Voeux Brouillés au Collége René Cassin d'Agde ;
On n’avait jamais vu ça !Jamais, depuis l’instauration de la Ve République, les vœux…
On n’avait jamais vu ça !
Jamais, depuis l’instauration de la Ve République, les vœux du Président n’avaient été boycottés, ni par la gauche sous De Gaulle, Pompidou, Giscard ou Chirac, ni par la droite sous Mitterrand.
Or, voilà que refusent d’assister aux vœux de Nicolas Sarkosy, le PCF et le Parti de Gauche, la CGT et aussi les associations d’enseignants.
Le Président devait savoir qu’en mettant les mains dans le cambouis, qu’en menant des réformes, certes impopulaires, mais nécessaires et cependant insuffisantes, il s’exposait à ce type de désagrément.
A Agde, en guise de vœux, les parents des élèves du Collège René Cassin, ont vu leurs enfants renvoyés des cours, ce 13 janvier, au motif que l’indiscipline, qui règne dans l’établissement, entraîne une insécurité insupportable.
Ainsi, la punition infligée aux fauteurs de troubles consiste en… une journée de congé !
La FCPE, seule association de parents représentée au Collège, emboîte le pas, en dénonçant, dans le même communiqué, les incivilités commises par des élèves et… la presse, notamment le quotidien régional qui, selon elle, grossit le trait, car il s’agit essentiellement de « rumeurs ».
Deux collégiens à qui l’on a bouté le feu à la chevelure, ce n’est pas une rumeur, mais c’est sans importance, pour cette fédération de parents.
C‘est tout de même à la direction du Collège qu’il incombe de faire respecter la discipline.
Comment expliquer son impuissance à rétablir l’ordre dans un établissement qui compte moins de 500 élèves, quand on ne connaît aucun problème majeur au Lycée Auguste Loubatières, fréquenté par près de 1000 jeunes, qui sont dans une tranche d’âge réputée moins facile que celle des collégiens ?
Luc Chatel proposait, ce matin, d’accorder une prime de 6000 euros aux principaux et aux proviseurs ayant obtenu des résultats au bout de trois ans.
Souhaitons, à cette initiative, autant de succès que celui qu’a connu la prime à la casse.
Les réformes, voulues par le Président de la République sont inévitables, incontournables et courageuses.
Mais, comme dit le proverbe : « On ne fait pas d’omelette sans casser des vœux ».