Un D-O-B daubé !
Le dernier conseil municipal fut l'occasion pour notre cuistot local, de présenter le débat…
Le dernier conseil municipal fut l’occasion pour notre cuistot local, de présenter le débat d’orientation budgétaire qu’il avait savamment fait mijoter depuis des mois.
Après un temps si long de cuisson, on aurait pu s’attendre à ce que les petits plats soient mis dans les grands. Mais à la sortie de table, l’analyse de ce D.O.B se résume en trois mots : Fade, Nauséeux et Indigeste.
Fade car l’élément principal composé par l’investissement sensé relever la sauce du dynamisme économique de notre cité passe de 24 Millions d’€ à 17 Millions d’€ pour 2009, soit un recul de – 30 %.
Nauséeux car les condiments secondaires, résumés par une portion de baisse de la taxe sur les jeux versée par le Casino (- 300 000 €) et une diminution de la dose de DGF (Dotation Générale de Fonctionnement) versée par l’état (- 800 000 €) n’ont pas les saveurs alléchantes qui pourraient rehausser nos recettes fiscales locales.
Indigeste enfin car l’ingrédient de base à savoir l’encours de la dette, est aujourd’hui à son plus haut niveau dans l’histoire de notre ville, soit plus de 59 Millions d’Euros, dépassant largement à présent la dette trouvée par notre chef et ses marmitons en 2001, lors de leur arrivée en cuisine. A cette époque, et d’après ces mêmes personnes, les agathois étaient déjà gavés. Que devrions-nous dire aujourd’hui !
Pourtant, bien avant de composer sa recette, notre cuistot avait fait son marché 2008. Mais au lieu de rechercher des produits frais et de qualité, il s’est malheureusement laissé tenter par les ustensiles nécessaires à bien dépecer le contribuable :
– Suppression de l’abattement général sur la taxe d’habitation qui touchera l’ensemble des agathois
– Suppression de l’exonération de deux ans sur le foncier nouvellement bâti au détriment des jeunes foyers agathois
– Création de la taxe sur les nouveaux terrains constructibles, handicapant encore plus un marché immobilier
– Création de la Taxe sur les enseignes publicitaires qui vient affaiblir encore le tissu économique
– Mise en place de parkings payants au Cap d’Agde
– Création de surtaxes sur l’eau et l’assainissement de 0,62 € supplémentaire par m3 au total
Face à cette cuisine digne des plus mauvaises notes du guide Michelin, notre chef n’a pas encore dévoilé sa touche personnelle. Celle qui va révéler à quelle sauce le contribuable agathois va être dévoré ! Car de surprise, il n’y en aura pas malheureusement. Pour palier un cruel sens de l’alchimie des saveurs, notre cuistot local n’a pas d’autre solution que d’augmenter, prochainement et de manière très significative, la dose déjà pimentée des impôts locaux directs.
C’est aussi ce qui le différencie des Chefs étoilés, ceux qui créent des menus d’une extrême harmonie, grâce à une vision de développement cohérent et enraciné dans leur terroir. Ceux là génèrent de la richesse économique, des créations d’emplois et les rentrées fiscales supplémentaires qui vont avec.
Bref tout ce qui, à terme, permet de rendre la note fiscale beaucoup moins salée pour le client.
Mais, ceci est loin d’être notre cantine. Notre cité possède pourtant tous les ingrédients naturels nécessaires à son épanouissement, mais, avec un tel chef aux fourneaux, force est de constater qu’elle a malheureusement perdu toute la saveur qui faisait sa renommée.
Fabrice MUR
Pour Agde à Venir