Torche à plasma - La réponse de Gilles D'Ettore
Le 30 Septembre dernier, plusieurs conseillers municipaux Bessanais s'adressaient , sous forme de lettre…
Le 30 Septembre dernier, plusieurs conseillers municipaux Bessanais s’adressaient , sous forme de lettre une lettre ouverte, au sujet de la Torche à Plasma et du traitement des déchets, aux présidents de la Communauté d’agglomération et du Sictom. Notre site avait été le relais de cette lettre ouverte, consultable au travers de ce lien.
Gilles D’ettore, Président de la Communauté d’agglomération Hérault Méditerrannée, leur a adressée une réponse dont nous avson eu connaiassance.
Afin d’apporter une libre information, nous publions cette lettre ci dessous.
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Mesdames, messieurs,
J’ai bien reçu le 3 octobre votre correspondance relative à la question du traitement et à l’élimination de nos déchets.
Elle contient diverses affirmations qui ne correspondent pas à la ré~té de la situation – ce qui vous en conviendrez – n’est pas de nature à faciliter un dialogue constructif.
Il ne s’agit en aucune façon pour la Communauté dagglomération de chercher à « motiver le recours à la torche à plasma pour les critères économiques et technologiques ».
De la même manière, il est hors de question pour les élus de réduire l’effort pour le tri sélectif.
Comme vous le soulignez, les actions mises en place par le SICTOM en ce sens produisent des résultats satisfaisants. Il nous faut de toute évidence poursuivre résolument les efforts déployés. Vos craintes peuvent être levées.
Cela étant, le constat clair qui s’impose à tous est qu’il reste encore, après toutes ces actions, environ 53 000 T de déchets chaque année, soit 145 T chaque jour, pour lesquels nous ne disposons d’aucune solution de traitement Curieusement, votre courrier n’évoque pas le fait que nous sommes obligés d’exporter ces déchets résiduels vers d’autres régions ; il n’évoque pas non plus les nuisances engendrées par cette situation anormale en termes d’atteinte à l’environnement, d”émission de gaz à effet
de serre liée au transport, etc….
Nous devons donc impérativement nous doter rapidement d’une unité de traitement respectueuse de l’environnement, qui permette une réelle et efficace élimination de nos déchets et qui privilégie une approche innovante, conformément au plan départemental d’élimination des déchets, qui considère les déchets comme une ressource énergétique à valoriser et non pas comme un résidus, dont personne ne veut.
Au risque de vous contredire, la prétendue « solution alternative » que vous avancez n’est malheureusement pas une solution réelle et concrète :
• la réduction de la production à la source : certes elle doit être encouragée, mais elle ne supprimera
pas notre gisement résiduel avant de tès nombreuses années
• une action sélective pour les toxiques : beaucoup de choses sont d’ores et déjà faites pour leur
collecte, mais vous ne dites rien quant à leur traitement
• valorisation des fermentescibles : là encore, des actions diverses sont en place pour leur collecte.
Mais vous ne mentionnez pas les questionnements que tous les spécialistes se posent appuyés sur de nombreuses expériences, aussi bien sur la filière compostage que sur la filière méthanisation, à l’ exemple du Montpellierain.
• recyclage des recyclables : c’est une évidence, mais cette action nécessaire n’élimine pas notre
stock de déchets résiduels.
La position de principe qui sera proposée au vote des élus communautaires ne porte en aucune façon sur le choix de telle ou telle solution, de tel ou tel brevet de gazéification. Il s’agit dans un premier temps d’affirmer un choix explicite en faveur d’un type de traitement- la valorisation énergétique par gazéification – qui apparait aujourd’hui plus pertinent, plus efficace et plus écologique que d’autres tels que l’enfouissement, l’incinération ou la méthanisation. Sur ce point, les éléments que vous avancez – par assimilation approximative – qui veulent faire un amalgame entre incinération et gazéification sont sans fondement et sont démentis par toutes les analyses techniques et scientifiques.
Dès lors, à partir de cette option de principe clairement affirmée, le SICTOM va engager le processus permettant d’avancer. L’une des phases essentielles sera le lancement d’une procédure de délégation de service public, sur la base d’un cahier des charges très strict aussi bien en termes de respect de l’environnement qu’en termes de garanties. C’est dans ce cadre de mise en concurrence transparente que les analyses comparatives précises entre les offres détaillées et argumentées des candidats pourront être menées pour aboutir ensuite au choix final d’un délégataire et donc d’un procédé.
Bien évidemment, la concertation de l’ensemble des acteurs concernés sera permanente tout au long de l’avancée du dossier.
La question qui nous est posée aujourd’hui est la suivante : voulons nous aborder en responsabilité la question de l’élimination de nos déchets et quelle est la solution concrète la plus efficace en terme de développement durable pour y parvenir ?
Les élus – que ce soit dans les communes, au sein de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée ou au SICTOM – conscients de la nécessité absolue d’agir, ont décidé de s’atteler à cette tâche difficile en prenant les décisions en partenariat avec les services de l’État habilités et les scientifiques qui permettront à la collectivité de choisir la solution la plus adaptée et d’en contrôler la mise en œuvre.
Gilles DETTORE
Président de la Communauté d’agglomération Hérault Méditerranée
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