SERIGNAN - Masques et gants jetés au sol : Aujourd'hui c'est 68 €, demain... 300 ?
La pandémie de coronavirus est en train de donner naissance à un nouveau fléau.…
La pandémie de coronavirus est en train de donner naissance à un nouveau fléau. En effet, on peut voir depuis quelques semaines, des masques et des gants de protection usagés, mais également des mouchoirs, des lingettes désinfectantes et papiers essuie-tout, abandonnés sur la voie publique. C’est un phénomène visible dans les rues commerçantes, et plus encore sur les parkings ou en sortie des grandes surfaces.
La Ville de Sérignan a déjà pris un arrêté en date du 10 avril 2020 pour sanctionner ces mauvaises pratiques d’une contravention de 68 €.
Ces déchets peuvent être dangereux s’ils sont contaminés par la COVID-19, mais ils sont aussi une catastrophe environnementale, sachant qu'il faut près de quatre siècles pour qu'un masque jetable chirurgical se décompose complètement dans la nature. Et pour cause, ces masques ne sont pas en papier mais bien en plastique, malgré leur apparence. D’ailleurs, ils doivent être jetés aux ordures ménagères et en aucun cas dans les bacs de tri sélectif.
Les rejets sauvages se multiplient et finissent en Méditerranée, comme d’ailleurs les mégots jetés au sol ou les détritus laissés en pleine nature.
Cette pollution en mer a été constatée et filmée, il y a quelques jours, par un plongeur, Laurent Lombard : www.facebook.com/100008174533123/videos/2676843079264817.
Lors d’une de ses sorties, on le voit ramasser des dizaines de gants et de masques gisant au fond de la Méditerranée. Ces gants ont été jetés sur la chaussée, se sont retrouvés dans des cours d'eau puis ont fini dans la mer. Il précise ceci : “Sachant que plus de 2 milliards de masques jetables ont été commandés, bientôt il risque d'y avoir plus de masques que de méduses dans les eaux de la Méditerranée.”
Il est nécessaire d’agir pour faire cesser ces mauvaises pratiques, égoïstes et dangereuses, car les conséquences sont graves, tant au niveau sanitaire qu’au niveau environnemental.
À Sérignan, nos équipes ont déjà les moyens de sanctionner grâce à l’arrêté qui a été pris début avril. Au niveau national, un projet de loi est en cours. Cette loi pourrait porter à 300 € l’amende en cas de jet ou d’abandon de matériels aussi sensibles, dangereux et polluants que les masques chirurgicaux.