A Thau, la reconversion de l’ancienne zone industrialo-portuaire est en marche
A l’horizon 2025, les friches industrielles qui bordent la lagune de Thau devraient être…
A l’horizon 2025, les friches industrielles qui bordent la lagune de Thau devraient être classées dans l’album souvenir. Avec l’adoption d’un schéma de secteur, le Syndicat mixte du bassin de Thau lance la reconversion de ces anciennes zones industrielles. Un programme ambitieux qui dessinera les contours d’une nouvelle dynamique pour le territoire de Thau.
Un secteur en perte de vitesse à revitaliser
C’est un chantier majeur que vient d’engager le Syndicat mixte et ce n’est pas du luxe. Car ces anciens sites portuaires et industriels n’ont pas amorcé leur mutation et plus qu’une cure de rajeunissement, c’est un véritable lifting qu’on leur prescrit. Un intérêt stratégique aussi car ils constituent l’une des portes d’entrée du territoire de Thau avec vue imprenable sur la lagune, et en terme d’image, le qualificatif qui vient à l’esprit est « peut mieux faire ».
En zoom, la zone s’étend dans le triangle compris entre les communes de Sète, Frontignan et Balaruc- les-Bains. 800 hectares, pas moins. Après les départs de Saint Gobain puis de Lafarge, et la fermeture des darses autrefois fréquentées par des navires chimiquiers, l’activité économique tombe progressivement en sommeil, cédant la place à des friches industrielles. Les élus du syndicat mixte ont décidé de prendre la situation en mains et le Schéma de COhérence Territoriale, en cours de finalisation, change la donne.
Devenir la vitrine de l’attractivité du territoire
Les orientations du SCOT sont claires : ce secteur doit faire l’objet d’une requalification urbaine globale. Sa nouvelle vocation sera précisée dans le schéma de secteur que va lancer le Syndicat mixte. L’objectif étant de faire de cette zone le cœur urbain du territoire de Thau, à la fois la vitrine et le lien entre Sète et le nord du bassin. Une seconde vie en perspective.
Les principaux axes de travail sont affichés dans le SCOT. En premier lieu, le développement affirmé du quartier de la Gare de Sète, autour d’un futur pôle d’échange multimodal. Dans son prolongement, la confirmation d’un boulevard urbain – des berges de la lagune le long de la RD 2 jusqu’à Balaruc – qui accueillera des équipements structurants sportifs et de loisirs. L’affirmation également de la vocation d’axe de transit de la RD 600. Une entrée directe dans le port de commerce est envisagée depuis le rond- point de la Foir’fouille pour désengorger l’entrée de ville.
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Pour optimiser les déplacements et la liaison avec le nord du bassin, un système de transport en commun dernière génération, type bus way de Nantes, est aussi à l’ordre du jour.
A partir de là, le schéma de secteur devra définir précisément l’aménagement de cette zone –voiries, stationnement et dessertes incluses – avant de s’appliquer aux communes. Pour l’heure, il devra passer à la moulinette administrative : arrêté préfectoral, concertation et enquête publique.
L’enjeu est de taille et l’outil déterminant pour le devenir du territoire.
Qu’est-ce qu’un schéma de secteur
C’est un document qui fixe à long terme (15 à 20 ans) les grands objectifs en matière de développement urbain, d’habitat, de développement économique, commercial, de loisirs. Il vient compléter et préciser le SCOT sur certaines zones d’intérêt prioritaire. Son objectif est d’assurer une meilleure cohérence entre les politiques d’aménagement menées au niveau intercommunal et communal. A Thau, l’élaboration du schéma de secteur est évaluée à 150 000€. Il ne s’agit pas d’une étude mais d’un document réglementaire qui s’appliquera aux communes concernées.