Faits divers

Une maison pour poissons et crustacés ! Immersion de récifs artificiels à Agde

Aujourd'hui, l'avenir de la pêche est intimement lié à la gestion et la protection…

Aujourd’hui, l’avenir de la pêche est intimement lié à la gestion et la
protection de la ressource halieutique. Un des moyens d’action est la
poursuite de la politique d’immersion de récifs artificiels. Fort de ce
constat, le Département s’est associé à l’entreprise montpelliéraine Egis eau
– à travers une convention de recherche et développement – pour la
conception et la réalisation d’habitats artificiels innovants  nouvelle
génération (éco-récifs), fabriqués en béton écologique intégrant des
coquilles d’huîtres. Budget total : 180 000 €, dont 80 000 €
subventionnés par le Conseil général. Le reste étant financé par Egis
eau, qui s’est associé à deux partenaires : BEC frères et l’Ecole des
mines d’Alès (voir l’épisode n°1 : La fabrication de récifs artificiels innovants).

L’expérimentation de ce projet  innovant au plan européen se déroule au Grau d’Agde.


Mardi 8 septembre, André Vezinhet, président du Conseil général, député, Pierre Guiraud, conseiller général délégué aux politiques territoriales des cités maritimes et du coeur d’Hérault, aux activités portuaires et Sébastien Frey,
conseiller général du canton d’Agde, assistaient à l’immersion de
récifs artificiels au large de la Roquille, près d’Agde. En charge de
l’opération : la société Buesa, spécialisée dans les travaux off-shore.
Pierre Guiraud
– En quoi ce projet va-t-il conforter le rôle du Département dans la filière de la pêche ?
Pour concevoir les éco-récifs, Egis eau s’est servi des résultats de
thèse de Sylvain Pioch, ingénieur-écologue en environnement littoral et
portuaire.

Sylvain Pioch
– En quelques mots, comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?
Les éco-récifs sont conçus pour abriter différents animaux marins. La
hauteur des étages est étudiée pour empêcher que des prédateurs de
cette faune ne viennent s’y cacher et ne déciment toutes les espèces
présentes.

– Quels sont les animaux qui vont pouvoir se développer dans ce type d’éco-récifs ?
Les deux éco-récifs sont posés en même temps que 98 récifs de première
génération : des “buses” (sortes de gros cylindres en béton). Un projet
de la commune d’Agde de 800 000 €, auquel le Département apporte une
subvention de 105 000 €. 

– Voir l’immersion d’une buse
Bernard Capdeville, chef d’agence, travaux maritimes et fluviaux chez Buesa, commente l’immersion : “Nous
sommes la 3e entreprise à poser des récifs artificiels. Il y a ici un
pousseur de 600 chevaux. Le ponton mesure 30 m par 15 m et fait 2 m de
hauteur. Sur le ponton, vous pouvez apercevoir une grue de 80 tonnes de
puissance. La buse est accrochée par un câble. On plonge la buse qui
est accompagnée par des plongeurs jusqu’à 30 cm du fond marin. Avec une
boussole, ils orientent le récif qui doit être posé dans un sens donné.
Enfin, les plongeurs communiquent au chef de barge depuis le fond de la
mer l’ordre de larguer complètement le récif.”

Sylvain Pioch
– Comment seront étudiés et suivis les deux éco-récifs au large d’Agde ?
Les délais de colonisation par la faune et la flore sont de l’ordre de
1 à 2 ans. Les premiers résultats sont donc attendus pour 2010. La
durée de vie de l’habitat artificiel en béton est d’environ 50 ans.

– En quoi ces éco-récifs sont-ils innovants ?
A terme, les résultats obtenus par l’étude et la conception de ces éco-récifs pourront être exportés.

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