Faits divers

Un héros s’en est allé ! La France LIBRE en deuil :

Ce vendredi 4 janvier, conscients de la page historique qui sous nos yeux se…

Ce vendredi 4 janvier, conscients de la page historique qui sous nos yeux se fermait, Anciens combattants, Résistants, Soldats de toutes armes, nous nous sommes retrouvés en la cathédrale St-Etienne pour un dernier adieu à notre ami, à notre compagnon Albert Van Gesyghem.

Dans la Chapelle du cloître, nous avons partagé des moments empreints d’une grande intensité, quand sous les ordres de Pierre Connan, président  Cantonal de l’Union Nationale des Combattants, les drapeaux des Associations Patriotiques, accompagnés de leurs présidents, se sont inclinés à plusieurs reprises pour accueillir le corps de notre Ami et ensuite pour saluer son départ.
La musique des orgues, magnifiquement interprétée a donné, dès l’entrée dans la Cathédrale,  une grave solennité  à la cérémonie. Etonné par la carrière d’Albert, le père Martin, remplaçant l’Archiprêtre Yannick Casajus absent d’Agde, a su trouver les mots simples et touchants pour atténuer notre peine.
Avec une sincère émotion à peine contenue,  le Chef d’escadron de Gendarmerie, Alain PAGANON,  Président de l’Association Nationale des Officiers Honoraires section d’Agde, a prononcé l’éloge funèbre, rappelant avec beaucoup de tact tout ce qui nous unissait à notre ami « VALEUREUX SOLDAT DE LA France LIBRE … UN BRAVE PARMI LES BRAVES ».

Né à BURST en Belgique, le 26 août 1912, Albert VAN GESYGHEM a commencé sa carrière à l’EMC LORIENT le 5 avril 1929. Le 1er  Juillet 1940, il répond à l’Appel du général De Gaulle  et le rejoint à Londres. Il s’engage dans les FORCES FRANÇAISES LIBRES et sert dans les Forces Navales Libres à bord des escorteurs  «le LEOPARD, l’ACONIT et la COMBATTANTE »  navires couverts de gloires et de lauriers glanés sur l’Océan dans les terribles affrontements de la Bataille de l’Atlantique
La « Bataille de l’Atlantique » :
De nuits comme de jours, par temps calmes ou tempêtes, dans le froid ou sous la chaleur, le sort de la guerre s’est joué là. 23 millions de  tonnes de navires marchands ont été coulés, 3500 navires Britanniques, 2000 alliés, 1000 neutres. 45 000 marins dont 30 248 Britanniques y perdirent la vie.
Les Allemands engagèrent environ 1000 U-Bootes et enregistrèrent 783 pertes, ce qui représentait les 2/3 des effectifs engagés, de même que presque toute la flotte de surface, avec 28 000 morts.
Un EXPLOIT : Le 11 mars 1943, Albert est à bord de l’Aconit, aux moments les plus durs de la Bataille, alors que les sous-marins allemands se réunissent à plusieurs, tels une meute de chiens pour torpiller, incendier et  couler les bateaux des convois. A 12h05 : une colonne de fumée se dresse au-delà de l’horizon, elle est accompagnée d’une explosion sous-marine. Au même moment le Harvester, navire du convoi,  signale : “Je suis torpillé”. L’Aconit fonce sur l’ennemi, l’éperonne et le coule. Exploit unique,  en quelques heures à peine, il grenade et met un deuxième sous marin hors de combat.
Entre temps il a fait route vers les radeaux des survivants du Harvester qui a coulé immédiatement après le deuxième torpillage.
Décoré par le général De Gaulle :
Le 21 avril le Général De GAULLE accompagné du CA AUBOYNEAU, Commandant en Chef des Forces Navales Françaises libres, procède à bord de l’Aconit à une remise de décorations. La corvette ACONIT est citée à l’ordre des Forces Françaises Libres, cette citation comportant le droit au port de la Croix de Guerre avec palme de vermeil pour son commandant. Albert est décoré (voir photo) par le général et cité à l’Ordre des Forces Navales Françaises avec quatre de ses compagnons.
Au terme de 4 ans de guerre, l’Aconit a escorté 116 convois, au travers de 728 jours de mers et 147101 nautiques ( 272 400 kilomètres) soit presque 7 fois le tour de la terre !
Le 1 avril 1943, Albert embarque à bord de la « COMBATTANTE » et le 14 juin 1944, il aura l’honneur d’accompagner le Général De Gaulle pour son premier débarquement sur  notre Terre de France.
Dans le même temps le roi d’Angleterre Georges VI, lui attribue  la D.S.O., Distingued Service Order. Officier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille Militaire à titre exceptionnel, de la Croix de Guerre avec étoile de Vermeil, de la médaille de la France Libre, Albert a fait l’objet de plusieurs citations, reçus de nombreuses décorations Françaises et britanniques, toutes les médailles commémoratives de la Campagne de l’Atlantique et de la Guerre 39/45. Il fut fait Citoyen d’honneur de la Ville de Courseulles et également, Citoyen d’honneur de la Ville « d’UTAH-BEACH Sainte-Marie du Mont.
Un havre de PAIX :
Après 17 années d’une vie militaire mouvementée, au cours de laquelle il fut torpillé et coulé par deux fois, il a retrouvé la vie civile.
Devenu veuf, il s’est retiré à Agde où jusqu’au dernier jour, il a été soigné et choyé par notre présidente Yvonne Vibert qui a veillé sur lui avec un dévouement admirable. Il s’est éteint dans sa 96ème année, entouré et respecté, heureux et fier d’être membre fondateur de l’Amicale Gaulliste d’Occitanie. Albert ta modestie, ta grande sincérité dans tes pensées comme dans tes actions resteront présentes en nous.
Qu’il me soit permis de terminer cet hommage incomplet mais profondément sincère, en citant les dernières paroles de ton éloge funèbre.
« Merci à toi Albert, qui a permis par ton courage, ton audace, ta détermination, ton abnégation du danger  avec un certain nombre de combattants de la première heure de voir à nouveau la Liberté régner sur notre belle Terre de France.

Au revoir cher Albert que Dieu t’accueille auprès de lui.. »
Jules Cruells Capèce Minutolo

Question pratique :
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AMICALE Gaulliste d’Occitanie chez Mme Yvonne Vibert  6 rue Barbès 34300 AGDE  04.67.94.35.76. ou chez Jules Cruells Capèce, 53 bis rue Sadi Carnot 34300 AGDE  04.67.94.00.10. e mail : Capeceminutolojc@aol.com

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