussite.
Je n'ai jamais insulté les Français tentés par le vote extrême, car chaque citoyen mérite le même respect.
Ma conviction, c'est que l'on ne combat pas les extrêmes par des anathèmes, mais par la dignité de nos comportements et par des réformes profondes.
Et c'est là que l'on peut les convaincre que notre pays n'est pas fichu.
Mes chers collègues Maires ici présents : on peut aimer notre ville. On peut aimer notre territoire.
On peut aimer notre pays. On peut être viscéralement patriote sans forcément aller dans une impasse en béton.
On a peut-être le droit de combattre la pensée unique. Mais on a certainement pas le droit de la remplacer par la pensée fausse.
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Il est habituel lors d'une cérémonie de vœux de faire ce que j'appelle un bilan.
Et là, je voudrais vous donner le mien.
118 interventions en commission, auteur de 6 propositions de loi, coauteur de 60 propositions de loi, 176 interventions en hémicycle, 1282 amendements à des projets de loi, 305 questions orales et écrites au gouvernement.
Ce travail, mes chers amis, me place maintenant depuis 3 ans, et de façon constante, sur le podium de l'activité des 100 premiers parlementaires dans l'hémicycle.
J’ai ainsi déposé plusieurs propositions de loi servant l'intérêt général avant toutes choses.
Tout d'abord, je suis l’auteur d’une proposition majeure, dont vous avez probablement entendu parler à la télévision et à la radio sans parler de vos journaux.
Elle consiste à faire participer les prisonniers à leurs propres frais d’incarcération, et je précise bien : lorsqu’ils en ont les moyens.
L'objectif est de faire contribuer les détenus remplissant les conditions de solvabilité, sans excès et dans le respect des droits et libertés individuels, à leurs frais d'incarcération.
Ainsi, cela permettrait notamment de rénover et de construire des centres pénitenciers – la surpopulation carcérale est une réalité aujourd'hui en France -, de favoriser l'insertion sociale, etc.
Si un individu est jugé et condamné, il doit être également responsabilisé pour son geste vis-à-vis de la société. La réinsertion commence par cela
* Autre sujet sensible dans le domaine de la sécurité, la sortie du territoire national de certains jeunes mineurs pour aller faire le djihad. Ce phénomène n’est pas anodin puisqu’il concerne à ce jour plus de 1000 jeunes !
J’ai demandé le rétablissement des autorisations de sortie de territoire, mais cela n’est pas suffisant.
Il faut durcir la législation.
C’est pourquoi j’ai déposé cette proposition de loi pour interdire la sortie de territoire à tout individu mineur pouvant mettre la sécurité publique en danger à son retour, comme cela existe déjà pour les majeurs.
Faisons en sorte que nos jeunes ne se transforment pas en véritables bourreaux de la République.
* Dans un autre domaine lié à notre histoire, je n’oublie jamais, c’est l’objet de ma proposition n°2275, les rapatriés pour lesquels je me suis battu comme personne avant moi à l’Assemblée nationale.
J’ai pris l’initiative de demander à faire reconnaître le drame de la rue d’Isly du 26 mars 1962, car sans justice, nos amis auront toujours un sentiment… d’injustice.
* Ma deuxième préoccupation, constante, occupant largement mon temps et mon esprit, c’est l’emploi.
A ce sujet, j’ai beaucoup travaillé, j’ai cosigné de nombreux textes.
J’ai aussi pu déposer une proposition remarquée, la n°2333, relative à la création d’emplois.
Notre pays traverse, pour l'emploi, les heures les plus sombres de son histoire. La seule chose que souhaite une personne ayant perdu son poste n'est ni une petite prime, ni un atelier pédagogique ou que sais-je encore. Non, elle veut tout simplement retrouver du travail !
J'ai donc proposé une loi visant à élargir la création d'emplois.
Sans entrer dans des détails trop techniques, le but consiste à exonérer de toute cotisation sociale l'embauche d'un salarié la première année, puis de les augmenter progressivement les années suivantes.
Je suis heureux de voir que les derniers projets gouvernementaux reprennent mot pour mot le contenu de ma proposition de loi.
* De plus, en matière de politique familiale, j'ai aussi œuvré au moyen d'un texte instituant un libre choix pour la mère salariée de transférer une partie de ses droits à congé de maternité vers le père salarié.
Cette mesure permettrait de faciliter la vie de milliers de familles françaises, dont les réalités quotidiennes et professionnelles deviennent de plus en plus complexes.
Aussi, je me suis également fortement engagé sur les sujets de développement durable et tout ce qui touche à notre qualité de vie.
