AGDE - L'archipel des Morts Vivants .. par Antoine Allemand

Ce pourrait être le titre du dernier film à la mode tourné dans le cadre des Héraults du cinéma.
Certains se sont  étonnés que notre député maire ait été récemment étoilé pour le « dynamisme » du cœur de ville. Mais si les critères retenus étaient tous aussi fiables et remarquables que le critère démographique, ils ont aujourd'hui la réponse à toutes leurs interrogations.

Dans le quotidien régional du 14 janvier, nous apprenons en effet que le chiffre officiel de la population agathoise est d'un peu moins de 21800 habitants, alors que la municipalité avançait celui de 25 000.

C'est sur cette dernière base, (recensement intermédiaire initié par elle et pris en compte), que, depuis deux ans, la commune perçoit de la part de l'Etat sa Dotation Générale de Fonctionnement.
Vu de l'extérieur (des services municipaux) et vu le développement urbanistique débridé et incontrôlé de la ville, on avait peu de raisons de remettre ce chiffre en cause.

Là où le bât blesse, c'est que le Secrétaire général de la Mairie avoue tout gentiment que le chiffre qui servait de référence à tous les calculs (soit une augmentation de 5000 habitants depuis le dernier recensement) ne tenait pas compte des départs et des décès (3 200 personnes, une paille !).

Pour 2009, la DGF sera calculée sur la base officielle de 21 800.

Le « manque à gagner » explique certainement les ardeurs de notre Député Maire à trouver des recettes avant même le débat budgétaire : suppressions de détaxation, contributions nouvelles, parkings payants…
Le trop perçu par la commune s'élèverait, d'après le quotidien régional à 10 millions d'euros.

Espérons que notre super élu (il s'occupe désormais des finances en direct), dans un souci de saine gestion, a provisionné à due concurrence. Sinon, contribuables à vos starting-blocks…
 
Il y a quand même une morale (?) à toute cette histoire, c'est que les morts ont contribué, à leur corps défendant, au développement de l'archipel des vivants…et de ses 20 059 votants.