AGDE - La vie difficile des handicapés à Agde par Monique GUITARD

Agde est la 2ème ville de France (après Menton) où la moyenne d’âge de la population est la plus élevée. Donc beaucoup d’entre nous risquent de se trouver un jour en situation de handicap. Or la municipalité n’a pas anticipé cette situation, d’autant plus préoccupante que nous vivons dans une société où l’invidualisme prévaut, ce qui accroît le sentiment de solitude, notamment pour les personnes à mobilité réduite. Le centre ville leur est pratiquement interdit : trottoirs trop élevés, sans pentes douces aménagées, quand ils ne sont pas cabossés, extrêmement étroits ou parsemés de poteaux. Résultat, les locaux de la Sécurité sociale leur sont inaccessibles, tous comme les commerces de la rue Jean-Jacques Rousseau. Il n’y a des aménagements d’accès qu’à la mairie, la poste, la maison de la justice et du droit et au commissariat principal de police, c’est tout.

Ailleurs, c’est l’imposssibilité de circuler, avec des trottoirs occupés en permanence par des voitures, souvent des deux côtés des rues. S’agissant des transports en commun, le maire avait promis de les adapter aux handicapés. Mais encore faudrait-il qu’ils puissent accéder aux arrêts de bus ! Ainsi, ils ne peuvent pas accéder à l’arrêt Capiscol, direction Espace Grand Cap. Tout le reste est à l’avenant : peu d’abris et peu de bancs. A la gare SNCF, très fréquentée notamment l’été, ni escalator, ni ascenseur et aucune démarche du maire auprès de la SNCF pour y remédier. L’espace public est fait pour créer du lien, pourquoi l’interdire de fait aux handicapés ? Normalement une mairie doit assurer les libertés élémentaires, et notamment celle de pouvoir se déplacer. La-dessus, force est de constater que le maire n’exerce pas correctement son mandat !