Médecin et secrétaire à la Commission des affaires sociales, j’ai déposé une proposition de loi instituant un indice mesurant la persistance, la bioaccumulation et la toxicité des résidus médicamenteux dans les eaux de surface.
Pour faire simple, il s’agit de lutter contre la pollution qui abîme notre sol et de s’organiser collectivement contre les risques sanitaires.
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Par ailleurs, je suis coauteur de plusieurs propositions de loi que je vais tenter de résumer. Parmi elles, je citerai :
la PPL instaurant une journée dédiée au drapeau tricolore dans les établissements scolaires.
la PPL améliorant l’accès au droit et luttant contre la fraude fiscale.
Je serai toujours opposé à toute forme de fraude, quelle qu'elle soit.
Aider nos concitoyens est normal, personne n'est à l'abri du besoin. Mais les profiteurs doivent être fermement sanctionnés.
la PPL visant à réformer le Régime Social des Indépendants (RSI).
Chers artisans, chers commerçants, notre pays a besoin de vous. J'ai une pensée toute particulière pour vous ce soir.
Je veux le dire haut et fort, sans timidité dans mes propos : « Les créateurs d'emplois sont les bienvenus, arrêtons de rougir devant la réussite ! »
la PPL instaurant un nouveau service national obligatoire de trois mois.
N'oublions pas les fondamentaux. Je veux dire par-là les droits des citoyens mais aussi leurs devoirs.
L'exemplarité des élus est une chose sur laquelle je ne transigerai jamais.
Voilà pourquoi j'ai travaillé un texte instaurant une peine complémentaire d'inéligibilité pouvant être perpétuelle pour des faits de fraude fiscale ou de corruption.
Vous me connaissez, je crois profondément en l'exemplarité.
Je vous invite à retrouver toute mon action parlementaire sur le site internet de l'Assemblée nationale.
Au-delà des propositions de loi, j'étais aussi le rapporteur et le porte-parole de ma famille politique sur le projet de loi Santé.
Dans les jours à venir, un débat national va agiter notre pays en passionnant les médias, les politiques et, par définition, les Français.
Je veux parler du débat sur la déchéance de nationalité.
Être binational est très certainement une richesse. Porter deux cultures en soi est une ouverture d'esprit.
Mais être binational en ne respectant pas les valeurs de la Nation qui vous a vu naître, ou de la Nation qui a ouvert ses bras pour vous accueillir, est au minimum immoral, au pire criminel.
Être binational et, au nom de je ne sais quoi, tuer des Français, assassiner des innocents, sort pour moi du domaine du débat politique.
Cette question-là ne se pose même pas. Et je refuse de la poser.
Mes chers amis, dans la vie politique il y a des slogans, mais aussi des preuves.
Je veux parler un peu de moi.
Oui j'étais binational, oui je porte dans mon ADN l'amour de ma terre natale.
Mais, et c'est d’ailleurs la première fois que je le dis en public, quand j'ai franchi en 2007 la porte de l'Hémicycle, ce cœur battant de la démocratie, j'ai pris une décision bien réfléchie, bien mesurée : j'ai abandonné la nationalité de ma terre natale.
Il ne s'agit pas d'insulter mes ancêtres, au contraire, c'est plutôt porter en moi, pour ma République, la République française, ce profond respect, ce lien viscéral à une Nation, ce symbole tellement fort pour une terre ayant accueilli un jeune de 16 ans qui, par la suite, est devenu Député de la Nation.
Pour terminer, je vous remercie encore une fois de votre chaude présence.
Je remercie très particulièrement tous les amis bénévoles qui m’ont aidé à organiser cette cérémonie.
Sans eux, sans vous, rien n’est possible et rien ne le sera …
Je vous souhaite à tous, à vous, à vos familles, à vos proches, une année 2016 plus sereine et plus rassurante.
Je vous souhaite la santé comme bien le plus précieux. Prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez.
Que 2016 soit une année marquée par le vivre-ensemble.
Cette fraternité entre les humains, noirs ou blancs, chrétiens juifs ou musulmans, croyants ou athées, entrepreneurs ou ouvriers, jeunes ou moins jeunes.
Que cette notion de vivre-ensemble reste un ciment inoxydable dans un pays qui a irradié sa lumière à toute la planète.
Vous êtes les héritiers d'un grand peuple qui est monté sur les barricades pour défendre sa liberté, d'un grand peuple qui est sorti des tranchées pour défendre sa souveraineté.
Vous n'êtes pas des anonymes, vous êtes la France !
Nous sommes la France !
Vive la République et vive la France !