Faits divers

AGDE - BESSAN - MONTBLANC - Torche à Plasma - L'avenir brulera-t'il ?

Une assistance nombreuse a écouté avec attention les trois représentants du tout nouveau TAP…

Une assistance nombreuse a écouté avec attention les trois représentants du tout nouveau TAP (Comité de défense contre la Torche à Plasma) qui ont présenté des arguments nouveaux à l'adresse des Viassois, mais également à de nombreux Agathois et Bessanais, présents dans la salle et venus en voisin suivre une présentation de cette fameuse torche à Plasma qui apparemment ne remporte pas le succès immédiat que les promoteurs du projet avaient escompté.

Les précisions apportées par les intervenants sont nombreuses et amènent de l'eau au moulin du débat.
Il fut indiqué :
1) Que ce projet n'est pas un projet communal et qu'il est porté par la DOMITIENNE D'ENERGIE (société par actions simplifiées créée le 10 mars 2003, Siège Social à CAZOULS LES BEZIERS, domiciliée au N° 9 ZAE St Julien) et dont le Directeur général, Yves BANNEL est le Vice – Président de SOLENA GROUP (SA par actions de droit américain domiciliée à Washington), fondatrice de la DOMITIENNE D'ENERGIE.
Elle concerne donc les 130 Communes de la zone ouest de l'Hérault dont le président est Michel BOZZARELLI, Maire de CAZOULS LES BEZIERS et président du Syndicat Mixte de l'Ouest de l'Hérault (SMOH) : 130 Communes regroupant environ 320 000 habitants.

2) Que ce mouvement de défense n'est pas l'émanation d'un parti politique, ni d'une quelconque association. Qu'il est celui d'un regroupement de personnes, lesquelles, affolées par la succession des évènements ont décidé d'agir.
La DOMITIENNE D'ENERGIE aurait demandé officiellement l'autorisation d'exploitation à la DRIRE et en même temps, la puissance électrique nécessaire au fonctionnement de l'usine à RTE.
Ils ont indiqué que ce qui a fait déborder le vase c'est que le Maire de Vias, en personne, a appelé (fin décembre début janvier 2005) les propriétaires des terrains sis sur le site d'implantation pour leur proposer, dans une démarche de gré à gré, de vendre leur terrain. Et qu'à ce jour, cette démarche perdurerait.

‘' Tout le monde a pensé que le projet était bouclé ‘' a dit l'un des participants à la réunion.

3) Que le Comité de défense a adopté cette position en connaissance de cause après avoir analysé les informations recueillies, notamment, auprès du COLLECTIF DECHETS 34 (conférence de presse de Robert CLAVIJO parue sur  le quotidien régional du 26 janvier), dans le document de Global Plasma Système Group (octobre 2001), dans le rapport d'expertise d'EDF, Service EPI (mars 2004), auprès de scientifiques, d'ingénieurs et sur Internet.

4) Que le Comité de défense a fait le distinguo entre le procédé TAP et le projet d'implantation, à Vias, de l'usine de traitement de déchets multiples et de production d'électricité.
Que le dit comité n'est pas opposé à l'application industrielle du procédé TAP, utilisé dans diverses industries, notamment à MORCENX pour ‘'vitrifier'' l'amiante et à CENON pour ‘'vitrifier'' les réfiom (résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères).
Il apparaît aux membres de ce collectif que ce procédé représente une avancée technologique qui pourrait permettre de réduire voir d'éliminer les décharges de classe I et de classe II et qu'il devient désormais une piste à creuser dans la mise en œuvre d'un processus fondé sur le triptyque TRI – COMPOSTAGE – RECYCLAGE.

En revanche c'est avec conviction que le Comité de défense a montré sa détermination dans son refus de cette usine, en avançant les arguments suivants :
• Avant tout il s'agirait d'une étude purement théorique
• C'est un projet qui concernerait les 140 000 tonnes de déchets des 130 Communes de l'Ouest 34 et en plus les 100 000 tonnes de Déchets Industriels Banals (DIB) de la région PACA
• En tout : 240 000 tonnes de déchets transportés, stockés et traités par an, CAD 400 tonnes, par jour représentant une rotation de 80 camions (5tonnes) par 24h et 280 tonnes par jour de DIB – train, et s'ensuivrait un va et vient de camions de la gare de Vias à l'usine (environ 800 m).

Ce serait un énorme complexe industriel qui recouvrirait 4 Unités déployées sur une zone de 4 hectares dans lequel seraient entreposées des tonnes de stocks de déchets multiples : ordures ménagères, plastiques, papiers, cartons, déchets des hôpitaux, pneus, boues de station d'épuration, déchets industriels banals, …
• Et des tonnes de stocks de produits multiples : coke, chaux, soude, acide chlorhydrique, oxyde de fer, oxyde de chaux, oxyde de silicium, gaz naturel, azote
• La combustion du gaz de synthèse évacuerait ses fumées par une cheminée de 23 mètres de hauteur (hauteur d'un immeuble de huit étages) et 4 mètres de diamètre au travers des tonnes de gaz divers dont : CO2, H20, CO, CFC, SOx, NOx, …

Le comité de défense a mesuré les risques potentiels pour la population de Vias : accidents, pollutions diverses dont celle de l'air, dangers d'incendies et d'explosions et a conclu que le risque était loin d'être négligeable.

