SETE - DES VOEUX de PROGRES et de SOLIDARITE pour sébastien DENAJA
Vendredi 22 janvier, le député Sébastien Denaja et sa suppléante Christine Guiraud ont présenté…
Vendredi 22 janvier, le député Sébastien Denaja et sa suppléante Christine Guiraud ont présenté leurs vœux aux citoyens de la 7ème circonscription à la Salle Georges Brassens à Sète, dans une salle comble.
Vœux à la population de la 7ème circonscription de l’Hérault Discours du député Sébastien Denaja
« Progrès et de solidarité »
Vendredi 22 janvier 2016
Salle Brassens, Sète
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles, militaires et religieuses,
Mesdames et Messieurs les représentants du monde combattant et des associations patriotiques,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations syndicales, patronales et associatives,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C’est avec un plaisir sincère, avec un plaisir chaque année renouvelé, que je vous retrouve, ce soir, salle George Brassens, à Sète, aux côtés de la députée suppléante Christine Guiraud- Guerre, pour la présentation de nos vœux avant de partager, ensemble, le verre de l’amitié républicaine.
Ces vœux, je souhaite les placer cette année sous le sceau de la solidarité, résolument tournés vers l’avenir. Mais l’avenir, on ne peut l’envisager avec confiance que si l’on sait regarder le passer et vivre le présent avec clairvoyance.
Regardant en face le passé récent, force est de constater que l’année 2015 aura été une année historique.
Oui, historique. Car si le terme est souvent galvaudé il ne l’est assurément pas, – il ne l’est malheureusement pas, si on l’applique à l’année écoulée. Oui 2015 fut une année historique.
Mais d’abord une année tragique, marquée, à jamais, par les lâches attentats terroristes perpétrés aux mois de janvier et de novembre dernier.
Aujourd’hui encore, nous pensons aux victimes, à leurs proches et aux 51 personnes qui, au moment où je vous parle, sont encore hospitalisées et luttent pour leur vie.
Je pense aussi – et je leurs rends hommage – à nos soldats, nos policiers, nos gendarmes, nos personnels de santé, nos pompiers, les bénévoles et tous ces simples citoyens, habitants des lieux où ont été perpétrés ces attentats qui, dans ces épreuves dramatiques, ont une fois encore, fait la preuve de leur dévouement et de leur courage.
Ils font notre fierté.
Ces évènements ont encore renforcé ma conviction que la sécurité était une priorité ; tout simplement parce que la garantie du droit à la sûreté, proclamée par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 est la condition même de l’exercice de nos libertés les plus fondamentales.
C’est la raison pour laquelle, dès 2012, j’ai voté chaque année la création de 500 postes de policiers et de gendarmes supplémentaire,
C’est aussi la raison pour laquelle j’ai voté, l’an dernier, les crédits nécessaires au déploiement de 10.000 militaires dans le cadre de l’opération Sentinelle, ainsi qu’une augmentation de 700 millions d’euros des crédits affectés à nos services de renseignement,
C’est enfin la raison pour laquelle j’ai voté en décembre dernier une loi de Finances qui permettra de tenir les engagements pris par le Président de la République devant le Parlement réuni en congrès à Versailles de créer d’ici 2 ans, 5.000 emplois supplémentaires de policiers et de gendarmes afin de restaurer le potentiel de nos forces de sécurité intérieure au niveau qu'elles connaissaient en 2007.
Et je me réjouis que ce renforcement des moyens mis au service de notre sécurité se concrétise, ici, sur notre territoire : je pense bien sûr à la caserne de gendarmerie de Marseillan dont j’ai participé à la pose de la première pierre il y a plusieurs semaines, à celle de Servian, dont les travaux seront lancés dans les prochains jours, je pense aux renforts des effectifs de policiers et de gendarmes, que le Ministre de l’Intérieur est d’ailleurs venu saluer en personne à Agde et Pézenas cet automne ; aux effectifs qui seront également renforcés au commissariat de Sète, dès le 1er février prochain.
Face à la menace terroriste, et aux questions, légitimes, auxquelles les Français souhaitent que des réponses soient apportées, ce ne sont pas seulement des paroles qui sont prononcées, ce sont des actes, des actes forts qui sont posés.
Ces questions, je ne voulais et je ne pouvais pas les éluder ce soir. Et, en même temps, ce n’est pas à ces seules questions que je veux consacrer mon propos. D’abord parce que je l’ai dit et j’y insiste, la sécurité ne vaut que si elle n’est qu’un instrument au service de la liberté.
Car ce que nous souhaitons tous, comme le disait magnifiquement Nelson Mandela, c’est : « que règne la liberté. Car jamais le soleil ne s’est couché sur réalisation humaine plus glorieuse ».
C’est pour la liberté que nous nous sommes levés et que nous avons marché le 11 janvier 2015.
La France, c’est d’abord le pays de la liberté.
C’est pour elle que, partout dans le monde, nous ont été manifestées des marques de solidarité.
Rappelez-vous tous ces monuments illuminés aux couleurs tricolores au mois de novembre, de Big Ben, à l’opéra de Sidney, en passant par la pyramide de Khéops.
Quel peuple reçoit dans le monde autant de marques de solidarité quand il est frappé ?
Quel pays a vu 50 chefs d’Etat défiler aux côtés du sien pour témoigner leur soutien ?
Cette solidarité, elle nous oblige. Elle doit aussi faire notre fierté ; fierté de voir la place singulière que la France occupe dans le monde.
Fierté de voir aussi que cette singularité, nous savons la mettre au service des autres, au service du bien commun !
