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Retour sur la cérémonie officielle du 11 Novembre devant le monument aux morts réhabilité

Retour sur la cérémonie officielle du 11 Novembre devant le monument aux morts réhabilité Pour la…

Retour sur la cérémonie officielle du 11 Novembre devant le monument aux morts réhabilité

Pour la première fois à Bessan, la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 s’est déroulée devant le monument aux morts situé au cœur du cimetière vieux, en présence d’une foule nombreuse et particulièrement des écoliers, des collégiens et leurs parents. Le cortège, parti de l’hôtel de ville, a rejoint le cimetière communal car les élus ont souhaité mettre en avant la récente réhabilitation du monument aux morts.

Après les dépôts de gerbes par le maire et les anciens combattants, l’appel des 99 soldats bessanais morts pour la France a été effectué par un ancien combattant et deux membres du conseil municipal des jeunes. L’ensemble des autres morts pour la France de tous les autres conflits y ont été associés, alors qu’il était annoncé que les cérémonies de l’armistice de la première guerre mondiale se dérouleraient désormais devant ce monument quelquefois occulté par celui du Souvenir, situé avenue de la Victoire.

Les différentes interventions ont pris une couleur toute particulière en cette année marquant le centième anniversaire du début de la guerre de 1914-1918. Comme l’a rappelé le maire de Bessan, « nous devons tirer de l’histoire à la fois les leçons du passé et une réflexion pour construire le futur. On ne subit pas l’avenir. On le fait ! Nous le devons à tous ceux qui nous ont précédés et dont nous honorons la mémoire aujourd’hui. Mais nous le devons aussi aux plus jeunes de nos concitoyens qui forment l’avenir de notre village. Nous sommes ici pour faire en sorte que ces combattants ne soient pas morts en vain. Car les peuples qui oublient leur histoire, se condamnent généralement à la revivre ».

Après l’hymne national joué par les musiciens et chanté à pleine voix par l’assistance, les élus, les anciens combattants, les sapeurs-pompiers, la jeunesse et les porte-drapeaux ont emmené la population lever le verre de l’amitié dans la salle du conseil municipal de la mairie.

Le discours du maire de Bessan

Bessanaises, Bessanais, l’année 2014 qui va bientôt s’achever a été une année particulière. Ce fut une année intense de commémorations avec la célébration du 70e anniversaire du débarquement de Normandie, de celui de Provence ou encore avec la libération du département de l’Hérault. Les interventions précédentes ont extrêmement bien expliqué l’horreur de la première guerre mondiale. Elles ont fait partager la mobilisation, les restrictions, la vie des poilus dans les tranchées, les souffrances, les morts, les mutilés

Cela fait aujourd’hui 100 ans que la « grande » guerre a commencé. Nous commémorons en ce 11 Novembre le 96e anniversaire de l’Armistice signé en 1918, mettant fin aux sacrifices de près de 1.400.000 soldats français. La France est sortie victorieuse de ce terrible conflit, mais elle en est aussi ressortie meurtrie avec la mort de ses enfants représentant 27% des jeunes gens âgés de 18 à 27 ans. A ce chiffre de 1.400.000, il faut rajouter les décès de 300.000 civils et les plus de 4.200.000 blessés ou invalides.

A Bessan, vous l’avez entendu, 99 jeunes appelés du contingent sont morts pour sauver la France et l’Europe. Leurs noms ont été cités. Associés aux morts de toutes les autres guerres, ils sont de véritables cicatrices villageoises. Alors que s’en est allé le dernier poilu en 2008, Lazare Ponticelli, nous sommes maintenant rentrés dans le temps de l’Histoire, un temps où nous contemplons désormais ces événements du passé sans le regard des derniers témoins. Et si leurs regards ne sont plus là, les cicatrices elles restent.

La disparition de ces êtres, pour la plupart jeunes, ont été des drames personnels et bien plus encore. Ces jeunes, ils ont inévitablement manqué à leurs familles. Ils ont manqué à leur entourage, mais ils ont surtout manqué à l'avenir de la France. Que ce soit ici à Bessan ou partout dans le pays, chaque nom gravé sur les monuments aux morts, c'est autant de personnalités, de talents et de capacités qui ont manqué au XXe siècle. Rappelons-nous d’eux. Rappelons-nous aussi que l’immense joie de la victoire de 1918 était mêlée à un profond sentiment de deuil et de tristesse. Rappelons-nous surtout que la paix qui semblait acquise au lendemain du 11 novembre 1918, ne dura pas. Vingt ans après, la seconde guerre mondiale éclatait. Les générations, déjà cruellement éprouvées, durent encore une fois affronter des années terribles.

Construire la France dans notre XXIe siècle, c’est construire une Europe de la paix, de la justice et de la démocratie. C'est bien finalement le meilleur, sinon le seul moyen d'être fidèles à la mémoire de ceux qui ont cher payé de leur jeunesse et de leur vie. Je tiens à remercier toutes les associations d’Anciens Combattants et tous ceux, quels qu’ils soient, qui permettent au fil des ans de diffuser auprès des jeunes générations ces messages de paix et de faire perdurer le devoir de mémoire.

Notre municipalité œuvre à son niveau pour perpétuer ce nécessaire souvenir, et la récente réhabilitation de notre monument aux morts en est une démonstration. Il veut dire beaucoup ce monument avec ce tombeau, cette croix, ce soldat et cette mère de famille qui pleure certainement un de ses fils. Alors, pour ne pas oublier qu’il existe bien au cœur de notre cimetière vieux, les cérémonies du 11 Novembre se dérouleront désormais ici.

D’une manière plus générale, chacun à notre place, nous devons tirer de l’histoire à la fois les leçons du passé et une réflexion pour construire le futur. On ne subit pas l’avenir. On le fait ! Nous le devons à tous ceux qui nous ont précédés et dont nous honorons la mémoire aujourd’hui. Mais nous le devons aussi aux plus jeunes de nos concitoyens qui forment l’avenir de notre village. Nous ne sommes pas seulement ici pour honorer la mémoire des morts pour la France. Nous ne sommes pas seulement ici pour commémorer l’Armistice et les victimes de la « grande » guerre.

Nous sommes également ici pour faire en sorte que ces combattants ne soient pas morts en vain. Car les peuples qui oublient leur histoire, se condamnent généralement à la revivre. Vive la République ! Vive la France !

 

Ville de Bessan 

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