Faits divers

Agde - De la Carotte ..et du Bâton.. Conseil Municipal du 4 Avril 2006 Compte rendu par Antoine Allemand

Il y a comme du Villepin dans l'air : d'abord, dans l'assistance et parmi…

Il y a comme du Villepin dans l’air : d’abord, dans l’assistance et parmi les élus ( beaucoup d’ absents pour cause de manifestation anti-CPE), ensuite, dans la façon dont votre maire refuse de répondre à l’opposition en chargeant ses seconds couteaux de le faire à sa place. On peut supputer qu’il a visionné à la télé la dernière séance de l’assemblée nationale et la prestation du premier ministre.

1° question orale : Moulin des Evêques et marchands du temple

Pour répondre aux trois questions que lui pose Didier Denestebe, votre maire diligente son premier adjoint, grand spécialiste comme chacun sait des questions touchant à l’urbanisme, au patrimoine et à la théologie.
Toujours égal à lui-même, celui-ci explique que la réhabilitation du bâtiment est « le fruit d’un partenariat qui n’est nullement un partenariat public privé comme pour l’éclairage public » (du coup nous voilà éclairés) et que « la cession (du 1er étage à la ville) se fera sous forme d’une vente en l’état futur d’achèvement des travaux ».
Il indique que les propriétaires d’immeubles en zone similaire devront se conformer aux règles d’urbanisme en vigueur, mais il n’aborde même pas la question du contrat qui devrait lier éventuellement la ville et le propriétaire des lieux, ni celle du prix de la transaction.
Finalement, devant l’insistance de l’élu d’opposition, Gilles d’Ettore lâche : « Ce n’est pas encore à l’ordre du jour ( !!!???), cela se fera au juste prix»
(Quand nous vous disions qu’il regardait la télé…)

2°question orale : Thalacap ou l’art de ne pas faire de vagues.


Michel Mur, absent, s’interroge par la voix d’Anne Marie Bousquet sur le devenir des salariés de Thalacap.
C’est au tour de Couquet de s’y coller (faut bien équilibrer les interventions des prétendants).
Le plus grand des argentiers devant l’éternel trouve que Michel Mur « a fait court. Lourd mais court » et que cela « mérite une brève réponse » .
Mais comme il ne sait pas faire bref, il fait démago : « Ce n’est pas glorieux d’utiliser le malheur des autres…Nous nous sommes impliqués très tôt…Nous ferons et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir… Nous cherchons des solutions in situ, mais nous prévoyons aussi une solution alternative. » (ce n’est pas la 1ère fois que cette alternative est évoquée, et je parie que, si solution il y a, ce sera l’alternative qui sera retenue).
En attendant, comme il le dit si bien, « la discrétion est la meilleure chance d’aboutir » . Alors faisons nous discrets.
– Tonton Henri, c’est encore loin l’Amérique ?
– Tais-toi et nages.

Questions 1 et 2 : Les bons comptes de l’OMT ..

Les recettes de l’OMT « moteur économique de la commune » sont en progression de 2,15 % et ses dépenses de 1,17 %.
La subvention communale augmente de 12,3 % (chiffre Couquet), chose dont se félicite Didier Denestebe, tout en faisant remarquer que les chiffres transmis par les services font état de 10,92 % d’augmentation seulement.
C’est vrai que, comme le dit l’adjoint aux finances, c’est rien « une petite différence de 2 %…la faute aux services, merci pour eux » (peut-être bien que Denestebe ne mettait en cause que …Couquet lui-même, mais cette hypothèse l’autre ne peut décemment pas l’envisager ).
Votre maire est aux anges devant sa « station capitale » et une nouvelle approche de la « communication qui, je suis sûr, fera sortir notre station de l’ordinaire » . (Aïe, je crains… : il avait déjà qualifié le rond-point de l’éphèbe de « meilleur de l’esthétisme ».
La com de la station me parait, pour l’instant, au niveau graphisme, plus adaptée à de la BD pour adolescents boutonneux qu’à de la clientèle haut de gamme… Mais les ado d’aujourd’hui feront peut-être les clients de demain 🙂
Quoiqu’il en soit, Anne Spasov précise qu’elle s’abstiendra de voter le budget de l’OMT car elle a été invitée à en discuter en commission des finances une fois que la commission se fut tenue (votre maire désinvolte : « La prochaine fois une invitation vous sera apportée en bonne et due forme» )
Didier Denestebe, de son côté, annonce qu’il le votera car l’ augmentation de la subvention va dans le sens de ce qu’il réclame depuis longtemps déjà.
Il déplore cependant la quasi disparition de provisions pour amendes (alors que la plainte de SOS Racisme est toujours latente) et une progression de 57,4 % des dépenses de voyages et de 24 % des frais de mission.
En réponse, votre maire qui ne se trouve pas une « tête de jet setter » affirme que « personne ne voyage plus qu’avant » , alors que son adjoint aux finances défend l’augmentation du nombre de «voyages liés aux activités de promotion »
Faudrait un peu mieux se concerter la prochaine fois, ça fait désordre.