Cette fierté française – loin de tout chauvinisme cocardier – nous pouvons l’exprimer au regard de ce qu’il s’est passé à Paris au mois de décembre.
Car si 2015, fut une année historique, ce n’est pas seulement pour des raisons tragiques, mais aussi et surtout parce qu’elle s’est achevée par la réussite de la conférence mondiale sur le climat, la fameuse Cop 21.
C’était loin d’être gagné d’avance. D’ailleurs en 2012, lorsque la France s’est portée candidate pour l’accueillir, elle était la seule à en prendre le risque.
L’accord mondial conclu à Paris pour réduire le réchauffement climatique entre 195 pays est un formidable espoir et nous pouvons être fiers de la part prise par la France à ce résultat considérable pour l’avenir, non seulement de la planète, mais de l’humanité toute entière.
Et nous, ici, alors que 22% des côtes languedociennes seraient submergées par les eaux si la température du globe s’élevait de plus de 2 degrés, nous mesurons sans doute plus qu’ailleurs la gravité de l’enjeu.
Eh bien cette solidarité qui s’est exprimée à l’échelle mondiale sur la question climatique, je souhaite aussi qu’elle trouve à s’exprimer avec davantage de force à l’échelle nationale.
Car ce qui nous menace le plus aujourd’hui, au-delà des dérèglements du monde, c’est notre incapacité à FAIRE France, c’est-à-dire à lutter contre tout ce qui fracture, divise notre société, à lutter contre notre propension à céder à la tentation de la nostalgie et du repli.
Oui, les temps sont durs. Mais plus que jamais nous devons – sans nous départir de notre lucidité – renouer les liens de la confiance. Confiance en nous-mêmes, confiance en la France.
Et, plus que jamais, nous devons retrouver la fierté d’être français.
Mais cette fierté ne peut se faire que dans l’unité ; dans l’unité autour de nos valeurs de
liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.
Oui, c’est autour de ces valeurs essentielles qu’il faut nous rassembler.
Ne nous contentons pas d’agiter les drapeaux tricolores et de chanter la Marseillaise sans comprendre qu’ils doivent d’abord être des symboles d’unité du peuple français.
Et la clé de cette unité, c’est la laïcité qui garantit à chaque citoyen la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté d’exprimer ses convictions y compris dans la sphère publique mais dans le respect de la liberté des autres et des lois de la République.
Mais l’unité, elle doit aussi se faire au-delà des valeurs rappelées par la devise républicaine, autour de son principal pilier : je veux parler de notre modèle social, incarné par la sécurité sociale dont nous avons célébré le 70ème anniversaire.
Ce pilier, il est aujourd’hui ébranlé par des coups de butoirs incessants ; par des discours qui, à intervalles réguliers, viennent le fragiliser en mettant en cause, au-delà des questions d’équité, sa légitimité même.
Oui j’entends souvent s’exprimer des doutes sur notre système de protection sociale, que certains accusent d’être trop généreux.
Combien de fois entend-on dire par nos concitoyens « je donne sans rien recevoir alors que d’autres reçoivent sans donner ».
Tordons le coup à ce faux et injuste procès fait à notre système de protection sociale.
Rappelons que 90% des dépenses sociales sont liées aux retraites, aux prestations familiales et aux soins.
Et rappelons que ces prestations elles sont universelles car chacune, chacun, peut y accéder, quel que soit ses revenus, à un moment dans sa vie.
J’entends d’ici… Et la fraude ?
La fraude au système de protection sociale c’est 1 milliard par an. La fraude fiscale c’est 50 milliards d’euros par an. Voilà l’ennemi !
C’est d’ailleurs pour cela que nous allons encore intensifier la lutte contre l’évasion fiscale.
Alors, sans développer davantage, ce que je veux vous dire ce soir, c’est que la sécurité sociale et la République sont intimement liées.
Et comme le disait récemment le Président de la République : « la cohésion nationale, c’est l’école qui l’assume. La cohésion sociale, c’est la sécurité sociale ».
Et ce n’est pas parce que l’on doit déplorer des abus, qu’il faut remettre en cause cette conquête formidable héritée du Conseil Nationale de la Résistance.
Alors sachons, ensemble, continuer à défendre cet instrument indispensable de solidarité. La solidarité, c’est encore elle, qui doit s’exercer au niveau territorial.
C’est ce que fait le département avec en particulier le plan très haut débit pour lutter contre la fracture numérique.
C’est ce que j’attends, avec confiance, de la nouvelle grande région, et de sa présidente, avec notamment le lancement d’une mission Racine 2 et le grand plan littoral 21.
La solidarité, c’est celle que j’ai souhaité voir s’exprimer, ici, autour du bassin de Thau, par l’unité qui doit être réalisée MAINTENANT entre la Nord et le Sud du Bassin de Thau, grâce à une intercommunalité unifiée.
Et, sur cette question d’intérêt général, j’en appelle au peuple, car c’est par référendum que je souhaite que les populations des communes du Bassin de Thau puissent, elles-mêmes, décider de leur destin.
Ici, la situation est trop grave notamment sur le terrain de l’emploi pour laisser, comme le disait Cervantès, le temps au temps.
La solidarité enfin je la demande à l’Etat, car ici nous sommes touchés par le chômage plus qu’ailleurs.
Alors je demande que nous soyons aidés plus qu’ailleurs : que cela soit en termes de contrats aidés ou de formations proposées.
La Solidarité ! C’est ce à quoi je vous exhorte, pour qu’ensemble, nous fassions de 2016 une année de sursaut et d’espérance pour que vive la République et que vive la France !