[VIDEO] Les motards de la FFMC 34 fêtent Pâques : “On demande un contrôle technique des routes”

Le coup d’envoi de l’opération est donné dimanche à 9 h, devant le local la Mutuelle des Motards de Saint-Jean-de-Védas. Au programme : un parcours à Montpellier, sur des axes très empruntés (Rond point du grand M, Avenue de Toulouse, Boulevard Renouvier), puis à Frontignan, avec un passage devant la permanence des députés Nathalie Oziol (LFI) et Sylvain Carrière (LFI). “Nous sommes allés devant leurs permanences pour leur demander de s’occuper de cette problématique des routes, en tant que représentants de la Nation. On veut qu’ils jouent leur rôle”, réclame Eric Moreau, représentant de la FFMC 34. 

Pour lui, “l’objectif est simple : dénoncer de façon ludique les problématiques d’infrastructures routières qu’on rencontre toute l’année, surtout en agglomération”.

Sur  la mobilisation, une vingtaine de motards sont présents, suivis par le camion de la FFMC 34, qui transporte tout le nécessaire. A chaque irrégularité dangereuse repéré : nid-de-poule, déformation de la chaussée, ralentisseur hors-norme… le cortège s’arrête. Pour chaque défaut, le processus est le même : dépôt de la paille et des œufs (oeufs de Pâques pour les photos, remplacés ensuite par des œufs périmés) et sensibilisation des usagers curieux. Malgré quelques minutes de blocage du trafic, la plupart des automobilistes sont réceptifs. “Vous avez raison, c’est important”.

Au-delà des motards qui sont en première ligne, la sécurité routière est l’affaire de tous. Et les petits défauts routiers d’aujourd’hui, avec le temps, deviennent particulièrement dangereux. “Ce ralentisseur, un coussin berlinois en plastique rouge, est normalement interdit. Ils ont tendance à se déchausser, à quitter le sol et à s’user. Ça devient de vraies patinoires qui ne devraient pas exister. Ça fait des années qu’ils sont installés, qu’on réclame leur retrait, mais on se heurte à un mur quand on demande leur disparition”, indique un ancien coordinateur de la Fédération.

Selon les types de routes : municipales, départementales, régionales, les acteurs responsables ne sont pas les mêmes. A Montpellier et dans son agglomération, ce sera pas exemple la Métropole, mais elle n’agira pas sur les routes départementales, du ressort du Département.

La décentralisation de ces services, autrefois gérés par l’Etat avant la loi 3DS du 21 février 2022, rabat les cartes en termes de financement.  En résulte des différences d’entretien notables entre les communes, et parfois  au sein d’une même ville.

L’autre aspect de la mobilisation était de dénoncer l’instauration du contrôle technique obligatoire des motards, avec une mise en place progressive à compter de avril 2024.

Les motards de la FFMC 34 mettent en avant une décision incohérente avec l’accidentologie réelle. “Le défaut technique de la moto représente 0,17 % des accidents, contre 13 % liés au mauvais état des routes”, rapporte l’ancien coordinateur.

“Ils demandent un contrôle technique des motos, on demande un contrôle technique des routes”, ajoute Eric Moreau. Une revendication résumée par la phrasé, gravée sur le bitume des dizaines de fois hier :  “Occupez-vous des  routes, on s’occupe de nos motos”.