Faits divers

Vias : port de plaisance maritime ou fluvial ?

Que ressort-il des études réalisées ? A l'origine, la commune de Vias avait missionné…

Que ressort-il des études réalisées ? A l'origine, la commune de Vias avait missionné la SEBLI pour étudier la faisabilité d'un port de plaisance à Vias-Plage (avenant N°1 du 13/09/02 à la convention de concession). Cette mission initialement prévue pour une durée de dix mois avait été prolongée jusqu'au 31/03/04 (délibération du Conseil Municipal du 17/10/03). Fin 2005, le cabinet SCE était chargé, dans le cadre de la révision simplifiée du POS (Plan d'Occupation des Sols) partie Sud, d'étudier la faisabilité d'un port de trois cents anneaux, rive gauche du Libron, entre le domaine de ‘'Sainte-Cécile'' et le camping ‘'Hélios''. A ces deux études en cours se rajoute, aujourd'hui, une mission confiée à un expert en aménagement, risques naturels et environnement. Il lui est demandé d'étudier un projet d'aménagement du littoral à partir d'une approche globale du territoire communal et du bassin du Libron.

Un port fluvial ?

Après étude de la maîtrise des inondations, de la reconquête des espaces et milieux naturels, de la redéfinition de la politique de protection du littoral contre l'érosion, l'expert livre une pré analyse. Il précise, notamment, sa conception du développement urbain pour une meilleure valorisation économique et sociale des espaces. Dans le but, écrit-il « de réunifier et rapprocher les fonctions (habitat, loisirs, activités) plutôt que de poursuivre la dynamique séparative et ségrégative à l'oeuvre depuis très longtemps ».
De son point de vue, le projet de port prévu au Libron serait en contradiction avec la loi littoral, en particulier sa zone habitat. Parce qu'elle se situe dans « les espaces proches du rivage » et « qu'elle correspond à l'espace dunaire du cordon littoral considéré encore comme milieu remarquable au titre de la même Loi », dixit M.Masson. De l'avis des spécialistes qui se sont penchés sur la question portuaire, deux hypothèses seraient plausibles.

Première hypothèse :
Un port fluvial sur le chenal du Clôt avec un débouché en mer

Vias aurait alors sa ‘'station portuaire'' dont une liaison fluviale entre côte ouest et côte est, voire serait un village portuaire ouvert sur la Méditerranée. Même si l'idée paraît séduisante, elle induirait une véritable mutation identitaire pour la commune. Question : est-il judicieux d'envisager un tel projet soumis au rédhibitoire ensablement de l'embouchure du chenal ?

Certains travaux relatifs aux inondations provoquées par les caprices du fleuve Hérault, débouchent sur une éventuelle solution. Ils partent d'un élément occurrent : comme tous les fleuves du Languedoc-Roussillon, l'Hérault s'évacue sur un littoral sablonneux (grau). Autrefois, il débouchait dans un delta qu'il façonnait en créant plusieurs bras. Deux bras importants, le Courredous à l'est et l'Ardailhon à l'ouest, l'aidaient à évacuer depuis Florensac et Bessan le débordement des crues importantes. Autre constat : les digues, ou brise-lames, ou jetées, ou môles, de tous les ports sont construits pour arrêter et résorber, en partie, l'énergie potentielle de la houle. L'autre partie est rejetée vers le large pour former avec l'onde incidente un ressac.

En l'occurrence, il s'agirait de surélever la digue existante, de l'allonger de quelques mètres pour faciliter l'embouquement et de la prolonger dans la direction du sud ouest. Non seulement l'entrée de l'Hérault serait protégée, mais également l'évacuation du chenal du Clôt. Quant à la plage de la Tamarissière, elle ne subirait plus le phénomène d'enfouissement. Question : ces travaux seront-ils entrepris et si c'est le cas, dans quel calendrier de réalisation effective ?

