Soutenons notre Hôpital
Soutenons notre Hôpital Samedi matin la population, les élus d’Agde et des communes alentours…
Soutenons notre Hôpital
Samedi matin la population, les élus d’Agde et des communes alentours se sont réunis devant l’hôpital Saint Loup pour répondre, malgré le froid très vif, à l’appel du collectif de défense de l’hôpital et de l’Association des Médecins Urgentistes de France.
La raison de ce rassemblement est d’infléchir les décisions de la directrice de l’Agence Régionale de Santé, qui refuse obstinément d’autoriser et de financer à Agde, un service d’urgences 24 heures sur 24, et 365 jours par an. Dès la semaine dernière, Fabrice Mur a apporté tout notre soutien dans cette action, s'excusant au passage de son absence à cette manifestation pour raison professionnelle.
Notons que Le Centre Hospitalier Intercommunal du Bassin de Thau ( CHIBT ) est actuellement contraint par un plan de retour à l’équilibre financier imposé par l’ARS, et doit économiser par la suppressionde 18 postes ( essentiellement dans la partie administrative et la maintenance) entre autre, l’équivalent de 4 800 000 euros en 3 ans.
Cette situation très difficile est le résultat de multiples facteurs conjugués durant plus de 10 ans, comme le montre le rapport de la chambre régionale des comptes. Certes les investissements et reconstructions réalisés ont joué un rôle dans le déficit, mais pas seulement… La cour pointe aussi, paradoxalement, l’insuffisance d’activité du CHIBT,(lorsque l'on sait qu’il est très difficile de trouver des lits pour les patients hospitalisés en urgence) ,l’augmentation des charges qui n’a pas été suivie par une augmentation à l’identique des recettes.
Cela est essentiellement lié à la mise en place, sous le gouvernement précédent, de la T2A ( tarification à l’acte) , système très défavorable aux hôpitaux puisque leur activité qui recouvre une grande part de socio- médico-psychologique n’est pas valorisée par ce système.
A contrario les établissements privés, qui peuvent choisir leur type d’activité, ont pu dans le même temps profiter de ce système en réorientant celle-ci notamment sur les hospitalisations de jour et les actes en ambulatoire.
Dans ce contexte, le maire d’Agde, Gilles d’Ettore, président du conseil de surveillance de l’hôpital depuis 2001, ne peut pas s’exonérer des décisions prises par l’administration. En 12 ans, il n’a émis aucune réserve ni remarque auprès de l’ARS (ex ARH), ni alerté la ministre de l'époque, madame Bachelot, de la situation financière constatée. Or, la toute première mission du conseil de surveillance est « d’assurer le contrôle permanent de la gestion de l’établissement ». C’est même le tout premier chapitre des attributions de ce conseil qui doit « entendre le directeur sur l’état des recettes et des dépenses, et sur le programme d’investissement ». Ainsi, et même si aujourd'hui, il souhaite s'en exonérer, il est, de facto, solidaire des décisions qui ont entrainé la situation d’aujourd’hui, et doit en assumer la responsabilité.
Et il est aussi trop facile de rejeter sur un gouvernement en place depuis 18 mois, les résultats de décisions qui relèvent du précédent gouvernement, telle que la mise en place de la Tarification à l’Activité en 2007 (T2A), et la loi Hôpital-patient-santé-territoire, dont on sait au CHIBT qu’elles sont défavorables aux hôpitaux publics d’une manière générale en raison de son niveau d’activité, et qu’elle a aggravé les résultats budgétaires, surtout lorsque l’on a été le soutien de ce gouvernement en tant que député.
Aujourd’hui la population du bassin de santé agathois se bat pour obtenir une réponse à ses besoins de santé en matière d’urgences. Dans cette volonté farouche d'obtenir nos urgences, nous devons être unis au delà de nos clivages. Il est indispensable qu’il en soit ainsi devant le refus de la directrice de l’ARS qui a pris le parti d’aider les cliniques privées de l’Hérault, au détriment d’un établissement public, seul recours pour nos populations les plus fragiles et les plus démunies. C’est l'engagement que prennent Fabrice Mur et les membres de “Réussir Agde Ensemble”. Pour le présent comme pour l'avenir.
Nicole MONSTERLET
Ancienne Directrice des Soins de la fonction publique hospitalière
Anne Marie GARRIGUE
Ancienne Cadre Infirmière Supérieure de la fonction publique hospitalière
Réussir Agde Ensemble
Le conseil de surveillance
La chambre régionale des comptes
http://www.ccomptes.fr/content/download/26511/427745/version/2/file/LRR201018.pdf