Agde : inflation, des enfants privés d’entrée ou de dessert à la cantine
Entrée ou dessert ? C’est désormais le choix qui est imposé aux élèves par le prestataire de service. En cause, l’inflation qui se répercute sur les coûts de production.
Suite à la forte augmentation des denrées alimentaires, les sociétés qui fournissent les cantines scolaires ont décidé de supprimer l’entrée ou le dessert à la cantine. À Agde, la ville a été mise devant le fait accompli et a entamé un bras de fer avec le prestataire SHCB.
Des parents d’élèves mécontents
” Surprise, lundi 14 novembre, quand je rentre à la maison, mes enfants 6 ans et 10 ans, scolarisés à l’école Anatole France à Agde m’interpellent en me disant qu’ils n’ont pas eu d’entrée à la cantine. Pas d’entrée, pas de viande ni de poisson : pois chiche, semoule, carotte, fromage et Kiwi… Je leur dis, que peux-être, avec le jour férié, ils n’avaient pas pu s’approvisionner. Mais il en a été de même pour le 15 novembre : pas d’entrée, purée de potirons, viande, fromage et orange. Je trouve cela inadmissible, nous n’avons pas été prévenus des changements de menu, et surtout la suppression de l’entrée et le manque de viande ou de poisson en plat. ” indique Florian un père de famille, dans un témoignage envoyé à la rédaction.
De son côté, la société SHCB explique que ” les coûts de revient ont augmenté et qu’il faut faire des choix.“
La ville a engagé un bras de fer
Cette situation, en totale contradiction avec le contrat signé entre la Ville et le prestataire n’est pas vraiment du goût du maire de la ville, Gilles d’Ettore : “Cette situation est scandaleuse, la société SHCB ne respecte pas son contrat d’engagement. Nous ne faisons pas la sourde oreille au problème d’inflation rencontré par notre prestataire, nous avons d’ailleurs rallongé le budget d’environ 110 000 euros pour qu’il puisse y faire face. Malgré cela, la qualité des repas n’est toujours pas au rendez-vous.“
En début de semaine, lors du Conseil municipal, Gilles D’Ettore a dénoncé « un chantage » de la part de la société SHCB qui invoque de son côté “une hausse trop importante des coûts de production, alors que le contrat des marchés publics est à prix constants. La situation n’est plus tenable pour nous, nous sommes obligés de faire des choix“.
De son côté, la ville compte bien faire respecter le marché signé avec le prestataire qui comprend une entrée, un plat et un dessert.
Affaire à suivre…