Deuxième hypothèse : un port fluvial sur le Canal du Midi

Semblable à ceux que l'on peut admirer le long de ses berges par exemple dans l'Aude à Homps, Bram ou Trèbes, il assurerait le prolongement urbain du village et réaliserait le trait d'union avec ses quartiers littoraux. Il pourrait ainsi prendre tout son sens et regrouper des services, offerts aux touristes fluviaux, incorporés dans un ensemble de résidences secondaires. Obstacle majeur à la réalisation d'un tel projet : Europark !

Son site à l'origine était une zone foncière communale, inconstructible, inondable et à préserver. Pour preuve, le POS qui stipule : « Les parcs d'attractions sont admis sous réserve qu'ils n'aggravent les risques liés à l'inondation, que l'occupation de l'espace soit strictement limitée à la saison estivale et qu'ils rendent libre tout obstacle à l'écoulement des crues à l'issue de cette saison ».

Jugements et modification du POS font-ils bon manège ?

Après deux procès-verbaux dressés par le Maire de Vias en 2002, le TGI (Tribunal de Grande Instance) de Montpellier à travers ses rendus, la Cour d'Appel en 2004 qui les a confirmés et, en dernier ressort, la Cour de Cassation qui a rejeté le pourvoi, ont prononcé la même sentence : « démolition des ouvrages irrégulièrement élevés et démontage des manèges après la saison estivale ».

Par la suite l'approbation par la municipalité de la modification du POS, contre les avis du commissaire enquêteur et de la SEBLI, a permis l'implantation de la dernière attraction venue de Berlin : le grand huit. Question : cette modification du POS ne constitue t-elle pas, en l'espèce, acceptation de l'illégalité par le représentant de l'Etat ? Autrement dit une façon, certes implicite mais formelle, de légaliser la situation ?

Toujours est-il que depuis juillet 2005, la SCI Euroland se verrait reprocher d'exploiter ses attractions foraines de façon illégale.. Les ouvrages incriminés ne sont pas démontés et les manèges demeurent statiques.
Seule astreinte à compter d'octobre 2005 : verser 75€, par jour à la commune, pour cause de non démontage !

Le Parc de Loisirs en instance de déménagement ?

Pour des raisons mal explicitées : protection du Canal du Midi (classé au patrimoine mondial par l'UNESCO depuis le 07/12/96), nuisances sonores et visuelles, illégalités, DDE et CCI de Béziers ont manifesté leur hostilité envers le site des dites attractions foraines (cf. Le quotidien régional du 25/05/04).
De son côté le directeur du parc de loisirs assumerait la présence, depuis une altercation avec un fonctionnaire de la DDE, d'une épée de Damoclès : Deux mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve.
Question : ne serait-il pas préférable de trouver un autre site lui assurant l'installation durable des manèges ‘'indémontables'' ainsi que la pérénité d'une activité de loisirs nécessaire à l'industrie touristique ?

Deux solutions légales, écologiques et économiques auraient-elles été trouvées :
L'emplacement du port de Vias et celui de son Parc de Loisirs ?

S'il n'est pas du ressort de l'expert d'étudier la faisabilité d'un projet portuaire, son étude portant sur la valorisation des atouts du territoire communal, l'inclut comme éventualité. Reprenant les rapports antérieurs, M.Masson prévoit d'investiguer sur le terrain les espaces en continuité de la zone urbaine existante.
Cette hypothèse d'aménagement, plus conforme aux orientations sociétales actuelles de développement durable, doit rencontrer un meilleur accueil de la part des pouvoirs publics.
Cette dernière étude, pourrait avoir pour objectif de rechercher le site le plus judicieux pour installer durablement Europark dans la légalité.

Du rêve à la réalité il faudra encore que tous acceptent de se mettre autour de la table afin de rallier le port … de la consultation afin qu'ensemble ils puissent peut être entendre … Allez Voguez Jeunesse .. et …Tournez Manége !

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