« Topolinorama » au Musée Paul-Valéry de Sète
La directrice du musée Paul-Valéry de Sète, Maïthé Vallès-Bled, a proposé au peintre Marc…
La directrice du musée Paul-Valéry de Sète, Maïthé Vallès-Bled, a proposé au peintre Marc Combas, alias Topolino, frère benjamin du grand Robert Combas, d’investir les cimaises de son musée. Pour l’occasion, Topolino, qui avait un peu délaissé la peinture, s’y est volontiers remis, produisant des vues joyeusement colorées de l’Île Singulière.
En digne héritier de la Figuration libre, dont il est forcément imprégné, mais avec sa propre «écriture», Topolino livre des vues de Sète chatoyantes, avec un regard à la fois d’observateur et d’habitant. Ses tableaux, à l’acrylique sur des toiles de lin apprêtées ou laissées crues pour conserver le gris-beige de la toile, sont de grand format. Perché au treizième étage de la fameuse tour d’habitations de l’entrée de Sète, Topolino a capté les mouvements de sa ville, la majesté du mont Saint-Clair, le manège des barques sur les canaux, les déplacements des voitures dans les rues… Sur l’aire de carénage des bateaux, il a capté le travail des ouvriers en pleine action. Sur la digue, son regard s’est porté sur le phare de Sète. Il a aussi représenté les travaux du pont de Tivoli. Le tout de façon très stylisée et hyper-colorée, structuré par ses habituels cernes noirs au Posca.
Sa série sobrement intitulée Sète constitue un bel hommage à sa ville. Il faut dire que la municipalité lui a confié il y a cinq ans la mission – qu’il poursuit encore – de représenter les événements culturels et patrimoniaux. « Les Sétois me voient partout, que ce soit au théâtre, dans les vernissages d’expositions, les concerts ou sur les chantiers de rénovation de la ville, dessinant au Posca dans mon carnet à dessins. Je fais presque partie du décor maintenant », sourit l’intéressé, qui a d’ailleurs suivi de près le chantier de restauration du théâtre Molière il y a quelques années.
Topolino, qui dit se sentir plus dessinateur que peintre, présente d’ailleurs, aux cimaises du musée Paul-Valéry, des peintures et dessins sur papier de plus petit format, certains en noir et blanc, d’autres rehaussés de lavis turquoise, vert ou jaune.
Sur toile ou sur papier, ses « Topolinoramas », comme il les appelle, montrent le profond attachement de Topolino pour ce lieu qui l’a vu naître et pour lequel bat son cœur…
Virginie MOREAU
vm.culture@gmail.com
Photo : © Daniel CROCI / HJE
> Regardez “La minute culture” consacrée à Topolino :
La Minute Culture : TOPOLINO, Sète – France from Daniel Croci on Vimeo.