RUGBY OLYMPIQUE AGATHOIS. : RENAUD DROITECOUR, SECONDE LIGNE DE DEVOIR ET DE TEMPERAMENT.

RUGBY OLYMPIQUE AGATHOIS. : RENAUD DROITECOUR, SECONDE LIGNE DE DEVOIR ET DE TEMPERAMENT.

L’ancien Président Jean-Luc Fabre s’exclamait souvent à la fin des matches : »Celui-là, je le voulais et je m’en félicite »

Renaud, c’est vrai que sur un terrain, vous êtes un battant, un teigneux alors que dans la vie, il n’y pas plus doux.

Pour moi, le rugby c’est du combat et sans combat, il n’y a pas de rugby. C’est fondamental.

Vous avez gardé un accent qui n’est pas du coin. D’où venez-vous ?

Montluçon

Et vous avez démarré le rugby  comment ?

Comme beaucoup par l’école de rugby. Mes parents ont toujours suivi le club de rugby de Montluçon et naturellement ils m’ont inscrit à l’école de rugby à l’âge de 10 ans. Mais j’avais quand même bataillé et insisté auprès de ma mère laquelle comme toutes les mamans ont toujours un peu d’appréhension. Ma détermination était trop forte et j’en suis ravi aujourd’hui et mes parents aussi !

Votre cheminement ?

A l’âge de 18 ans, je décidais de partir pour un club prestigieux, l’AS BEZIERS.

Mais, vous aviez l’ASM (1) non loin !!

Oui, mais dans ma tête, c’était Béziers et sa réputation légendaire !

Je ne vais pas vous contredire car je vous comprends.

Vous vous rendez compte, je suis né l’année du dernier Brennus remporté par Béziers et 18 ans après, alors que son étoile a pali, je descends plein sud pour rejoindre les allées et le stade de la Méditerranée. Que du bonheur pour moi !

Je le dis tout net et sans parti pris, le passage par Béziers vous a marqué. Je me trompe ?

Oh que non ! C’est à Béziers que j’ai appris le rugby de « devant ». Avec un tel passé, il est impossible de tricher. Il y a chez les biterrois une culture ancestrale des fondamentaux de ce jeu qu’on retrouve chez les entraîneurs, les joueurs et surtout les supporters. Car à Béziers, il n’y a pas de spectateurs, il n’y a que des supporters !

Et vous êtes venu en pays agathois relever un sacré challenge, la montée en F1 et vous avez retrouvé d’anciens joueurs de Béziers.

Oui, j’ai retrouvé Sylvain Changeat et Franck Villaz, des personnes qui comptent beaucoup pour moi. Et de jouer avec de tels amis, me réjouit le cœur.

Toutefois, et vous êtes en train de le payer chèrement, votre caractère bouillant prend souvent le dessus. Parfois, c’est pour se venger d’un adversaire qui a piétiné un pote, mais souvent c’est par un excès d’adrénaline qui vous fait disjoncter sous les yeux du corps arbitral. (Cf Graulhet !)

Cette suspension apportera-t-elle la sagesse ?

Non ! Et j’assume pleinement mes propos. J’ai horreur d’être châtié injustement et notamment dans le jeu déloyal. Pour en revenir à ma suspension contre Graulhet à Limoux, j’avais pris une « fourchette » et son auteur avait été prévenu. Quelques minutes après, je ne l’ai pas manqué mais l’arbitre était bien placé.

On peut vous comprendre car une fourchette est un acte odieux et indigne. Mais, faut-il faire sa propre justice au risque d’être lourdement pénalisé, vous et toute l’équipe ?

Passons sur cette triste évocation et évoquons votre forme qui est excellente car lors de entraînements, vous êtes en tête des avants et vous rivalisez avec les gazelles de derrière. Votre secret ?

C’est simple, à l’inter-saison, je suis pris en charge par Tristan Canitrot, excellent préparateur physique installé à Béziers. Il me fait faire un travail spécifique pour le rugby en salle et sur le terrain. Avec lui, j’ai amélioré les appuis. Je me sens vraiment bien. Et je dois saluer aussi le bon travail du préparateur du ROA, Sébastien Normand. Vous avez pu constater que nos fins de matches sont très toniques. Ce qui est un bon révélateur du travail effectué.

Vivement votre intégration au sein du pack agathois. La richesse en seconde ligne avec Changeat, Su’a, Ferrandez, Isidro va permettre un roulement bénéfique  car la saison sera longue et dure avec les gros clubs qui affichent clairement la montée en Pro D2. (Auch, Aix surtout).

Vraiment, il me tarde de jouer dans cette équipe de copains. Je passe en commission d’appel le 16 octobre et j’espère être qualifié dans la foulée.

Renaud, à très bientôt sur le pré et surtout pas de fautes ! Les arbitres ont des consignes sévères.

Merci de vous être livré tel que vous êtes. Droit et entier.

Henri GEOFFROY

(1)ASM = Association Sportive de Montferrand (Clermont-Ferrand)