AGDE - Agathé : "Nous n'irons plus au bois ?" par Jean Claude COUBAU
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Le changement de délégataire concernant les campings de La Clape et de La Tamarissière est à l'ordre du jour du prochain conseil municipal, le 24 novembre. La nouvelle Délégation de Service Public devrait courir jusqu'en 2038, rien que ça.
Le cahier des charges présente un programme ambitieux d'obligations à la charge du futur concessionnaire. Mais ce futur concessionnaire ne pourra pas s'affranchir des différentes réglementations. Les deux terrains relèvent en effet du PPRI, du PLU et du SPR.
Le Plan de Protection contre les Risques Inondation (PPRI) est une servitude nationale et s'impose donc aux deux autres.
Au regard de ce PPRI, le camping de La Clape ne présente pas de prescription particulière.
Ce n'est pas le cas du camping de La Tamarissière qui se trouve en zone rouge. Première conséquence, s'agissant d'un terrain de camping, le nombre d'emplacement est figé et ne peut donc augmenter, ainsi que sa capacité d'accueil. On peut par contre procéder à une extension, à la double condition de ne pas augmenter le nombre d'emplacements et la capacité d'accueil ET de ne pas augmenter leur vulnérabilité. Autre sujet de discorde, la création d'un parc ludique dans le camping qui se fera sans création de remblais. Qu'est-ce qu'un parc ludique ? Un terrain de pétanque, une pataugeoire, ou … ?
Le Plan Local d'Urbanisme fixe un certain nombre de règles concernant l'occupation du sol et les conditions de l'occupation du sol
Le camping de La Clape, en zone Nt1 et le camping de la Tamarissière, en zone Nter, sont concernés par le PLU.
Le règlement de l'AVAP, pardon, du Site Patrimonial Remarquable, touche particulièrement le camping de La Tama et limite par conséquent les interventions du futur concessionnaire :
Renouvellement de l'ensemble des réseaux : il faudra peut être avoir le feu vert des Bâtiments de France et de l'O.N.F, la réalisation de tranchées ne doit pas altérer les racines des pins au risque de les fragiliser.
Installation de nouveaux locatifs : en dehors des règles PPRI, le préfet aura certainement son mot à dire pour ne pas transformer la pinède en champ de mobil-homes, lesquelles installations nécessitent eau, électricité, éclairage, eaux usées. Pas évident pour les racines des arbres !
La réhabilitation à neuf des cheminements : oui à condition de maintenir la perméabilité des sols avec des plateaux absorbants.
Pour les deux sites, on nous dit que le nouveau concessionnaire devra faire appel, pour la réalisation de travaux, à des entreprises d'insertion de travailleurs en difficulté ou handicapés. Mais on se garde bien de fixer un pourcentage à réaliser sur le volume total.
Tout ceci nous amène à penser que notre association sera contrainte à intervenir auprès des services de l’État pour limiter le démantèlement du bois de la Tamarissière. Après les platanes de la Promenade, au tour des pins de la Tama ? Ce n'est pas joué d'avance si on se réfère au virage à 180° pris par le groupe « Pierre et Vacances ». Le groupe « Pierre et Vacances » a été contraint d'abandonner le projet du Center Parcs de Roybon, en Isère. Lancé en 2007, ce projet a été abandonné en juillet 2020 ! De nombreux recours ont eu raison de ce projet. Cela devrait faire réfléchir les potentiels candidats à la reprise de la gestion de ce camping (et celui de La Clape), même si on leur promet une DSP jusqu'en 2038.