Faits divers

Si les conseillers se posaient des questions ....

Agde, le Conseil Municipal du 28 octobre 2008 a été suivi par Antoine Allemand.…

Agde, le Conseil Municipal du 28 octobre 2008 a été suivi par Antoine Allemand. Hérault Tribune le remercie vivement de la rédaction de son compte rendu.

SI LES CONSEILLERS SE POSAIENT DES QUESTIONS

Si, maman, si…

« Si les conseillers municipaux s’amusaient à se poser des questions entre eux, ça serait la foire d’empoigne »
Voilà la réponse apportée par Gilles d’ Ettore à la question orale posée par Florence Denestebe à Henri Couquet encore responsable du budget (encore au moment où la question était posée).
Sur le fond de la question, à savoir quel est l’état réel des finances de la ville et si, après les dernières décisions d’ augmentations d’impôt ou de suppressions de dégrèvement, on n’est pas en train d’assister à une dérive budgétaire, la réponse de monsieur le Maire fut parfaitement claire : Nous nous trouvons « dans un contexte de crise financière » mais nous nous en tirons bien avec des collaborateurs « très majoritairement efficaces ».(On ne sait trop si « très majoritairement efficaces » veut dire que certains sont « très minoritairement » inefficaces ou si, pour être considéré comme efficace, il faut être très très proche de la majorité).
Après avoir rendu, par deux fois, hommage à l’adjoint aux finances de 2001, prématurément disparu (c’était aussi déplacé que les références faites à Soeur Emmanuelle pour valoriser l’action de Bernard Koutchner, lors du dernier « Vivement dimanche »), il a affirmé que le « coût global de la dette » était « d’un très bon niveau ».
47,7 % des prêts auraient été contacté à taux fixes, le reste serait à taux « fixe conditionné », à taux variable ou à « taux monétaire » donc, d’après lui, avec une « influence de la crise très limitée »
Je résume : Nous connaissons des problémes liés à la crise financière qui n’a qu’une influence très majoritairement limitée sur les problèmes que nous connaissons.
Il serait peut-être temps que les conseillers municipaux commencent tout simplement à se poser des questions…

Où il est question d’un journal (de la ville) bête et méchant :

Le député maire déplore que « monsieur Couquet (l)’oblige à faire voter » son retrait de délégation d’adjoint au budget : il aurait été préférable que cela se passe dans l’anonymat des couloirs.
Le vote se fera « à bulletin secret, tel que prévu par la loi…pour regarder l’avenir avec sérénité »
L’intéressé trouve ce retrait de délégation digne d’Hara Kiri « bête et méchant » pour « quelqu’un qui n’a rien fait, absolument rien » (attention, Henri, cela pourrait se retourner contre toi) sauf d’exprimer sa « position sur des élections internes à l’UMP ».
Il estime que « le maire commet un excès de pouvoir »
Avec un peu d’amertume, il ajoute : « Je ne suis pas du tout surpris…je n’ai aucune illusion sur le résultat de ce vote. Je sais comment chacun est soumis à des pressions. »
Il s’agit du « fait du prince …Les autres votes (son remplacement dans diverses commissions) ne sont ni nécessaires, ni obligatoires, mais ils se feront…C’est de la sale politique. »
Et de continuer en apportant une réponse à la question ouverte qui lui avait été préalablement adressée : « La gestion financière n’est pas bonne », il y aura de nouveaux « recours à la pression fiscale mais non liés à la crise …La dette 2008 dépasse la dette de la municipalité précédente.»

Les dépenses de fonctionnement dérapent : Il met en parallèle des élus roulant « en voiture de fonction 7 jours sur 7 », les restaurants les plus chers de la ville transformés en « cantine » municipale et les nouvelles taxes qu’il a lui-même voté le mois dernier « par solidarité » avec la majorité municipale.

Il conclut : « la suppression d’abattement à la base annihile tous les efforts déjà faits » et à l’adresse du public : « Vous paierez la note l’an prochain, ce n’est qu’un début.»

