Droit

A l'attention des prétendants à la présidence de la Région Languedoc Roussillon

Rappeler quelles sont les principales compétences d’un Conseil Régionalest un préalable utile et bien…

Rappeler quelles sont les principales compétences d’un Conseil Régionalest un préalable utile et bien plus intéressant que les anecdotes médiatiques qui font l’essentiel de l’actualité régionale.

1- l’éducation (les lycées), l’enseignement supérieur et la recherche,

2-   la formation professionnelle et l’apprentissage,

3-   le développement économique,

4-   l’aménagement du territoire et les infrastructures.

Ces quatre piliers ont comme dénominateur commun LA CONSTRUCTION D’UN AVENIR (DURABLE).

Je vous propose de nous intéresser aux 3 et 4 car les 1 et 2 en sont directement dépendants.

Au niveau régional il est difficile de faire des choix indépendants du Schéma de Développement conforme au contexte National. Suite aux effets de la décentralisation et au transfert des compétences de l’Etat aux Collectivités Territoriales l’uniformité prévaut sur la typicité ou l’originalité spécifique des Régions.

En Languedoc-Roussillon, nous avons des atouts naturels d’une grande richesse qui ont permis un développement économique axé essentiellement sur le tourisme et l’agriculture.

Deux activités non industrielles donc assez respectueuses de l’environnement (comparativement à l’activité industrielle chimique par exemple).

Conformément aux exigences de l’UE en matière d’environnement et de développement durable, il nous faut au plus tôt organiser et/ou transformer toutes nos activités afin de pouvoir devenir très vite une « figure de proue », un modèle de référence.

Comment ?

En prenant d’ores et déjà des initiatives courageuses qui vont nous orienter radicalement vers cette nouvelle mutation nécessaire de notre société.

Et c’est là que le bât blesse, car dans les discours tout le monde s’accorde mais dans les actes bien peu s’engagent dans du concret réaliste.

Pour exemple, la problématique de « l’élimination » des déchets. Ils constituent le « bout de chaine » de notre système de consommation. Quelles solutions nous propose-t-on ?

Uniquement des réponses industrielles non conformes aux attentes de l’UE dans la perspective du développement durable.

La réduction à la source est un atout majeur de la solution à la problématique mais réduit du même coup toute l’activité économique et les emplois qui y sont liés. Nous sommes toujours dans cette même logique « surconsummeriste » quant aux solutions de traitement.

Le projet de l’Ecopôle de la Vallasse de Montblanc s’inscrit, malheureusement, parfaitement dans cette logique.

Même si les porteurs de ce projet étaient aussi performants qu’ils le prétendent (ce dont il est permis de douter très fortement…..), la lourdeur de l’investissement impose une exploitation intensive et de longue durée pour des investisseurs à but très lucratif.

S’engager dans ce type de choix ou une autre hypothétique alternative « ultra-moderne » , c’est se condamner pour 30 ans au moins à une solution déjà périmée aujourd’hui.

Voila, illustrée par l’exemple notre réalité.

Développer le tourisme « haut de gamme » est une bonne proposition. Mais il ne suffit pas de le décréter, il faut s’en donner les moyens.

Proposons d’abord une Région de HQE : Haute Qualité Environnementale.

Développement des infrastructures et équipements respectueux des normes d’éco-quartiers. Une agriculture et une viticulture tournée vers la production biologique.

Une gestion très rigoureuse de la qualité des eaux naturelles (fluviales, maritime), mais aussi du traitement des eaux usées.

Si certains disent vouloir « nous décomplexer », nous n’avons rien à envier aux autres, bien au contraire.

Les atouts sont là, il suffit de bien les exploiter.

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