Musique

Pourquoi la musique est l'art des arts

C'est à partir de 1818 que le philosophe allemand Hegel donne une série de cours dans les universités de Heidelberg puis de Berlin intitulés "Esthétique ou philosophie de l'art". Il y développe trois grands thèmes : l'idée du beau, les différentes formes d'art (art symbolique, art classique, art romantique) et désigne les cinq "arts particuliers" que sont l'architecture, la sculpture, la peinture, la musique et la poésie.

Bien avant lui, la mythologie grecque attribuait des pouvoirs divins aux neuf muses, filles du dieu suprême Zeus, et de la déesse de la mémoire, Mnémosyne. Les muses étaient les médiatrices entre les dieux et les artistes créateurs. Et les Grecs ne s’étaient pas trompés en attribuant une place toute particulière à la musique. Loin de moi l’intention de reléguer les douces Calliope (poésie épique), Clio (histoire), Erato (poésie
lyrique et érotique), Melpomène (tragédie et chant), Polymnie (rhétorique et
éloquence), Terpsichore (danse), Thalie (comédie) et Uranie (astronomie) au rang de sous-fifres, mais Euterpe, la toute réjouissante muse de la musique, bénéficiait certainement d’une véritable suprématie. A tel point que l’étymologie du nom de son art, la musique, est issue directement de “muse”.
Pourquoi la musique est-elle l’art des arts ? Ce sera l’objet de mes prochains articles. 

La force d’un art essentiel aujourd’hui

La période extrêmement anxiogène que la France traverse actuellement avec ce qui est désigné comme une crise sanitaire mais qui est surtout une crise économique et sociale, plonge une grande partie de la population dans un gouffre dont on n’aperçoit pas le fond. Les restrictions de libertés avec les confinements, couvre-feu, interdictions
diverses et infinies, font que le pays ressemble à une prison à ciel ouvert. L’art et la culture, comme beaucoup d’autres secteurs, en payent un lourd et injuste tribut. Les musiciens professionnels, jugés non-essentiels, et leur public sont des sinistrés. Mais il reste toujours cette force inaliénable au fond de chaque musicien, amateur ou professionnel, jeune ou âgé : celle de pouvoir s’évader où il le veut et quand il le veut grâce
à son art.

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