Faits divers

Vias - Que penser après le droit de réponse de R .Couderc

Hérault Tribune vous a communiqué, dès sa réception, le droit de réponse du Président…

Hérault Tribune vous a communiqué, dès sa réception, le droit de réponse du Président de la SEBLI au maire de Vias. Aujourd’hui, nous vous livrons les commentaires que nous inspire l’ensemble des informations que nous nous sommes appropriées sur cette affaire.

Rebondissement dans l’affaire de
la ZAC de Vias-plage !

Le déficit de l’opération aurait-il pu être évité ?

Le Président de la SEBLI a écrit à chaque Conseiller municipal de Vias, dans le but de rétablir la vérité. Dans sa missive, il dénonce la désinformation et le manque de transparence de Michel Saint-Blancat dans sa dernière lettre municipale. Du point de vue de R. COUDERC, « le Maire de Vias ne veut pas voir la réalité pour des raisons politiques ». Plus loin, il enfonce le clou : « il veut se donner une virginité et se déresponsabiliser des décisions qu’il a imposées à la SEBLI depuis plusieurs années ». Et de citer en exemple : « la création du Parc de Loisirs, le refus d’urbanisation de secteurs de la ZAC initiale, etc.… « Sans ces décisions », précise-t-il, « le bilan de clôture aurait présenté une marge supplémentaire d’au moins deux millions d’euros».

Alors, deux questions. Un excédent au lieu d’un déficit, comment est-ce possible ? Et ce frustrant ‘’etc.” qui nous irrite …Quand en serons-nous davantage ?

Les acquisitions de la SCI ‘’Les Bougainvillées”
responsables du déficit ?

Dans une réunion récente le groupe d’opposition nous expliquait, d’une part, les relations entre maître d’ouvrage (la commune) et maître d’œuvre (la SEBLI) ; concédant (la commune) et concessionnaire (la SEBLI) ; mandant (la commune) et mandataire (la SEBLI), afin de répondre à la question : qui est responsable de quoi en matière d’aménagement public ?

D’autre part son diaporama présentait, sur un tableau, les acquisitions nominatives que la SCI ‘’Les Bougainvillées” a réalisées de 93 à 99. Celui-ci ponctuait explicitement la démonstration par laquelle la diminution du Coefficient d’Occupation des Sols (COS) en était la résultante. Et donc, qu’a contrario, le manque à gagner provenait de ce changement de zonage, la dédensification servant de prétexte.

Par ailleurs, ledit visuel mettait en exergue une note interne qui faisait apparaître, sur le budget communal, des écritures pour le moins indélicates. Un tableau faisait apparaître des erreurs dans la comparaison chiffrée entre les deux pré bilan de la SEBLI (30/09/05 et 30/06/06) lesquels distinguaient les trois opérations d’aménagement : la ZAC initiale, son extension et le Parc de Loisirs.

Question. Peut-on rester indifférent aux erreurs, imprécisions, incohérences, incompétences, fautes, illégalités, pour reprendre ses termes, que l’opposition a révélées après les assertions récentes de R. COUDERC ?

Qui a décidé cette mutation foncière, et dans quel but ?

Le changement de zonage desdites parcelles a été effectué avant le 3ème rectificatif (04/09/98) de la convention de concession portant sur les nouvelles dispositions du Plan d’Aménagement de Zone. PAZ qui se substituant au POS/PLU, réglemente les conditions d’aménagement dans le périmètre de la ZAC. En outre, les mutations foncières de ZB en ZC figurent sur les documents annexés au dossier de réalisation (cf. plan d’urbanisme). Ce changement de zonage appelle trois questions. Par qui a-t-il été décidé ? Dans quels objectifs ? Quels effets induits pour les partenaires : Commune et SEBLI ?

Rapprochons les affirmations de R. COUDERC, des explications du groupe d’opposition. Pour les uns, le déficit provient en partie du changement de zonage des 42 750 m2 qui sont passés de zone à bâtir en zone à camping. Pour l’autre, il est imputable aux décisions irréfléchies du maire de Vias. Pour Michel Saint-Blancat l’Etat et la SEBLI sont responsables du préjudice subi par la commune. Alors, question. Qui détient la vérité dans cette affaire ?

Pourquoi ce rappel de la prise illégale d’intérêts ?

Après avoir souligné le respect des obligations contractuelles par la SEBLI, après avoir refusé la mise en cause et l’assignation devant les Tribunaux de l’institution qu’il préside laquelle selon lui a toujours défendu les intérêts des Viassois, R. COUDERC conclut en rappelant la prise illégale d’intérêts. Pourquoi cette focale en guise de conclusion ?

Rappelons l’origine de ce délit. En plus de ceux exposés dans la première requête en référé, l’avocat de l’APRPV spécifiait dans la deuxième requête (mai 2004) les motifs suivants :
« le rapport de la DDE est incomplet voire inexact,
les périmètres de l’enquête et de cessibilité ne sont pas clairement définis,
les parcelles situées dans le périmètre de la ZAC n’ont pas fait l’objet d’une procédure d’expropriation et n’ont donc pas été incluses dans la DUP,
la capacité des réseaux publics est insuffisante,
l’extension de la ZAC existante comporte des investissements importants consentis au profit exclusif d’intérêts privés,
et que son équilibre financier n’est pas avéré compte tenu des subventions d’équilibre déjà versées par la commune de Vias ».

Devant la gravité de ces faits le Conseil Municipal, réuni à huis clos le 18 août 2004, a porté plainte contre X. Le Procureur de la République de Béziers a diligenté une investigation du SRPJ de Montpellier, lequel a auditionné Michel Saint-Blancat les 14/10/2004 et 26/01/2005, puis deux autres personnes le 04/03/2005. « Rien n’en est sorti à ce jour » dixit R. COUDERC lequel, au passage, dédouane la SEBLI.

Qui est frappé de cécité politique ?

Côté commune, Michel Saint-Blancat a toujours manifesté sa sérénité et affirmé, haut et fort, que les Viassois ne payeraient rien dans cette affaire. Qui douterait de sa sincérité ? D’ailleurs, pour le moment, personne n’a apporté d’éléments prouvant ses contrevérités. Et lui, en politique expérimenté, laisse vociférer à l’envi. Par contre, il a repris personnellement les choses en mains, en se dégageant d’une convention le liant à un partenaire en qui il n’a plus confiance. Et son groupe majoritaire continue de le soutenir ! Il compte bien finir cet aménagement pour montrer à ses détracteurs, dont la SEBLI, qu’il l’aura réussi pour le plus grand intérêt des Viassois.

L’heure n’a pas encore sonné ! Alors, attendons la suite des évènements pour constater les stigmates que ce mal politique ne manquera pas de véroler sur ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face !

Cependant la tournure que prend cette affaire nous interpelle : qu’est-ce qui pousse nos deux protagonistes, vieux routiers de la politique a fortiori du même bord, à publier leur différend ? Et sur quoi porte réellement ce différend ? Seraient-ils adversaires dans un combat partisan, pour faire montre de tant d’aversion subite ? Ce relent qui pique nos fosses nasales proviendrait-il d’une quelconque vengeance personnelle ?

Libre Expression et Droit de réponse


Hérault Tribune invite tous les acteurs Viassois à s’exprimer sur cette affaire de la ZAC de Vias Plage comme sur toputes les affaires communales. Michel Saint Balnact y est cordialement invité au même titre que les autres participants et nous éditerions immédiatement tous les éléments, textes photos et argumentaires que ce dernier voudrait bien nous soumettre.

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