Sète - Agde - « L'abbé Pierre » nous a quitté par Marialys Caramel

C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris la disparition de « l’ abbé Pierre », et je compatie à la peine des « Compagnons d’Emmaüs »

Si son œuvre et ses coups de « gueule » ont marqué l’histoire, la misère et la précarité elles, sont toujours présentes et d’actualité.

Aujourd’hui, par leur action, les «Enfants de Don quichotte » mettent sur le devant de la scène cette misère, mais celle-ci est l’arbre qui cache la forêt de la précarité et des mal-logés.

En effet à Sète, depuis maintenant trois semaines, une dizaine de tentes ont fleuris sur la place du « Pouffre «. Beaucoup de Sétois ont fait preuves de solidarités, certains « d’imbécillités », mais beaucoup se sont sentis concernés en faisant remonter leurs problèmes de logement.

J’ai donc pu constaté plusieurs cas :

Le premier, une famille avec trois enfants victime d’un « marchand de sommeil » qui pour un revenu de 480 euros (RMI) leur loue une cave emménagé en appartement pour 400 euros. Cette famille survie grâce à la générosité des voisins.

Le second, une jeune femme qui vit dans sa voiture et pour ne pas être agressée loue 50 euros l’autorisation de rentrer celle-ci la nuit dans un garage.

Le troisième, une jeune femme qui ayant trouvé un travail sur Sète avec un revenu de 1200 euros dort dans son véhicule faute de pouvoir fournir deux personnes en caution pour un logement.

Enfin le quatrième cas, une famille avec 4 enfants logeant dans un immeuble c’est vu signifier la non reconduction de son bail, cet immeuble ayant été vendu à la Sa Elit dans le cadre d’un projet de réhabilitation.

Le gouvernement promet à ces gens une loi « le droit opposable » et celle-ci est à l’étude, très bien. Mais pourquoi M. de Villepin n’a-t-il pas recours au 49-3 comme pour le C.P.E afin que cette loi soit applicable immédiatement !

Marialys Caramel