Retour sur la Journée Nationale des déportés : l’intervention du Maire de Bessan
Retour sur la Journée Nationale des déportés : l’intervention du Maire de Bessan Voici l’intervention…
Retour sur la Journée Nationale des déportés : l’intervention du Maire de Bessan
Voici l’intervention prononcée par le maire de Bessan, Stéphane Pépin-Bonet, lors de la récente cérémonie d’hommage consacrée aux héros et victimes de la déportation.
Il y a 69 ans, au cours des mois d’avril et de mai, les soldats des armées alliées ouvraient les portes des camps de concentration et ils découvraient l’horreur. Des images insupportables qui rappellent la réalité de ces camps d’extermination. Les rescapés ont alors témoigné de l’ignominie d’un système qui avait organisé la mort programmée d’êtres humains. Six millions de femmes et d’hommes, de toutes origines, ont été dépossédés de tout, même de leur nom et ont connu l’enfer. On leur reprochait simplement d’être ce qu’ils étaient. Parce que juifs, roms, handicapés, opposants politiques ou tout simplement différents
ils furent conduits vers un gouffre destructeur !
En ce dernier dimanche d'avril, comme chaque année au niveau national, nous rendons hommage à toutes les victimes et à tous les héros de la plus grande catastrophe morale de l’histoire humaine. Aujourd’hui, il ne s'agit pas simplement de trouver des mots toujours plus forts pour tenter de décrire l’indescriptible, il s’agit surtout de rappeler l’histoire de façon à ce que cela ne se produise plus jamais. Il faut rappeler les rafles et les déplacements de centaines de milliers de nos compatriotes français ou d’immigrés installés dans notre pays qui ont été déportés dans l’unique but d’être exterminés. C’est malheureusement un événement considérable à l’échelle de l’humanité.
Je suis jeune. Je n’ai pas connu cette période. Chaque année qui passe fait que celles et ceux qui ont connu cette époque sont de moins en moins nombreux pour témoigner. Sachons tirer des leçons de l’histoire ! Jeunes et moins jeunes, rappelons sans cesse que toutes les idéologies basées sur l’exclusion, le racisme, la haine de l’étranger, toutes les dictatures n’entrainent que les régressions et les souffrances. L’avenir doit faire triompher la liberté, la tolérance et la démocratie qui sont les seules voies pour vivre mieux.
Je souhaite terminer mon intervention par un propos d’une femme française de grande qualité, déportée avec toute sa famille, et qui témoigne encore aujourd’hui auprès de toutes les générations. Il s’agit de Simone Veil. Simone Veil a écrit dans un livre de mémoires : « Je peux oublier beaucoup de chose mais pas ces dates de mon arrivée et de son départ d’Auschwitz. Elles demeurent attachées à mon être le plus profond, comme le tatouage du numéro 78651 sur la peau de mon bras gauche. A tout jamais, elles sont les traces indélébiles de ce que j’ai vécu ».
Sachons tous ensemble se souvenir de ces traces universelles pour construire un monde meilleur, un pays meilleur et un village meilleur.
Ville de BESSAN