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62 à ma gauche, 67 à ma droite QUI DIT MIEUX ?

Sujet : 62 à ma gauche, 67 à ma droite QUI DIT MIEUX ?…

Sujet : 62 à ma gauche, 67 à ma droite QUI DIT MIEUX ?

Contact : M. PATRICK ETIENNE
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62 à ma gauche, 67 à ma droite, QUI DIT MIEUX ?

L’actualité politique du moment se consacre à nouveau sur l’un des dossiers les plus importants de notre société : L’âge du départ en retraite. Les « enchères » sont donc ouvertes…

Du coup les discussions sur le sujet vont bon train dans notre pays mais également dans notre village de Marseillan où vivent ensemble de nombreux retraités du travail bénéficiant d’un repos bien mérité et une jeunesse qui s’interroge sur leur avenir professionnel.

Interrogation bien légitime lorsque l’on sait que le taux d’inactif dans cette catégorie locale dépasse les 20 %.
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Alors ma réflexion est la suivante. A travers ces effets d’annonces tout azimuts, ne serait il pas le moment de se repencher sur ce dossier général des départs à la retraite ?
Pourquoi ne pas mettre en place un véritable dossier d’Etat plutôt que d’évoquer majoritairement la retraite par capitalisation qui ces temps ci, a pris un sérieux coup dans l’aile ?

En 1982, la conception syndicale n’était pas d’imposer l’idée de partir à 60 ans mais plutôt d’avoir, pour chaque travailleur, la possibilité de partir en retraite à 60 ans. (Espérance de vie d’un ouvrier)

Oui mais voila, les progrès en tout genre, et c’est tant mieux, sont passés par là, créant du coup, une autre façon de réfléchir aux problèmes des retraites.

D’un point de vue médical, l’espérance de vie pour les hommes dans notre société est de 77 ans contre 85 ans pour les femmes, au passage appelé le sexe faible.
En cinquante ans, le gain de notre espérance de vie a donc été de 10 ans.
Mais faut-il alors parler d’espérance de vie supplémentaire ou de durée de vie restante après 60 ans ?

Pour un homme de 60 ans, sa durée de vie est environ de 20 ans en revanche pour une femme, elle est de 27 années. Cette statistique devient plus réaliste car à cet âge clé de 60 ans, on a survécu à beaucoup de choses dans la vie, rien avoir, bien sur, avec un bébé qui vient de naître.

D’un point de vue social, avant on prenait sa retraite parce que l’on était vieux. Aujourd’hui, la majorité des personnes la prend en meilleure forme pour profiter pleinement de la vie. Bien entendu, des luttes ont été engagées pour arriver à ce résultat et de nos jours, le débat porte d’avantage sur le fait de choisir le moment venu de tirer sa révérence au monde du travail.

Cependant, l’anticipation dans ce domaine des différentes politiques successives au cours de toutes ces années, n’a réellement pas été des plus appropriées.

Alors, pourquoi ne pas définir une bonne fois pour toute, la notion de pénibilité au travail ?

Quand on parle à certains salariés travaillant durement de continuer ainsi jusqu’à l’âge de 62 voir 67 ans, un ras le bol s’installe.

Cependant, il est très difficile de définir une notion de pénibilité car cela dépend énormément de nombreux facteurs.

Le métier certes mais aussi l’environnement, les paramètres sociaux, le comportement individuel … bref, il est compréhensible que depuis tant d’années, les réflexions sur cette pénibilité au travail n’ont guère abouti.
Pourtant, il faudra bien trouver une solution qui puisse garantir une égalité entre toutes les catégories sociales pour profiter pleinement des joies d‘une pause bien méritée.

La différence de vie entre un ouvrier et un cadre est de 7 ans au moment de la retraite Dans l’ensemble, les ouvriers souhaitent partir plus tôt environ à 58 ans (travail moins intéressant) contre 65 ans pour les cadres (travail plus passionnant)

Un début de solution peut être alors envisagé. Les cadres peuvent donc cotiser d’avantage pour les ouvriers, une justice sociale s’établirait au travers de l’entraide.

Il faut éviter que les plus fragiles ne subissent pas les libertés des élites sociales qui se passionnent pour leur travail.
De plus, avec 15 % de productivité en plus par rapport à certains pays nordiques, cela pourrait être l’une des causes d’une lassitude plus importante chez les ouvriers français dans leur travail?

En Europe du nord, la formation permanente est plus présente. Une autre piste intéressante et sérieuse à exploiter. Pourquoi la notion de seconde carrière ne ferait elle pas son chemin chez nous ?
Mettre tous les moyens en place afin de refaire une éducation-formation professionnelle pour chaque travailleur trop longtemps dans le même métier, serait à mon avis, une vraie avancé sociale de notre pays.

Une autre facette de la retraite à ne surtout pas négliger pour construire un véritable projet de société, concerne bien sur le mode de vie.

Il est différent pendant cette période. Déménagements, familles recomposées, décès du conjoint, couples tardifs… mais notre société fait comme si elle ne le savait pas. Les mœurs doivent impérativement changer. De nos jours, le travail n’a plus la même place qu’avant et le retraité n’échappe pas non plus à cette réalité.
Chacun mène sa vie comme il l’entend.
Ne trouve t’on pas des retraités, représentants du peuple, militants syndicaux membres associatifs, tuteurs professionnels, gardes d’enfants… La faculté d’adaptation est primordiale pour cette seconde vie.

Enfin, si l’on prend réellement conscience que notre productivité augmente grâce aux progrès techniques, il faut également avoir à l’esprit que si l’on vit plus longtemps, c’est aussi le fait que les gens s’occupent plus des autres gens.

Patrick Etienne secrétaire Marseillan bien thau
http://marseillanthau.canalblolg.com

 

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