Entre fascination et horreur : Le mystère des femmes attirées par des criminels
Lors du procès en assises de Nordahl Lelandais, accusé de l'enlèvement et du meurtre de Maëlys, une enfant de 8 ans, un fait divers peu commun a été révélé. Jeudi 3 février 2022, cet événement troublant a captivé l'attention des médias et du public : Lelandais, depuis sa cellule, a non seulement ouvert un compte Facebook, mais il a également entretenu une correspondance avec une jeune lycéenne de 17 ans.
Cette situation soulève une question déroutante : pourquoi certaines femmes éprouvent-elles de l’intérêt, de la compassion, voire de l’amour pour des hommes accusés de crimes aussi graves ? Qu’est-ce qui pousse ces femmes à rechercher une relation avec des individus qui incarnent le mal absolu, pour la société ?
Valérie Benaïm, journaliste et autrice, a cherché à comprendre ce phénomène à travers une série d’interviews, dans son livre qui sort le 14 février : « Il n’est pas celui que vous croyez » ces femmes amoureuses de tueurs en série chez Fayard.
Connue pour son travail en tant que productrice et animatrice de l’émission littéraire « Droits d’auteurs » sur My Canal, la journaliste a une expertise reconnue dans le domaine de l’analyse culturelle et historique. Son travail est complété par une carrière d’écrivaine, avec des ouvrages variés allant du roman historique « La Rose de Stalingrad » à l’analyse people et politique « Carla et Nicolas, la véritable histoire. »
Dans sa quête Valérie Benaïm a interviewé un panel diversifié : femmes éprises de criminels, avocats, policiers, psychologues, et gardiens de prison. L’objectif ? Explorer les raisons psychologiques, sociologiques et émotionnelles qui poussent certaines femmes à s’engager dans de telles relations. Ces entretiens cherchent à déterminer s’il existe un profil spécifique de ces femmes ou si, au contraire, n’importe quelle femme pourrait être susceptible de développer de tels sentiments.
Les récits recueillis par Benaïm révèlent une complexité émotionnelle et psychologique profonde. Certains experts suggèrent que ces femmes pourraient être à la recherche d’une forme d’excitation liée au danger ou à l’interdit. D’autres avancent que cela pourrait être le résultat d’un désir de « sauver » l’homme ressenti comme égaré.
Ces cas posent des questions sur la sécurité et les protocoles dans les prisons, notamment sur la manière dont le détenu Lelandais a pu accéder à un réseau social depuis sa cellule. Valérie Benaïm apporte un éclairage sur un phénomène souvent relégué au rang de curiosité morbide.
