Visite ministérielle - Tournée du littoral héraultais pour la ministre de la Mer, Annick Girardin
Après une visite sétoise en septembre, la ministre est de retour sur la côte héraultaise pour visiter une écloserie frontignanaise et l’institut Ifremer de Palavas. L’aquaculture revêt un enjeu environnemental fort, porté par des entreprises innovantes du territoire.
Les Poissons du Soleil à Frontignan
Elle avait rencontré les représentants des pêcheurs sétois fin septembre 2020. Arrivée au Grau-du-Roi la veille, Annick Girardin s’est rendue le vendredi 12 février à l’écloserie Les Poissons du Soleil, accompagnée du préfet de l’Hérault Jacques Witkowski, du président de la communauté d’agglomération du bassin de Thau François Commeinhes, de Michel Arrouy, maire de Frontignan la Peyrade, et de nombreux élus. Du fait du contexte sanitaire, toutes les personnes présentes n’ont pu suivre la ministre lors de la visite du site.
« L’écosystème de la Méditerranée est fragilisé et a besoin d’être préservé davantage, par nous les Français, mais aussi par l’ensemble de nos voisins méditerranéens. Concernant la gestion de la pêche et de ses ressources, le plan West Med, validé au niveau européen, prévoit de réduire le nombre maximal de jours de mer (pour les chalutiers en Méditerranée, NDLR). Une réduction de 30 % d’ici à 2025, dont 17,5 % ont été réalisés à ce jour. J’ai proposé aux pêcheurs, au-delà de cet accord, de mettre en place un plan d’accompagnement pour initier une transformation de l’ensemble de la filière pêche sur la Méditerranée. Lors de prochaines commissions, les pêcheurs, les élus, l’Etat, seront amenés à construire cette pêche de demain encore plus durable. Nous travaillons à de nouveaux outils avec la volonté d’une simplification d’accès aux fonds européens pour la transformation de la pêche et de l’aquaculture, avec un réel accompagnement de l’Etat » a déclaré la ministre Annick Girardin. Le convoi ministériel s’est ensuite rendu à la plateforme expérimentale d’aquaculture de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, situé à Palavas-les-Flots, sur l’étang de Prévost.
La station Ifremer à Palavas
Après une présentation du site créé en 1972 (le plus ancien et un des plus importants en France, avec 300.000 tonnes de production et une croissance annuelle de 5 %), la ministre a suivi François Houllier, président d’Ifremer, et les représentants locaux dans une visite des halls piscicoles et des laboratoires dédiés aux microalgues. L’occasion de nombreux échanges sur les défis alimentaires du futur et les enjeux liés à l’aquaculture. Philippe Lavoisier, PDG d’Eranova, a été invité à présenter sa start-up, dont l’objectif est de valoriser les algues vertes en les transformant en polymères biosourcés. A terme, il souhaite proposer des emballages durables biodégradables en développant leur usage dans des secteurs comme la cosmétique et la pharmacie. Annick Girardin a affirmé : « Mieux connaître la mer, mieux connaître ses ressources, mieux accompagner les porteurs de projets ou l’économie maritime au sens large. La recherche portée par Ifremer vient en soutien de la transformation nécessaire de la filière pêche et aquacole » Après avoir réaffirmé son soutien à la recherche, la ministre s’est ensuite rendue à une réunion de travail à la mairie de Palavas avec Christian Jeanjean et son équipe municipale, où les sujets forts de la commune en lien avec son périmètre d’intervention ont pu être abordés.
Marianne SYLVESTRE