Reprise des cours au Rucher Ecole école de l’Abeille Héraultaise en Agde
Le samedi 19 février 2011 à 14 heures, le Rucher école de l’Abeille…
Le samedi 19 février 2011 à 14 heures, le Rucher école de l’Abeille Héraultaise en Agde, situé au lieu dit «Le Grand Pioch », rue du Luxembourg qui passe au pied du Mont Saint Loup, va dispenser le premier cours de cette année apicole, à vingt deux stagiaires. Il y sera développé notamment :
– la tenue vestimentaire et les outils de l’apiculteur,
– les éléments d’une ruche,
– le montage des cadres et la pose de cire gaufrée sur ceux-ci, par les stagiaires.
Une large parenthèse sera ouverte et consacrée au venin de l’abeille. Mais empressons de dire que l’abeille ouvrière n’est pas, contrairement aux guêpes et frelons, un insecte agressif. Lorsqu’elle pique, c’est pour défendre la colonie et la survie de son espèce. A l’écart de sa ruche, elle préfère ignorer ses agresseurs.
Le mâle dit « faux bourdon » n’a pas de dard et la reine en possède bien un, mais elle ne peut l’utiliser que pour piquer et tuer les jeunes reines dans leur alvéole. Etant donné qu’il ne faut qu’une seule reine par colonie.
Le venin est un produit qui n’a pas que des côtés néfastes. Il est utilisé par le corps médical pour ses qualités anti-inflammatoires et anti-rhumatismales, soit par injection, soit en mésothérapie, soit par piqûres d’abeilles vivantes, comme dans les cas de sclérose en plaque. Il existe même des pommades au venin d’abeilles, qui serait efficaces contre les rhumatismes, l’arthrose et le lumbago et ne provoqueraient pas d’allergie. D’autres promoteurs citent plusieurs autres maladies susceptibles d’être soignées avec le venin d’abeilles, comme par exemple les maladies cardiovasculaires, trouble des glandes endocrines c’est-à-dire celles dont le produit de sécrétion est déversé directement dans le sang (thyroïde, parathyroïde, la surrénale et l’hypophyse).
La découverte sur les bienfaits du venin et des produits de la ruche, ne date pas d’aujourd’hui. Hippocrate (460-410 avant J.C.) père de la médecine originaire de la Grèce, soignait l’arthrite et d’autres problèmes articulaires à l’aide du venin d’abeilles.
Dans la Grèce Antique, le venin était utilisé pour soulager la fatigue musculaire des soldats après les batailles, en Chine on l’utilisait en acupuncture, etc. Il faut dire que le venin d’abeille est constitué d’une soixantaine de produits, dont le principal est la mélittine qui produit des effets anti-coagulent et anti-inflammatoire.
Mais le venin ne fait pas de guérir des maux, il peut présenter chez certains sujets, des réactions allergiques reconnues depuis 4.500 ans avant J.C., qui peuvent s’avérer bénignes ou sévères.
L’allergie bénigne se manifeste par une réaction locale sur 10 cm et peut avoir une durer de 24 heures à plusieurs jours (trois en principe). Elle se manifeste par un œdème important avec érythème, chaleur prurit ou démangeaisons. Il s’agit là d’une allergie cutanée bénigne.
Son traitement consiste à enlever le dard en le faisant glisser sur le côté à l’aide d’un ongle, d’une lame de couteau, etc, Mais jamais en le pinçant entre les doigts ou avec une pince à épiler par exemple, car au bout de se dard sont reliées les ampoules à venin et si elles sont pressées, le venin est injecté.
Le dard enlevé, appliquer un glaçon si possible ou si vous êtes dans la nature, frotter dessus trois herbes différentes malaxées entre l’index et le pouce, frotté avec du persils, avec de la fleur de calendula (le souci). Bien sûr il existe dans une trousse des médicaments anti-allergiques, comme par exemple un anti-histaminique (Clarityne, xyzall ou zyrtex) l’intervention est plus efficace.
L’allergie sévère au venin d’abeille, se présente avec des sueurs profuses, démangeaisons étendues, oppression respiratoires, serrement dans la poitrine, œdème de la gorge avec gène pour parler, avaler ou respirer.
Devant de telles manifestations, il y a urgence médicale et la conduite à tenir est la suivante :
– Ne pas hésiter à faire appel au SAMU par le 15.
– coucher le malade les pieds relevés.
S’il y a une médicamentation à disposition :
– adrénaline injectable (dans la cuisse),
– comprimé anti-allergique,
– comprimé de cortisone.
Pour ceux qui seraient dans ce cas, il existe la désensibilisation mise en pratique en 1970. Elle est d’une grande efficacité à plus de 90%, et se pratique ainsi :
– Un jour d’hospitalisation,
– six injections sous cutanées dans le bras, à doses progressives du venin sur quatre heures,
– injections de rappel à J + 7 à j + 21 puis tous les trois ou cinq ans selon prescription médicale.
Bien que l’abeille ne soit pas agressive par nature, il est conseillé aux stagiaires apicoles de se mettre à l’abri du dard des abeilles lorsqu’ils interviennent sur une ruche.
Le dard de l’abeille mesure trois millimètres et est capable de traverser les pantalons épais genre « jeans ». C’est la raison pour laquelle, la combinaison d’apiculteur serrée par un élastique aux poignets et aux chevilles (sur le haut des chaussures montantes) vient en double épaisseur.
De toute manière le débutant se sens plus sûr de lui, lorsqu’il est bien protégé.
Les cours apicoles qui se termineront le 29 octobre date à laquelle ils seront sanctionnés (pour ceux qui auront été assidus) par un certificat de fin de stage.
Pierre Friand
Responsable pédagogique
du Rucher Ecole de l’Abeille Héraultaise en Agde