Droit

Une usine de traitement de 200.000 tonnes de déchets par an en pleine nature à Montblanc !

Le projet d'Ecopôle de la Vallasse à Montblanc : une usine de traitement de…

Le projet d’Ecopôle de la Vallasse à Montblanc : une usine de traitement de 200.000 tonnes de déchets par an en pleine nature !

Après les échecs des projets d’enfouissement de déchets ultimes sur la commune de Bessan, puis sur celle de Riols (pourtant proposé par le maire de Saint-Pons de Thomières), le plan départemental d’élimination des déchets se doit de trouver une solution au problème de la Zone Ouest du Département de l’Hérault. Mais nul ne sait encore qui est à l’origine du projet dit « Ecopôle » de la Vallasse de Montblanc. Quelle est la compétence donnée au Conseil Général de l’Hérault et qui en sera le maître d’œuvre ?

Au fil du temps le projet a pris de l’ampleur. Il s’agit maintenant de traiter 200 000 tonnes par an de déchets de toute nature de la source jusqu’à la fin. Il ne s’agit plus uniquement d’un centre d’enfouissement de déchets « ultimes », mais aussi d’installations qui ont un caractère industriel : bio putrescibles, centre de tri / récupération de déchets non putrescibles, stockage d’encombrants, production et distribution d’électricité… Par rapport aux projets précédents tout le cycle de traitement des déchets, est rassemblé au même endroit sur 33 hectares. Les manutentions se feront à l’intérieur de bâtiments clos et sous pressurisés pour éviter les sorties d’air. L’enfouissement se fera sous forme de balles enrubannées au lieu de vrac. De nouvelles méthodes de traitement seront expérimentées.

Le projet prévoit toutes les mesures connues de sécurité pour une installation qui a toutes les caractéristiques d’une installation industrielle. Il prévoit même les défaillances possibles : risques d’incendie, traitement des eaux de toute nature, échappement de biogaz et leur élimination olfactive, circulation de véhicules lourds de manutention, risques d’erreurs de gestion, etc… Il parait que ses façades de 15m de hauteur sur 600m seront invisibles. Quels seront les recours en cas de défaillance ? Certaines nuisances sont irréversibles : pollution des nappes profondes, voisinage dissuasif pour d’autres activités non industrielles ? Au-delà des mots : bio, écopôle, développement durable, écologie… il s’agit bien du gel définitif de tout un territoire à vocation d’activités d’urbanisation, agricole et touristique.

Pour éviter les déboires précédents, le projet fera cette fois l’objet d’une procédure d’intérêt public de la part de l’autorité préfectorale. La décision d’implantation sera prise grâce à la modification du P.O.S. de la commune de Montblanc, commune non concernée par les nuisances éventuelles. Celles qui seront concernées : Saint-Thibéry, Vias, Portiragnes, Bessan n’auront aucune part à la décision. Une telle décision devrait avoir fait l’objet d’une recherche préalable d’implantation optimale sur une zone industrielle de l’Ouest du département. On préfère se référer à celle, obsolète depuis longtemps, qui ne portait que sur un centre d’enfouissement de déchets ultimes et non sur une activité industrielle (baptisée pour l’occasion «Ecopôle ») potentiellement polluante. Petit tour de passe-passe administratif…

Le 27 octobre 2006, on posait en Aveyron au candidat Sarkozy la question suivante : « Avec ses conseils régionaux, ses conseils généraux, ses communautés d’agglomération ou de communes, ses pays et ses villes, la France est un millefeuille administratif. Cette “sur-administration” vous satisfait-elle ? ». Ajoutons à cette liste non exhaustive l’Etat, l’Europe et le Département, périmètre hérité de la Révolution qui n’ était manifestement pas prévu « pertinent » pour la gestion des déchets ? Sarkozy répondait : « Ce que demandent les Français, en revanche, ce sont des partages des rôles compréhensibles et des responsabilités claires pour les différentes structures. Là, c’est manifeste, nous en sommes encore loin ! »

Nous ajoutons : qui doit décider du gel d’une région ? L’ingénieur ? Le technicien ? L’administratif ? Le contribuable concerné ?

M. Jean-Claude Aubanel, domaine de Marianne, 34550 BESSAN

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