Réouverture de l'Eglise Notre Dame de la Genouillade le 25 mars 15h30 pour la Fête de l'Annonciation.
Réouverture de l'Eglise Notre Dame de la Genouillade le 25 mars 15h30 pour la Fête…
Réouverture de l'Eglise Notre Dame de la Genouillade
le 25 mars 15h30 pour la Fête de l'Annonciation.
La première tranche des travaux de réfection de l'Eglise de Notre Dame de la Genouillade étant terminée, la messe de la Fête de l'Annonciation pourra être célébrée le
Mardi 25 mars à 15H30
dans ce Sanctuaire qui sera rouvert pour cette occasion et une messe solennelle y sera célébrée par l’archiprêtre Yannick Casajus.
Quelques notes historiques sur cette église :
L’apparition de la Vierge Marie au début du VIème siècle est la première des apparitions mariales relatée en France. Depuis quinze siècles, les fidèles vénèrent encore aujourd’hui l’empreinte laissée par le genou de la Vierge Marie dans le rocher, au cours d’une terrible inondation où elle joignit ses prières à celle d’un moine priant pour que cesse le fléau. Leurs prières furent certainement exhaussées car une église fut bâtie en ces lieux pour commémorer ce miracle
Un acte de dédicace, conservé au musée Jules Boudou, confirme qu’une première église fut édifiée en ces lieux au VIème siècle. Aucune trace apparente de cette église ne subsiste de nos jours. Il faudra attendre l’acte de 990 restituant l’église aux Bénédictins de Saint Thibéry pour en retrouver une trace historique.
L’église N.D. semble avoir connu une période de décadence à partir du XIVème siècle, période qui cessera avec la venue d’Henri de Montmorency. Ce gouverneur eut une grande dévotion à N.D de la Genouillade et, en 1583, il fit reconstruire une nouvelle église et un couvent dans lequel il établit les Capucins. Henri de Montmorency y fut enterré en avril 1614.
Pendant un siècle et demi, Notre Dame de la Genouillade demeura un lieu de pèlerinage fort fréquenté par les populations de tous les villages des environs ; la chronique locale parle de cette période florissante de la vie de l’abbaye et relate le pèlerinage de 1612 qui en quelques semaines de festivités rassembla plus de 50.000 fidèles dont 3.000 venus de Montpellier.
La révolution mit un terme à cette période faste et l’année 1793 lui fut funeste. L’église et le couvent furent saccagés et subirent des dégâts considérables, la tombe des Montmorency fut profanée et le retable en pierre dont nous n’avons aucune trace et qui passait pour être un véritable chef d’œuvre fut démoli !
Vendue comme bien public, l’église fut transformée en atelier de salage des porcs !
Durant un demi-siècle, l’église et ses autels furent lentement relevés, mais en 1865 les héritiers mirent l’église en vente aux enchères publiques et ce n’est qu’en 1873 que, grâce à une souscription publique, le sanctuaire devint propriété de la Ville d’Agde et redevint lentement le lieu de dévotion et de pèlerinage qu’il est encore aujourd’hui.
La nef unique est voûtée d’ogives et est entourée de six chapelles latérales logées entre les contreforts. Elle est fermée au niveau de l’arc triomphal par un mur auquel est adossé un retable à six colonnes en marbre de Caunes Minervois érigé en 1830. Au centre, la statue de la Vierge à l’Enfant dont deux anges tiennent la couronne ; au dessus, Dieu le Père trône dans une gloire.
Pendant des siècles les pèlerins vinrent en foule pour demander des guérisons, pour recommander un marin ou un soldat à N.D. et les remerciements à la Vierge ont de tous temps été matérialisés par des « ex-voto » qui recouvraient les murs des chapelles. Une bonne partie en a malheureusement été jetée en 1960, beaucoup ont été volés et certains nous reviennent… à l’occasion d’une vente aux enchères ! Une vingtaine d’entre eux ont été mis à l’abri au musée Jules Boudou où ils sont exposés !
Détails historiques d’après Michel Adgé (Eglises d’Agde)