Un tableau d'Edouard-Antoine Marsal rejoint le Musée Fabre
Le musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole annonce avoir acquis par préemption, en vente publique à Lille, une œuvre peinte par l'artiste Edouard-Antoine Marsal. Cette vue de Palavas-les-Flots à la fin du XIXe siècle sera exposée lors de l’exposition "La beauté en partage – 15 ans d’acquisitions au musée Fabre", qui devrait se tenir du 13 février au 9 mai 2021.
L’achat de cette toile de grand format très bien conservée enrichit le fonds dédié à l’artiste et aux paysages méridionaux de la collection du musée Fabre. Très lumineuse, elle représente la vie quotidienne à Palavas-les-Flots. A la fin du XIXe siècle, Palavas-les-Flots, née en 1850 de la fusion de territoires de communes alentour, était en plein essor touristique, avec l’installation d’un train d’intérêt local en 1872.
La beauté en partage – 15 ans d’acquisitions au musée Fabre
Comportant plus d’une centaine d’œuvres, l’exposition “La beauté en partage – 15 ans d’acquisition au musée Fabre” évoquera les nombreuses acquisitions d’œuvres constituant la collection du musée Fabre. Elle se penchera sur la représentation du paysage et de la société montpelliéraine au XIXe et au XXe siècle, les paysages méridionaux, mais aussi des collections italiennes, l’univers de Jean Hugo, le Grand Siècle français autour de la figure de Sébastien Bourdon… Les artistes mécènes du musée, de son fondateur François-Xavier Fabre, jusqu’aux artistes contemporains, seront mis à l’honneur dans la dernière salle de l’exposition.
Edouard-Antoine Marsal, CV express
Le musée, dans un communiqué, résume ainsi la vie du peintre : “Né en 1845 à Montpellier, décédé en 1929, Edouard-Antoine Marsal débute sa formation artistique dans l’atelier de Charles Matet, éminent peintre de la ville et portraitiste attitré des élites montpelliéraines. A 16 ans, il obtient une bourse de la Ville de Montpellier pour partir étudier à l’Ecole des beaux-arts de Paris où il entre dans l’atelier d’Alexandre Cabanel, artiste également originaire de Montpellier et dont l’œuvre et celle de son atelier se côtoient sur les cimaises du musée Fabre. De retour à Montpellier dans les années 1870, malgré les promesses offertes par la capitale, Marsal s’impose comme l’un des portraitistes incontournables de la ville et y enseigne le dessin jusqu’en 1881. S’illustrant par la suite dans la publication d’ouvrages littéraires et dans la presse, notamment dans des éditions formulées en langue d’Oc, il prend part à la vie associative régionale, qui le conduit à intégrer les rangs du Félibrige de Frédéric Mistral, écrivain également à l’origine du Museon Arlaten où sont présentées des toiles de l’artiste montpelliérain.
Durant les années 1890, quelques années après la réalisation de cette vue de Palavas-les-Flots, l’engagement de l’artiste au sein du Félibrige lui vaut l’obtention du grade de majoral félibre. Qualifié par l’écrivain Pierre Azéma de « Montpelliérain par excellence », Edouard-Antoine Marsal est représenté dans les collections du musée Fabre au travers de 14 peintures (dont 10 portraits) et de 3 dessins. Un de ces portraits, Dona Marioum, bonne vieille femme du temple, daté de 1870, fut d’ailleurs offert au musée Fabre par l’artiste lui-même en 1903. Une autre œuvre importante, exposée au sein du parcours permanent, représente le célèbre mécène Alfred Bruyas dans son atelier de travail”.