‘'Les noms de FEYZIN, SEVESO, BOPAL, AZF, raisonnent encore dans nos têtes'' disait un participant à la réunion !
Et un autre, ‘' Si ce procédé est la solution miracle pourquoi les Américains ne l'ont pas industrialisé ?''
Et ‘' pourquoi pas Montpellier qui est encombré avec sa décharge de la TOT ‘', ‘' ou Marseille avec sa décharge d'ENTRESSENS ? ‘'
Puis, ….
Et ‘'au-delà de ces risques réels, nous voulons avant tout préserver notre qualité de vie et notre environnement ‘'. '' Ce projet soulève un problème majeur de l'ordre de la santé publique'', ‘'c'est la raison pour laquelle il soulève autant d'inquiétude et de fébrilité de la part de nombreux d'entre nous ! ‘'. ‘' Rappelons-nous l'amiante, les dioxines de l'incinération des déchets, pour ne citer que ces deux exemples ! ‘'

Le leitmotiv du Comité de défense : '' Aujourd'hui vouloir choisir et non subir le dictat des puissances de l'argent c'est dire non à ce projet et, ensemble, tout faire pour qu'il soit définitivement rejeté ‘'.

On le voit, loin de satisfecit jusqu'ici entendu, ce projet ne soulève pas que de l'enthousiasme.
Le comité de défense a ensuite rappelé chronologiquement l'historique de ce projet d'implantation et les faits qui selon elle ont jalonnés cette présentation de projet.

Printemps 2001 (cf. le Journal de la Ville d'Agde N° 26)
Le Vice Président de la CAHM, Conseiller Municipal d'Agde délégué à l'environnement et Administrateur du SMOH est informé du procédé de gazéification des déchets par la TAP et de la volonté de la Société SOLENA, détenteur dudit procédé d'implanter une usine en France.

2002
Parmi les six Sociétés internationales qui participent au capital de SOLENA GROUP, 4 d'entre elles figurent parmi les 10 premières entreprises électriques mondiales. Il s'agit de :
• HYDRO-QUEBEC CAPITECH INC (CANADA) protocole du 3 avril 2002
• ONTARION POWER GENERATION (CANADA) entrée en participation en juillet 2002
• EDISON DEVELOPMENT CORPORATION (USA) protocole du 3 avril 2002
• ENEL (ITALIE) entrée en participation en juillet 2002

Les deux autres sont : la filiale de la première entreprise de transport canadien (CSL) et ACCIONA, premier Groupe industriel espagnol, qui possède la centrale de CERCEDA : la plus grande unité à lit fluidisé du Monde (capacité de 1 600 t / jour de déchets municipaux).

2003
SOLENA GROUP fonde la DOMITIENNE d'ENERGIE le 10 mars 2003 pour porter le projet d'implantation d'une usine de gazéification de déchets dans l'Ouest de l'Hérault. Elle est domiciliée à CAZOULS les Béziers dont Michel BOZZARELLI (Président du SMOH) est le maire. Trois sociétés participent à son capital : ENERIA SA filiale du groupe MONNOYEUR, GENERAL INDUSTRIE, SA dont le Groupe SUEZ détient 40% du capital et ANACTIS SL (Madrid) société espagnole patrimoniale d'investissement et de gestion de participations industrielles.
Ces dix partenaires seraient liés entre elles et avec SOLENA par un accord stratégique de développement.

2004 le 30 novembre, le projet aurait été présenté en Mairie de Vias par Mrs Yves BANNEL Vice Président de SOLENA et Michel BOZZARELLI Président du SMOH porteur du projet.

2005
• Le 22 janvier AEPV en assemblée générale prend position contre le projet SOLENA
• Le 25 janvier Robert CLAVIJO, Pdt du Collectif départemental inter associatif DECHETS 34 prend position contre le projet (cf. Quotidien régional  du 26/01)
• Le 1er février création du Comité de Défense contre la Torche à Plasma
• Le 12 février réunion publique à Vias salle Yvon Vieu

LES FAITS
– La DOMITIENNE d'Energie a fait une demande officielle de réservation de la puissance électrique (47,5MW) auprès de RTE (gestionnaire du Réseau Transport d'Electricité)
– La DOMITIENNE d'Energie a déposé une demande d'autorisation concernant l'Unité de traitement des déchets à la DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement)
– Les propriétaires des terrains formant les 4 hectares de la zone d'implantation de l'usine sont contactés tout début janvier 2005 par le Maire de Vias.

Au sortir de cette réunion, les nombreux participants ne semblaient pas “enflammés ” par ce projet et la lueur que l'on pouvait lire dans leurs regards était plus une lueur d'inquiétude qu'une lueur d'espoir.

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'entre les tenants et les opposants de ce projet … il y a aussi … le torchon qui brûle !

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