Sauvian : Bernard Auriol, un maire serein sur la situation et l’avenir de sa commune

Bernard Auriol : « Élu depuis mars 2001, je suis maire à plein temps. Trois mois après mon élection, j’ai interrompu mon activité professionnelle comme je l’avais promis à la population. J’exerce donc simplement la fonction de maire, pour me consacrer pleinement à mes administrés. C’est mon quatrième mandat. J’ai été réélu avec 82 % des voix. »

Bernard Auriol : « C’est une commune dynamique en plein développement, qui grandit régulièrement, de 80 à 100 habitants en moyenne par an. Une ville qui garde son calme, car nous ne sommes pas une commune littorale. Nous n’avons pas l’afflux de population l’été. Une ville classique, très bien équipée et, où, je peux le dire, tout le monde voudrait bien venir s’installer. 

Bernard Auriol : « À l’époque oui, mais maintenant beaucoup moins. Des viticulteurs sont arrivés, mais pour leur retraite. Mais de jeunes viticulteurs s’installent quand même, puisque l’on dépend de la cave coopérative de Sérignan. »

Bernard Auriol : « Oui, c’est certain. Si nous nous développons, il faut que les équipements suivent. Nous ne sommes jamais en déficit ou en retard. Nous avons réalisé une école maternelle, agrandi l’école primaire, un beau gymnase, et nous avons des stades flambant neufs. Lasalle polyvalente, superbe, a été faite par mon prédécesseur. Il avait de l’avance sur son temps. »

Bernard Auriol : « La ville continue de grandir, nous avons toutes les générations confondues. Comme il y a de nombreux enfants, nous allons construire un centre de loisirs associé à l’école. C’est un équipement périscolaire dont la construction va débuter cette année. Mais la ville ne va pas s’agrandir indéfiniment. Dans quelque temps, elle ne grandira plus, puisque nous sommes entourés de zones de biodiversité, de corridors écologiques. Pour les années futures, comme le souhaite l’État, la population va se stabiliser. »

Bernard Auriol : « Je ne connais pas le nombre exact, mais il y a beaucoup de tissu artisanal, ainsi que la grosse base logistique de Lidl, à l’entrée de la ville, qui doit employer près 150 personnes. Sur la zone économique, qui se développe, des entreprises s’installent, notamment une entreprise de travaux publics, en plein développement, qui devrait employer une vingtaine de salariés. Cette entreprise s’est délocalisée de Saint-Thibéry pour venir s’installer ici et se rapprocher du Biterrois. »

Bernard Auriol : « Tous les terrains sont vendus, il y a une énorme demande. La ZAC Les Moulières propose tout type de parcelles : des petites, d’autres un peu plus grandes, mais il n’y a plus de parcelles de 800 m2 comme avant ; elles font plutôt 450 m2 maintenant. Cela ne dépend pas du maire, mais surtout de la pression foncière. Les prix ont augmenté comme partout, c’est la loi de l’offre et de la demande. Il y aura du collectif, du collectif privé, du collectif aidé… La réalisation se développe régulièrement par tranches. »

Bernard Auriol : « En effet, de belles réalisations. Nous avons aussi accueilli l’école du cirque. Cette association était auparavant installée à Béziers. Comme le propriétaire vendait, elle s’est retrouvée sans local. Nous lui avons fourni le terrain à titre gracieux, et elle y a installé un superbe chapiteau de cirque. »

Le chantier du parc de la mairie prendra fin dans trois mois. Pour l’aménagement de l’entrée, nous allons récupérer une friche à l’abandon. Le dossier a pris du retard, mais l’accessibilité des terrains a été prononcée par le préfet. Il y aura aussi des logements de tout type, mixés avec 30 % de logements aidés, et 1 000 m2 de surface commerciale. En pied d’immeuble seront installés un médecin et la pharmacie, qui y sera relocalisée. Personne ne sera expulsé. »

Bernard Auriol : « Nous avons installé des caméras, et cette politique donne de bons résultats. Nous avons d’ailleurs pu récupérer des images, et interpeller des délinquants. La police municipale, comme partout, est présente. Nous sommes l’une des villes de l’agglomération, où il y a le moins d’actes de délinquance. Les gendarmes ne viennent pratiquement jamais, si ce n’est pour des visites de courtoisie. »

Bernard Auriol : « Les compensations environnementales contrebalancent des impacts inévitables.Par exemple, sur la zone des Moulières, qui propose 20 hectares d’urbanisation, il nous a fallu trouver 30 hectares de terrains dans lesquels nous allons faire de la compensation environnementale. Sur ce domaine, il va falloir faire des jachères, planter des oliviers, de la vigne, des arbres isolés… Les animaux pourront ainsi retrouver un environnement favorable à leur développement. Selon moi, contrairement à auparavant, l’urbanisation favorise le développement écologique au lieu de le réduire. À noter aussi la présence d’un corridor écologique entre Sauvian et Sérignan. Nous récupérons des terrains qui étaient à l’abandon, et nous les gérons de façon écologique, soit en friche, soit avec des arbres. Nous appliquons la séquence éviter, réduire, compenser (ERC) pour éviter les atteintes à l’environnement, réduire celles qui n’ont pu être suffisamment évitées et, si possible, compenser les effets notables. »

Bernard Auriol : « L’endettement est de 4 millions d’euros pour la ville. Ce n’est pas un gros endettement. Si nous voulions rembourser cette dette d’un seul coup, avec nos recettes de fonctionnement, les recettes réelles, nous en aurions pour un an et demi. En principe, c’est acceptable jusqu’à huit ans. Là, nous en sommes à 4 millions, parce que l’on a emprunté 1 million de plus, car les taux d’intérêt étaient très faibles. Cela devenait une mauvaise gestion, de ne pas être assez endetté. L’endettement permet, par exemple, le financement de gros équipements, comme ici le centre de loisirs. J’emprunte le moins possible, mais cela permet de se donner un peu d’air. Nous n’avons jamais augmenté les impôts, ce qui est assez rare aujourd’hui. Depuis que je suis élu, j’avais dit que je ne les augmenterais jamais. J’ai tendance à tenir mes engagements, et je crois que c’est ce que reconnaissent les gens, c’est appréciable. »

Pour conclure, Bernard Auriol projette pour la ville un avenir serein, sans problème d’endettement, à l’identique des vingt dernières années. Il a également confié être candidat à un prochain mandat.