Interlude


Marc Mespoulet énumère les subventions attribuées aux associations tandis que certains de ses colistiers devisent joyeusement: « Je ne vous dérange pas là-bas ? Je ne vous dérange pas, madame Denolly ?…Alors, ça va. »

Question 4 : Capiscol, le choix gratuit de l’aménageur


Comme prévu et comme annoncé par Didier Denestebe dès l’annonce de l’appel d’offres, c’est la société Languedoc Terrains qui a été pressentie (pardon retenue) pour aménager la ZAC du Capiscol…pas par la commission d’appel d’offres mais par la commission urbanisme et patrimoine.
Vu les délais impartis pour la remise des dossiers, sur les 12 entreprises intéressées par le marché, seules 2 ont remis leur copie et une seule un dossier complet : celle qui travaillait sur le sujet depuis plus d’un an avec la bénédiction municipale.
Pour votre maire la procédure suivie a été irréprochable et pour preuve « deux entreprises ont adressé leur réponse… »
C’est ce moment là (le conseil a démarré depuis plus d’une heure) que choisit Régis Passerieux pour faire son entrée.
Il n’a rien à dire sur le fond , mais il aurait aimé que la SODEAL puisse « conduire cette opération. »
« Je préfère laisser la SODEAL sur les bateaux et les choses touristiques » lui répond votre maire.
Il est vrai qu’il aurait fallu que le maire d’Ettore, qui n’était pas au courant, informe le président de la SODEAL d’Ettore, qui lui non plus n’était pas au courant, d’un projet dont il n’avait jamais été question…
Dur, dur pour des non initiés.

Question 5: création d’une voie très publique rue du château d’eau

BernardJover « trouve étonnant » qu’il faille payer 43 000 € au ministère de la mer pour assurer l’emprise de cette voie alors que les copropriétaires privés cèdent leurs terrains gratuitement.
D’Ettore : « C’est toujours étonnant monsieur Jover quand vous parlez »
Denestebe : « Si quand monsieur Jover parle c’est toujours étonnant, lorsque vous essayez d’avoir de l’humour c’est toujours désolant. »
Bernard Jover pose une autre question.
D’Ettore : « Vous aggravez votre cas, mais ce n’est pas grave. »
Denestebe : « C’est vous Monsieur D’Ettore qui aggravez le vôtre !»

Questions 6 à 10 : L’œcuménisme est de mise

Unanimité de vote sur des attributions de marché. Baignant dans cet état second et de grâce, à l’occasion d’une demande de subvention pour la restauration du Christ de St Sever, votre maire aura cette réflexion sublime :
« Cela ira droit au cœur des amoureux du Saint Christ dont nous faisons partie. »

Question 11 : Où il est question de l’autre office du tourisme

Il s’agit du renouvellement du classement 3 étoiles de cet « office merveilleux » (sic) dont Liliane Surjous est la présidente (c’est aussi une élue « d’opposition » qui n’a pas assisté à un seul conseil municipal depuis 3 ans.
Didier Denestebe qui a demandé sa démission pour ce motif une demi heure plus tôt s’est attirée cette réponse laconique du maire : « Liliane, j’y suis pour rien si elle vient pas »).
Régis Passerieux s’interroge : « Faut-il pérenniser cette structure là ?…Il faut essayer de réfléchir sur une nouvelle formule…fusion de l’OMT et l’OTSI…»
Le transfert de l’OTSI dans les anciens locaux de la perception, un de ses projets repris aujourd’hui, devrait être l’occasion de « lancer cette réflexion. »
Réponses de Gilles d’Ettore : « Eu égard à la mémoire que porte cet OTSI, c’est un peu cavalier de lancer cette idée…» et de madame Denolly : « J’irai au conseil d’administration (de l’OTSI) et je leur ferai part de vos remarques et de vos reproches.»
Regis Passerieux, agacé : « Il est regrettable que l’intérêt seulement politique, vous amène à de telles réflexions. »
D’Ettore, royal : « C’est nous qui avons trouvé la solution (du transfert), arrêtez de dire c’est l’idée que j’ai eu en 1927 ou en 1930, c’est énervant. » et menteur comme un cavaliere à la télé : « J’ai dit cavalier moi ? J’ai jamais dit cavalier » (c’était juste deux minutes avant).

Question 13 : En liste d’attente, vous saurez à qui vous adresser

D’Ettore évoque le programme local de l’habitat intercommunal et la construction sur le territoire de l’agglomération de 840 logements sociaux entre 2006 et 2011.
Il tient à préciser que « c’est toujours (lui) le maire qui octroie les logements »
A bon entendeur salut.

Question 16 : du flottement dans les rangs

Votre maire propose la candidature de madame Mouysset pour représenter la ville à la commission d’appel d’offres de la SEBLI.
Comme Didier Denestebe se porte aussi candidat (ce qui impose un vote à bulletin secret) il interpelle « Alvina (NDLR : Mademoiselle Bel, élue) au boulot, monsieur Denestebe vous paiera des heures supplémentaires » et il s’interroge à haute voix « Pour qui va voter madame Spasov ? »( ???!!!)
Résultat du vote : Mouysset 21 voix, Denestèbe 6 voix, 3 bulletins nuls.

Question 17 : De la carotte et du bâton

Monsieur le maire a choisi de faire former sa police municipale au maniement du tonfa par une société parisienne alors qu’il existe deux centres de formation reconnus sur Agde.
Didier Denestebe s’inquiète du choix du lieu et des coûts de déplacement.
Réponse de Gilles D’Ettore : « La formation se fait ici »
Didier Denestebe : « C’est faux, j’ai le contrat sous les yeux. »
Gilles D’Ettore : « On a jugé le meilleur rapport qualité-prix »
Fermez le ban.

A vos démarques. Prêts ? Partez !

Pour terminer en apothéose, Régis Passerieux demande que la salle de la mairie mise à la disposition de l’opposition ne porte pas l’indication de « groupe » d’opposition : pour qu’il y ait groupe, il faut qu’il y ait statut de groupe et lui n’a jamais rien signé (et pour cause, il n’était pas là).
C’est du lancement de campagne ou je n’ai rien compris…

Antoine Allemand
Antoine Allemand
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=18

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.