Culture & Loisirs

Portrait d’artiste : Yanina Scaglioni

Originaire d’Argentine, Yanina Scaglioni dessine les joies et les peines d’une humanité en proie…

Originaire d’Argentine, Yanina Scaglioni dessine les joies et les peines d’une humanité en proie aux affres de son temps. Paisibles, inhibés ou au contraire joyeux et démonstratifs, ses personnages illustrent à la fois la singularité qui caractérise chaque être humain et le différencie des autres, et l’universalité de certains comportements. Interview…

 

Quel est votre parcours ? Quand votre vocation est-elle née ?

Yanina Scaglioni  : « Ma vocation a débuté lorsque j’avais 17 ans, quand j’ai voulu apprendre à dessiner. J’ai suivi des études aux Beaux Arts de Cordoba, en Argentine, dont je suis sortie diplômée en 2010. Quand j’ai emménagé en France en mars 2010, j’ai contacté des galeries, et depuis, j’expose un peu partout : à Antibes, Valbonne, Nice, Marseille, Lyon, Perpignan… Et chaque retour dans mon pays coïncide avec une exposition sur place. »

Quelles sont vos influences artistiques ? L’art argentin ? L’art naïf ? L’art brut ?


Yanina Scaglioni  : « Je me nourris de tout ce qui passe devant moi. Il est clair que j’ai des préférences. Je m’inspire fortement de l’art aborigène, dans le traitement des visages par exemple. Mais c’est l’art brut qui m’attire le plus. »

Les personnages dominent vos œuvres… Sont-ils inspirés de personnes réelles ou sont-ce des autoportraits ?


Yanina Scaglioni  :
« Mes personnages sont indissociables de mes émotions, de mes états d’âme, de mon être. J’exprime tout à travers eux : tout ce que je ressens, tout ce que je vis jour après jour. Ils concentrent ce que j’ai envie de dire et de faire voir de moi. »

Peut-on dire que vous créez des œuvres à messages ?


Yanina Scaglioni  :
« J’ai travaillé il y a cinq ans sur la conquête de l’Amérique Latine, ce qui m’a permis de donner mon avis sur le sujet. Et en ce moment, j’ai besoin de travailler avec le collage, d’ajouter des phrases. Je veux que mes personnages parlent ; qu’ils laissent un message direct aux spectateurs.  »

Quels sont vos techniques et supports favoris ?


Yanina Scaglioni  : « Tout est bienvenu ! J’adore découvrir, même si j’ai des préférences. Le dessin est ma passion. Jouer à mélanger différentes techniques est une autre de mes passions. Acrylique, feutres, crayons de couleurs, aquarelle, argile, collage, sérigraphie et pourquoi pas, un jour, l’huile… Le papier est mon support préféré, mais de temps en temps je crée sur toile. »

Vous avez actuellement une expo en cours…


Yanina Scaglioni  : « Oui, mon exposition intitulée Regarde-moi débute ce jeudi 14 janvier 2016 au Centre de Sculpture Romane*, à Cabestany. Elle s’achèvera le 5 avril 2016. »

Avez-vous des projets d’œuvres et d’événements ?


Yanina Scaglioni  :
« Je suis en train de travailler sur papier Kraft, et j’ajoute de la matière ; par exemple du tissu sur les vêtements de mes personnages. Voilà pour mon travail actuel. Et bien que je reparte vivre en Argentine le 28 janvier prochain, l’association Bouchons d’Artistes m’organisera des expositions en France en octobre 2016 et en 2017, car je vais laisser tous mes tableaux dans l’Hexagone. Pour ce qui concerne -l’Argentine, en septembre 2016 est prévue une exposition individuelle dans une très belle galerie, où j’exposerai exclusivement des nouvelles créations. »

Percevez-vous une évolution dans vos œuvres au fil du temps ?


Yanina Scaglioni  : « Je peux dire que j’ai grandi. Je reconnais mes erreurs ; je vois mes avancées dans mes traits et dans la couleur. Je n’ai plus peur de faire voir mon travail. Je me dirige vers la joie ; c’est ce qui se produit lorsque je crée. »

Propos recueillis par Virginie MOREAU
vm.culture@gmail.com

* Centre de Sculpture Romane – Parc Guillem – 66330 Cabestany – Tel. : 04 68 08 15 31.

> Suivez l’actualité de Yanina Scaglioni sur : https://www.facebook.com/yanina.scaglioni

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