Immobilier

Transactions de bureaux à Montpellier : reprise d'une dynamique

Un bilan du 1er semestre 2020 de l'Observatoire de l'Immobilier et du foncier d'Entreprise…

Un bilan du 1er semestre 2020 de l’Observatoire de l’Immobilier et du foncier d’Entreprise sur la Métropole de Montpellier* plus encourageant qu’annoncé ! En effet, entre la parution d’un article dans l’HJE et le communiqué diffusé le 17 juillet par l’Observatoire, les transactions de Zimmer Biomet à Mauguio (qui n’est pas dans le périmètre de Montpellier Méditerranée Métropole, mais dans celui de l’observatoire) et celle de Bureaux&Co dans le parc de Bellegarde à Castelnau-le-Lez (reprise des anciens bâtiments d’Ubisoft) ont été intégrées. D’où le décalage entre le document provisoire (lire l’article d’Hubert Vialatte) et la version définitive. 

L’analyse

L’Observatoire analyse : “Face à un contexte inédit, le trend haussier enregistré depuis trois ans marque le pas ce semestre avec 22 500 m² environ de demande placée en bureaux, contre 65 400 m² en 2019 (année record), et 41300 m² environ sur la moyenne des 3 semestres précédents. Ce tassement correspond pour une grande part à un trimestre d’inactivité qui a gelé les processus de décision, les visites et entraîné des décalages des signatures et des actes. La surface moyenne transactée de bureaux baisse également à environ 200 m² contre 379 m² il y a un an.

La demande placée enregistrée au sein de la Métropole est également impactée par une pénurie d’offres neuves dans l’attente des livraisons futures des quartiers Cambacérès, Eurêka extension et Port Marianne (Zac République et Rive gauche). La part des transactions neuves n’a jamais été aussi faible et révèle notamment des tensions sur le marché et une demande qui reste insatisfaite (-31 points par rapport au 1er semestre 2019).

Preuve de cette résistance, la demande est globalement soutenue et les prix de location et d’achat restent stables : 130 € / 1 820 € pour le “seconde main” et 177 € / 2 443 € pour le neuf.

Les locaux d’activité réalisent une belle performance avec 29 600 m² sur le semestre et affichent une progression de 40% par rapport à l’an dernier. Plusieurs transactions de plus de 1 000 m² ont été enregistrées. La moyenne des surfaces transactées repart à la hausse pour atteindre un niveau de 600 m². Les prix restent stables en location et à l’achat : 81 € / 871 € pour le “seconde main”.

A l’instar du bureau, le marché des locaux d’activité subit également un déficit d’offres neuves, malgré une très forte demande des entreprises pour ce type de produit.

Le marché de l’immobilier d’entreprise résiste globalement à Montpellier, en dépit de la crise et d’une économie à l’arrêt sur près d’un trimestre. Les perspectives s’annoncent meilleures pour les mois à venir, même si le volume global des transactions sera inévitablement impacté sur l’année 2020 par le manque d’offres neuves et les effets économiques de la crise sanitaire.”


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Michel Peinado, directeur associé d’Arthur Loyd Montpellier Nîmes, ne nie pas la baisse sur les bureaux, mais la tempère. «Lors du premier semestre 2019, nous avons enregistré deux très grosses transactions : celles d’Orange, pour son futur campus, et de Crédit Agricole Technologies et Services. Ces deux transactions s’élèvent à 30 000 m2 en cumulé. On n’en a pas tous les ans !», confie-t-il. Autre phénomène, extérieur à l’impact du Covid-19 : le manque d’offres neuves. «Or, c’est l’offre qui fait la demande. Même sans le Covid, nous aurions été en baisse», analyse-t-il. D’après lui, «le stock de produits de seconde main est très limité. Sans produits neufs immédiatement disponibles, on ne peut pas faire de miracle».

Reprise d’une dynamique

Une reprise de l’activité, avec un effet de rattrapage, est constatée depuis le déconfinement. Par exemple, l’agence Arthur Loyd a signé 20 dossiers depuis le 11 mai, sur des petites demandes de bureaux (200 à 300 m2) et des locaux d’activité. «Bien sûr, les chiffres annuels [plus de 100 000 m2, NDLR] de 2018 et 2019 ne seront pas égalés cette année, mais nous retrouvons une dynamique» annonce-t-il.


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Inquiétude sur les conséquences de l’abandon de Shopping Promenade

Une inquiétude se fait cependant jour chez certains acteurs économiques locaux : l’officialisation, par le nouveau président de 3M, Michaël Delafosse, de l’abandon du projet Shopping Promenade, porté par le groupe Frey. Antoine Frey, patron du groupe Frey, estime pour sa part : «Michaël Delafosse (…) je suis disposé à le rencontrer. Son état d’esprit est apaisé. Et il a toujours dit qu’il était contre le projet : il a au moins cette constance, ce que n’avait pas l’ancien président de M3M.»


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* Principales communes hors 3M faisant partie de l’observatoire : Mauguio, Saint-Clément, Saint-Gély-du-Fesc, Saint-Aunès, Valergues et Lansargues.

Article d’Hubert VIALATTE

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