Société — Saint-Jean-de-Védas

Saint-Jean-de-Védas : François Rio mise sur le logement social et la mise à l'abri des victimes de violences intrafamiliales

La création de la Zac Roque Fraïsse en 2012 a permis d'améliorer l'offre de logements sociaux à Saint-Jean-de-Védas… Le point avec le maire, François Rio, qui soutient aussi un projet de logement pour les victimes de violences conjugales.

Photo © Virginie Moreau

Saint-Jean-de-Védas est la cinquième ville de la métropole et la dixième du département en termes démographiques. Depuis sa sortie de terre en 2012, la Zac Roque Fraïsse a multiplié par deux la population de Saint-Jean-de-Védas, qui a connu un vrai boom démographique. Actuellement, plus de 13 000 habitants y vivent, et selon la projection de l’Insee, environ 16 000 habitants y résideront en 2026-2027. Questions à François Rio…

En matière de logements sociaux, parvenez-vous à répondre à la demande ?

François Rio : “La part de logement social était de 13,9 % au 1er janvier 2022 à Saint-Jean-de-Védas. Sur la Zac Roque Fraïsse, il y a 30 % de logements sociaux, ce qui permet de rattraper le retard. Mais il sera particulièrement difficile d’arriver aux 25 % de logements sociaux sur la commune entière, préconisés par la loi. Sur les 24 000 dossiers de demande de logement social en attente à la métropole, 6 000 demandes citent Saint-Jean-de-Védas.

Tram et Zac Roque Fraïsse à Saint-Jean-de-Védas © Ville de Saint-Jean-de-Védas
Tram et Zac Roque Fraïsse à Saint-Jean-de-Védas © Ville de Saint-Jean-de-Védas


Pourtant, proposer du logement social est important, quand on connaît les prix du foncier à Saint-Jean : quasiment 750 euros le mètre carré de terrain nu et 4 500 euros le mètre carré bâti. Comment gérer cela pour les générations futures ? Nous cherchons des solutions avec le BRS pour que les gens puissent acquérir un appartement sans être propriétaires du foncier. 

Il y a aussi des abus dans les logements sociaux, lorsque les gens s’accrochent à leur logement social de grande surface, alors qu’ils s’y retrouvent seuls, une fois que leurs enfants sont partis par exemple… Le logement social devrait être un tremplin. Les T2, T3 et T4 sociaux ne devraient pas être des baux à vie. Le parc social est saturé.”

Vous êtes aussi investi dans un projet de mise à l’abri des personnes victimes de violences intrafamiliales…

François Rio explique : “ Les violences intrafamiliales ont augmenté de plus de 30 % durant le confinement. Même si ce sujet ne relève pas de la compétence municipale, je m’investis aux côtés de Laure Capelli, adjointe au maire à Saint-Gély-du-Fesc, avec le soutien de Marie-Pierre Monier, sénatrice de la Drôme, spécialiste de ce sujet de société, et du Département de l’Hérault et de la Région Occitanie.

Nous avons rencontré le préfet pour lui exposer notre projet d’accompagnement au retour à une vie normale pour les victimes de violences intrafamiliales. A Saint-Jean nous mettons déjà à l’abri les personnes victimes de violences conjugales : il existe déjà un hébergement d’urgence, qui a été utilisé aux deux tiers en vingt-deux mois de mandat”. 

Il complète : “Là on traiterait l’après. L’idée serait de proposer 12 T2 meublés sur la métropole pour compléter l’action du centre Elisabeth-Bouissonnade. Il y aurait 2 T2 par commune desservie par le tram : Saint-Jean, Lattes, Pérols, Castelnau-le-Lez, Jacou, Juvignac (pas Montpellier) car ces communes sont équipées de crèches, d’équipements scolaires, de zones d’activités, elles ont un bassin d’emploi…

Cela pourrait permettre d’insérer les personnes qui ont été sous emprise et isolées pendant de nombreuses années, ou celles qui travaillaient jusqu’à présent avec leur conjoint violent. Cela permettrait aussi aux personnes qui ont un emploi de continuer à travailler. Pôle emploi adhère au projet. A la mission locale, une salariée issue du CIDFF accompagne les victimes de violences intrafamiliales, hommes et femmes. Nous travaillons ce projet avec les services de l’Etat, la police nationale, la gendarmerie, le CCAS…

Dans l’Hérault, il manque 569 logements de ce type. Il y a 116 places d’hébergement. Ces 12 T2, ce sera mieux que rien. Je veux faire avancer les choses” conclut le maire de Saint-Jean-de-Védas.

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Commentaires

  1. Bonjour
    Je me permet de vous envoyer ce mail
    je suis une dame seule de 76 ans qui habite actuellement dans les Landes
    Ayant des problèmes de santé et comme mon appartement est mis en vente ,
    j ‘aimerai me rapprocher de ma fille qui est sur Montpellier
    Je souhaiterai être locataire d un logement , à st Jean de Vedas d un F 3
    je remarque les difficultés de trouver un logement à un prix correct ayant ici bénéficié une location loi Pinel.
    Pouvez vous m informer , les solutions qui me permettraient de voir ce projet aboutir
    ( j ai déjà rempli un dossier d un logement HLM cette année )
    En espérant avoir une réponse à ma demande , je vous prie d agréer , Monsieur , l expression de mes sentiments les meilleurs
    Madame Carrer Josette

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