Réponse de d’Ettore : « Monsieur Couquet, bête et méchant, je ne sais pas qui vient de l’être; vous avez volé la vedette à monsieur Mur qui demeure coi…Vous devriez tirer leçon des cantonales, vous allez chercher chez les autres les raisons de votre défaite…vous n’avez aucun esprit d’équipe…Je vous ai remis à la place que vous aviez en 2002, vous n’avez pas su saisir cette chance…Je suis désolé que vous crachiez dans la soupe » (cela laisse-t-il entendre qu’il y a de quoi gameller ?)
Là dessus, Anne-Marie Guarrigues intervient, au nom du PS, pour signifier qu’elle ne prendra pas part à un vote interne à la majorité, tout en faisant le parallèle de la méthode employée avec celle utilisée contre Hélène Pascual (« démissionnée » du défunt OTSI) et Hélène Allard (cadre administratif).

Fabrice Mur s’interroge sur le bien-fondé de la sanction : « Soit il y aurait une faute lourde et grave et nous voterions comme vous, soit il s’agit d’une position d’ego ou de personne ». Il assimile le retrait de délégation à « une sanction pour délit d’opinion…dans le droit fil de H. Pascual et H. Allard…Nous voterons contre. »

Dérapage incontrôlé:

Not’ maire qui s’était (presque bien) tenu jusque là s’enflamme tout azimuth contre tout ce qui bouge.
Il s’en prend tour à tour à madame Allard, au « PC pas loin de chez vous », aux socialo-communistes, au PS qui soutient Couquet, à ses anciens colistiers UMP qui ont soutenu Mur, à F. Mur « multicarte » et, cerise sur le gâteau, au représentant local des amis de Nicolas Sarkozy « plutôt ami de monsieur Denestebe (???) que le mien ».
Au milieu de son délire on entendra même qu’il a fait ou va faire « un million d’économies grâce à la crise » (!!!)
F. Mur : « Quand vous dites à madame Allard que vous la nourrissez, sachez que ce sont les Agathois qui vous nourrissent à vous. »
Applaudissements
G. d’Ettore : « Chacun à ses convictions ou ses idées, je ne veux pas qu’on (m’) applaudisse»;

Passage à l’exécution

On vote soit « pour » soit « contre ».
Les « pour » étant en fait « contre (Couquet) » et les « contre » risquant d’être « pour », le député maire précise in extremis que « pour » signifie « pour le retrait de la délégation ».
Le suspense insoutenable est finalement levé : aucune voix de la majorité ne manquera pour exécuter le sieur Couquet qui se retire dignement accompagné d’un « on trouvera le sommeil très facilement » de son très cher député maire.
NB : Pendant toute cette partie de la séance, le premier adjoint est resté totalement silencieux, paraissant indifférent aux débats, songeant déjà peut-être au prochain coup tordu.

La dépouille

S’en suit un simulacre de vote par lequel sont attribuées des places à certains désormais ex-collistiers de Couquet, qui au CCAS, qui à la SODEAL, qui à l’OMT…
Dommage que l’opposition qui n’avait rien à faire, ni à gagner, dans cette pantomime y ait participé en acceptant de voter; ce qui eut le don d’apaiser le maître de céans.

Le reste de la séance ne présentait qu’un intérêt tout relatif . Je n’en retiendrai que deux choses Sachez que « Nos pêcheurs se portent plutôt bien ».
Et cela vous pouvez le croire puisque c’est le rapporteur auprès du ministre et de l’assemblée qui le dit, le sieur Gillou en personne;
Sachez aussi que not’maire va réhabiliter les terrasses flottantes du Grau faites « à l’époque en dépit du bon sens ».
Heureusement qu’il a « bloqué les procédures engagées devant les tribunaux ». « Un aveuglement coupable » ayant entraîné la commune dans « une situation de non-droit » (non, non, il ne parle pas là de ses actions mais de celles de son prédécesseur ).

Il est 20h30. Dehors , même s’il bruine, l’air est plus léger.

Antoine Allemand

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