Valeco va recruter 30 à 50 personnes par an
Spécialiste des énergies renouvelables, l’opérateur montpelliérain Valeco, devenu en 2019 une filiale du fournisseur d’énergie allemand EnBW, affiche de solides ambitions de développement. Employant aujourd’hui 230 salariés, la PME prévoit « 30 à 50 recrutements par an », indique François Daumard, président.
Des métiers variés et non délocalisables : chefs de projet éolien, responsables d’exploitation éolien ou solaire, ingénieurs agronomes / écologues, techniciens de maintenance, cartographes / géomaticiens, juristes, ingénieurs génie électrique et raccordement offshore, ingénieurs trading & stockage… « La PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) prévoit 40.000 MW en solaire en 2028, soit quatre fois plus que les parcs solaires installés aujourd’hui. Il faut recruter pour relever le challenge, et se projeter comme l’un des acteurs clés dans les énergies vertes », souligne le dirigeant, François Daumard.
L’éolien offshore, une nouvelle frontière
Valeco, qui dispose d’agences à Nantes, Amiens, Toulouse, Aix-en-Provence et Dijon, vise également l’éolien offshore. Plusieurs appels d’offres sont en cours sur la façade maritime française. « Notre nouvel actionnaire allemand a déjà une expérience en Allemagne, dont un parc offshore de 1.000 MW, réalisé sans subventions. EnBW exploite des parcs éoliens au large des côtes de la Californie et de Taïwan, dans des secteurs de grands fonds, proches des sites de consommation », analyse François Daumard.
Hubert VIALATTE
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Les collaborateurs recrutés pour répondre à ces nouveaux défis « ne devront pas forcément avoir suivi de formation universitaire ». Les profils juridiques et financiers sont également prisés, pour réussir sans encombre ce qui s’apparente à un parcours du combattant. « Il faut entre trois et cinq ans pour obtenir un permis, puis il faut définir un tarif de rachat de l’électricité. Et, ensuite, on va voir les banques pour lever des fonds pour la construction. » Valeco exploite 500 MW, à travers 28 parcs éoliens, 23 centrales photovoltaïques et une centrale biomasse, et compte 2 GW en portefeuille. Et n’est pas un employeur uniquement citadin : par exemple, l’agence de maintenance se situe à Lacaune (Tarn), à la confluence de tous les parcs exploités par Valeco.
La RSE comme outil de recrutement et de fidélisation
Parmi les jeunes recrues figurent des ingénieurs sortant de l’école, « qui sont impliqués sur le plan environnemental. S’ils viennent faire du renouvelable chez nous, ce n’est pas par hasard », explique Sébastien Appy, responsable opérationnel. Valeco mène ainsi une politique RSE attractive : préservation de la biodiversité (vérification que les machines s’arrêtent lors de vols d’oiseaux), neutralité carbone des déplacements et parité femmes/hommes d’ici 2025, abandon des projets qui ont des impacts environnementaux trop forts. « Il y a un manque de jeunes formés, constate François Daumard. Les nôtres sont ainsi chassés chaque semaine. Pour les conserver, il faut bien les payer, être correct et porter de vraies valeurs d’entreprise. »