SERIGNAN - Un émouvant devoir de mémoire
Ce dimanche 29 avril, sous une pluie continue, s’est déroulée devant le monument aux…
Ce dimanche 29 avril, sous une pluie continue, s’est déroulée devant le monument aux morts du cimetière vieux, la cérémonie du souvenir des victimes et des héros de la déportation.
Une cérémonie émouvante où, après le discours de Monsieur Mailhé, président de l’association indépendante des anciens combattants de Sérignan, Monsieur le maire a donné lecture d’une lettre de Monsieur le Président de la République.
Elle était adressée à monsieur François Ravelle Chapuis, Sérignanais, pupille de la Nation, porte drapeau et vice-président départemental des pupilles de la Nation.
Cette lettre souligne les actions héroïques de son père Gaston, mort en 1944, à 33 ans, au camp de Buchenwald. Elle montre le sacrifice d’un homme, père de 3 enfants, pour sa patrie et son idéal de liberté.
Les deux frères de Monsieur Ravelle Chapuis, Marcel et Michel, étaient également présents.
La lettre du Président de la République a été lue devant un public attentif qui malgré le mauvais temps avait tenu à se déplacer. Elle fut remise solennellement à chacun des 3 enfants de Gaston Ravelle Chapuis, auteur d’actes de sabotage durant l’occupation.
Au préalable, Monsieur François Ravelle Chapuis, en sa qualité de vice-président départemental des pupilles de la Nation, dans un discours évoquant le courage et la bravoure de grands résistants a affirmé sa reconnaissance et son attachement à la République et à ses valeurs (photo ci-dessus).
À ce sujet, un rappel des principes fondateurs de la constitution de 1958 fut également fait par monsieur le maire.
Cette cérémonie, qui esquissa le destin glorieux et douloureux de la famille française Ravelle Chapuis, fut éminemment touchante. Après les remerciements par les autorités présentes aux porte-drapeaux, la chanson du centenaire des pupilles de la Nation conclut ce moment de communion avec notre Histoire.
Et dans notre petit cimetière, sous la douce pluie d’un matin gris de printemps, le devoir de mémoire venait de prendre, avec éclat, tout son sens.