REGIONALES 2015 - Contre la « loi DELGA-ALARY ».Mettons fin à l’affaire du Président délégué !

La création de ce poste de président délégué découle directement d’un accord électoral associant le PS au PRG pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. C’est bien au terme d’obscures négociations parisiennes que le PS a dû céder au Parti radical une vice- présidence initialement promise à Damien Alary, lequel s’est donc trouvé écarté de la distribution des postes. Pour le consoler, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, tout le Gouvernement, jusqu’au Premier ministre, et le Chef de l’Etat n’ont pas hésité à inventer un poste : « Président Délégué ». Le gouvernement et les majorités socialistes régionales ont donc décidé la fusion de deux régions pour laisser la place à un seul Conseil régional… mais avec deux présidents !

Le Parti socialiste foule ainsi au pied tous les principes de la morale républicaine. La collusion entre l’Etat et l’intérêt d’un parti politique est à son comble ; on se distribue les postes sans attendre la décision des électeurs ; lorsqu’il n’y a pas assez de postes pour servir les comparses assis autour de la table, on en crée de nouveaux ; on passe la facture aux citoyens en charge d’acquitter « l’impôt républicain ».

Avant même d’être effectif, ce lot de consolation nous coûte très cher, à nous citoyens- contribuables puisqu’il a mobilisé l’appareil d’Etat durant des semaines. On nous annonce maintenant qu’il doit mobiliser aussi le Parlement pour l’adoption d’une « loi Delga-Alary ».

Comme si le fond ne suffisait pas, la forme est également inacceptable :

« La représentation nationale n’est pas là pour blanchir les obscures tractations entre le PS et le PRG. Mobiliser le Parlement sur une mesure de complaisance, purement électoraliste, est fondamentalement contraire à l’intérêt collectif et au mandat que nous ont confié les françaises et les français » nous dit Laurence Arribagé.

Laurence Arribagé et Dominique Reynié font pleinement confiance aux parlementaires pour préserver l’intérêt public et empêcher la création du poste inutile, immoral et couteux de « président-délégué ».