Béziers : des métaux sur le bord de l'Orb, une opération de dépollution

Objectif : dépolluer les sols de tous les objets métalliques. Pour ce type d’actions, il y a une participation au financement de la part du département de l’Hérault, et de la région Occitanie, entre 3 et 4000 euros par an. De quoi organiser, coordonner et faire aussi l’acquisition de matériels complémentaires : des détecteurs et des perches à aimant pour aller œuvrer dans les cours d’eau.

Thierry Aragon, coordinateur de l’association d’éducation à l’environnement AREpb (Autres Regards sur l’Environnement piémontais biterrois), explique : « sur l’année, on va réaliser 2 à 3 journées comme celle-ci. Et, sur une année, on peut ressortir environ 550 kg de déchets métalliques du sol. » 

L’empreinte écologique, cette méthode de calcul permet de mesurer l’impact de l’Homme sur son environnement. Thierry Aragon espère l’influencer et y apporter sa contribution pour la réduire : « l’idée c’est que le résultat de notre travail puisse être recyclé. Ainsi, ces déchets n’iront plus impacter les ressources naturelles. »

« On passe des moments agréables, tout en étant très utile à l’environnement. On fait de la dépollution grâce à notre passion, » confie Stéphan Laigre animateur de la chaine Les Fouilleurs du 34. Idem pour la team E.S.M pêcheur de trésors venue en renfort aujourd’hui. 

Béziers, un dimanche matin. « On pèse chaque récolte, et là on en est déjà à 8 kilos, » détaille Isabelle Chung administratrice bénévole de AREpb. Très minutieuse, l’administratrice tient un cahier des différents types de déchets récupérés. Chaque bénévole vient y déposer ses métaux. L’un d’entre eux ramène une dent de godet, plusieurs kilos impossibles à peser sur la petite balance, il faudra faire ça plus tard.

Avec La Fédération française de Détection de Métaux et les nombreux bénévoles passionnés, l’association réussit à remplir cette mission. « Notre objectif est clairement de sortir du plomb, sortir de l’alu, sortir du fer, que l’on retrouve en quantité dans les sols », souligne Thierry Aragon. Puis il apporte une précision importante : « sur le site du bosquet en bordure de l’Orb à Béziers, on a l’autorisation du service d’équipement sportif de la ville de Béziers […] Quand on pratique la détection, on doit toujours avoir l’autorisation écrite du propriétaire du terrain, pour pouvoir venir prospecter. »

AREpb existe depuis 1981. L’association a été réactivée en 2007, et compte aujourd’hui, 4 salariés permanents. Son action porte sur les sujets incontournables en 2023 du développement durable, avec « des interventions en milieu scolaire, sur le grand public, sur l’eau, sur le gaspillage alimentaire, sur la biodiversité, et sur la préservation des sols, comme aujourd’hui,» précise Thierry Aragon.