SERIGNAN - Sauvegarder nos plages naturelles
Cet été Pierre Romatico du service Environnement de la Ville a tenu par deux…
Cet été Pierre Romatico du service Environnement de la Ville a tenu par deux fois, en juillet et début septembre, un stand sur la plage afin de sensibiliser un maximum de personnes sur l’intérêt écologique des laisses de mer.
Accompagné par les animateurs de l’Association AREpb – Autres Regards sur l'Environnement Piémont-Biterrois, Pierre a passé la matinée à sensibiliser, expliquer et discuter avec des usagers de la plage.
Les laisses de mer sont tous les débris laissés par la mer sur le bord de la plage : algues, sédiments, œufs de raies, coquillages, bois mort… Ces éléments font partie de “l’écosystème plage” qui va de l’eau jusqu’aux dunes en englobant bien entendu la plage. Ces laisses permettent de maintenir la biodiversité : oiseaux, insectes, plantes des dunes et même de plage à certains endroits… En plus de cela, elles fournissent un apport régulier de sable par la dépose de coquillages et de diverses matières naturelles.
Si on casse cet écosystème, on casse la dynamique d’échange de sable entre les dunes, l’eau et le bord de mer, ce qui engendre l’érosion accélérée des côtes.
Pour protéger nos plages, il faut donc protéger cet écosystème, conserver ces laisses de mer et les nettoyer des déchets humains inorganiques (mégots, micro-plastiques, bouchons de pêche…).
À Sérignan, la plage est traitée en fonction des enjeux écologiques. Devant les campings, face à la pression touristique, la cribleuse (camion enlevant les déchets du sable sur une vingtaine de centimètres de profondeur) est autorisée à passer, mais en évitant le pied des dunes et le bord de mer. Sur la zone des Orpellières qui a un enjeu écologique fort, le ramassage se fait manuellement. La zone étant protégée, un employé est formé et rémunéré par Natura 2000 pour effectuer ce nettoyage raisonné. Et enfin, il y a la zone aux enjeux écologiques très forts, un peu plus loin. Ici, pas de nettoyage quotidien afin de ne pas perturber les oiseaux marins. Ce sont des zones de reproduction, la présence humaine doit être réduite au maximum. Ces zones, heureusement peu fréquentées, ne sont nettoyées que suite à des cas exceptionnels de crues ou de pollution.
Lors de leurs matinées de sensibilisation, les animateurs ont évidemment soulevé le fait que tout déchet jeté en campagne finit quasi inévitablement à la mer. Le sujet des mégots et détritus laissés sur le sable reste fréquemment abordé, ces mauvaises habitudes doivent disparaître au plus vite.
Le mieux serait de ne plus jeter ses déchets en pleine nature, voire même d’éviter les produits sur-emballés afin de réduire leur quantité au strict minimum.
“Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas.”