Semaine européenne de la Réduction des Déchets (21-29 novembre) - L’impact positif de la crise du Covid sur la réduction des déchets
On se souvient que le premier confinement et la baisse consécutive du niveau de pollution avaient déclenché chez certaines personnes une prise de conscience des pollutions émises par l’être humain et un fort besoin de nature. Ce qui aurait pu ne rester qu’un vœu pieux semble avoir été mis en pratique. « 29 % habitants de la région Occitanie (contre 34 % au niveau national) ont modifié leurs pratiques en matière de réduction des déchets sous l’influence de la crise Covid-19 », relève une étude réalisée par Market Audit en France pour Suez.
Les plus jeunes ont davantage changé leurs pratiques (44 % des 18-24 ans et 37 % des 25-34 ans) par rapport à leurs aînés en termes de réduction des déchets. Plus de deux Occitans sur trois estiment qu’il est facile de diminuer leurs déchets grâce au réemploi, au compostage, à la consommation de vrac… Mais près d’une personne sur deux (45 %) interrogée en Occitanie indique ne connaître qu’approximativement les comportements à adopter pour réduire les déchets et 39 % trouvent que cela prend trop de temps. Les emballages sont vus comme un point noir : 83 % des personnes interrogées en Occitanie voudraient que les industriels limitent les emballages de leurs produits (niveau national : 80 %).
53 % des sondés achètent des produits en vrac de manière occasionnelle, mais seulement 21 % le font régulièrement (22 % au niveau national). L’achat en circuit court est plébiscité occasionnellement et régulièrement par 84 % des personnes sondées. Les sites d’achat et de vente entre particuliers et les recycleries ont le vent en poupe. Un tiers des personnes interrogées en Occitanie pratiquent le réemploi, la réparation ou l’achat de seconde main de façon régulière, et 48 % de façon occasionnelle (contre 46 % au national). Pour réduire leurs emballages en plastique ou par souci économique, près de 90 % des Occitans boivent régulièrement ou occasionnellement de l’eau du robinet (national : 82 %). Mais les sondés pointent le « mauvais » goût, et le calcaire contenu dans l’eau (source : Baromètre CIEau 2020). Le compostage des biodéchets (épluchures de légumes et déchets alimentaires) n’est une habitude que pour 21% des personnes interrogées, vivant souvent en maison. A l’échelle des collectivités, la collecte des biodéchets permet leur valorisation sous la forme de compost et de biogaz.
Virginie MOREAU
vmoreau.hje@gmail.com
> Le saviez-vous ? Le centre de recherche international sur les biodéchets, BioRessourcesLab, est en cours de création par Suez à Narbonne. Il devrait ouvrir en 2021.